Un plan campus sélectif et sans les acteurs du campus ! Enregistrer au format PDF

Lundi 21 octobre 2013

Monsieur le président,

Si nous ne pouvons que soutenir l’engagement de la communauté urbaine sur les voiries des campus, nous tenons à souligner que les contacts avec les représentants des personnels nous inquiètent sur la conduite des opérations du plan campus dont les promesses débouchent sur de sérieuses inquiétudes.

Le plan proposé en 2008 pour la Doua, prévoyait la rénovation de 227 577m2 et la création de 20 480m2 pour plus de 300M€HT de travaux, le ministère annonçait les premiers travaux en 2011. Mais en 2012, le préprogramme mis à jour réduisait fortement le périmètre concerné avec un montant de travaux de 119M€. Et ces derniers jours, les établissements ont validé une nouvelle mouture qui concerne 135 500m2 rénové dont 72 000m2 en tranche ferme seulement pour un montant estimé de 82M€ de travaux ferme.

Comment expliquer un tel dégonflement, sachant que les intérêts du grand emprunt affecté au plan campus Lyon Tech n’ont pas changé ou presque entre temps ?

Dans le même temps, on est passé d’une approche PPP en 2008 à une approche MOP en 2012. Nous ne pouvons que nous en féliciter, d’autant qu’avec un PPP, les travaux finançables auraient été encore réduit. Mais puisque le gouvernement a permis la remise en cause de ce choix de gestion, pourquoi le maintenir sur d’autres actions du plan campus ?

Ces questions nous interrogent sur le bilan que nous pouvons tirer d’un plan campus dont nous sommes un partenaire significatif, notamment sur le bilan de la maîtrise d’ouvrage des études conduites depuis avant 2008 sur ce sujet, ce qui rejoint les préoccupations des personnels dont les élus dénoncent la multiplication des audits et études privés, qui coûtent très cher à l’université et font la joie des consultants, loin de la vie démocratique des établissements. Le PRES ose se félicite ainsi dans le dossier de 2008 que 200 personnes ont participé au travail, 200 personnes sur les 11 000 enseignants chercheurs du PRES et les 120 000 étudiants, c’est révélateur. C’est malheureusement conforme aux habitudes du PRES qui avait présenté un projet IDEX par deux fois, en ne donnant accès qu’aux synthèses aux élus des personnels !

Quel bilan de la gouvernance du plan campus par le PRES, avec pourtant un comité de pilotage partenaire, assisté d’un comité de direction, de chefs de projet par sites, de comités de sites et de comités techniques, tout cela accompagné par le cabinet ALGOE. Ne peut-on dire qu’il s’agit d’un échec cinglant de ce mode de gouvernance ?

Cette question ne concerne pas que le passé. Le chantier de la coulée verte à la Doua vient de commencer. Cette opération que le PRES et le ministère ont jugé prioritaire va conduire à cette situation ubuesque d’une coulée verte que tous les usagers considèrent comme optionnelle, passant au milieu de bâtiments passoires énergétiques dont plusieurs ne respectent même pas les règles de sécurité. Mieux encore, aucune concertation n’a été mené sur le fonctionnement du campus fortement impacté avec la suppression d’un parking, les usagers concernés étant simplement averti par mail le vendredi soir que le chantier allait démarrer le lundi matin. Anecdote, personne ne s’était soucié de l’accès à l’amphi Gaston Berger avant que les services de l’établissement ne s’en occupent.

Enfin, ce plan campus a été présenté comme la réponse à la situation catastrophique des infrastructures universitaires. Mais il ne concerne que 55 000 étudiants sur les 120 000 du PRES, et sans doute moins de la moitié d’entre eux sont concernés par une rénovation de leurs locaux. Des amphis symbolique de l’INSA qui sont presque tels qu’ils ont été ouvert il y a 50 ans, ne seront pas rénovés dans ce plan. Qui peut évaluer les besoins de réhabilitations urgent de tout ce qui ne sera pas concerné sur ces deux campus, et sur les nombreux autres ?

En conclusion, un bilan de notre partenariat sur ce plan campus avec le monde universitaire est nécessaire, en associant non pas les seules superstructures universitaires non démocratiques (PRES, CUE…) qui ont montré leur inefficacité, mais en relation étroite avec les établissements et les représentants des personnels et des étudiants. Je vous rappelle la question que je vous avais posé, monsieur le président, il y deux ans. Nos représentants aux CA des établissements ne devraient-ils pas rencontrer les représentants des personnels ?

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