Conseil municipal du 26 Juin 2017

Une gestion sérieuse de résistance à l’austérité, qui se poursuit ! Enregistrer au format PDF

Mardi 27 juin 2017

Chacun peut le constater, contrairement à ce que nous disent les médias et les élites politiques, rien n’a changé avec le renouvellement du président et des députés, au contraire, tout va continuer, et notamment pour l’avenir des communes et des services publics. Pire même, le président Macron veut aller plus vite et plus fort dans le même sens que ce qu’avaient fait Sarkozy puis Hollande.

C’est pourquoi nous nous félicitons d’une gestion rigoureuse, courageuse, transparente de notre ville au service de tous ses habitants. Le compte administratif présenté ce soir confirme que nous avons fait ce que nous avions dit, agissant sur tous les leviers possibles, sans rien céder sur nos objectifs et notre plan de mandat, en assumant avec efficacité les décisions imposées comme la réforme des rythmes scolaires, en accompagnant le développement de la ville que nous voulons maitriser avec le PLU-H, en travaillant pied à pied pour la tranquillité publique, loin des effets médiatiques et des buzz mensongers, en créant les meilleures conditions financières possibles pour l’action de notre ville demain.

  • Nous maitrisons les dépenses, à l’exemple des dépenses énergétiques, qui baissent régulièrement grâce à nos efforts de maitrise de l’énergie, et à la réussite de notre réseau de chaleur, même si pour l’électricité, les taxes font au final augmenter la facture.
  • Nous maitrisons notre masse salariale, contenue malgré les créations d’emplois nécessaires pour les ouvertures de classes et les rythmes scolaires
  • Nous réduisons notre dette en limitant fortement l’emprunt grâce à l’effet ciseau inversé, maitrise des dépenses et augmentation des recettes grâce au développement de la ville et à l’effort demandé aux contribuables.

Nous savons que cette situation est toujours fragile car le plus dur est devant nous, faire face aux réformes annoncées par le président Macron, et je crois important de les rappeler ici.

  • D’abord supprimer 75 000 postes dans la fonction territoriale. Vénissieux, c’est 1/1000 de la France, donc 75 emplois ! Le gouvernement ne peut pas l’imposer, il veut contractualiser les « efforts » et favoriser ceux qui appliquent ses consignes. Autrement dit, ceux qui ne supprimeraient pas ces postes seraient défavorisés dans la répartition des dotations.
  • Ensuite, l’objectif de réduire les dépenses de fonctionnement de 10 milliards d’euros, pratiquement autant que ce qui a été fait par Sarkozy et Hollande, concentré sur le bloc communal, en ordre de grandeur, on parle 10 millions de pertes pour notre ville.
  • Ensuite encore, exonérer massivement la taxe d’habitation. Ceux qui veulent croire que cela se ferait sans pertes pour la ville sont des naïfs ou des menteurs car nous avons l’expérience avec la perte de la taxe professionnelle depuis 2002, compensée à l’époque mais figée, ce qui représente plusieurs millions de perte aujourd’hui, difficile de dire un chiffre précis puisque la métropole refuse la transparence politique sur ce sujet.

Le président de l’association des maires de France, comme le maire de Paris, dénonce « Ce type d’engagement de l’État ne tient pas dans le temps. La première année, le montant couvre totalement les pertes puis, peu à peu, celui-ci s’effiloche ». L’AMF propose au contraire une réforme « visant à rendre les bases d’imposition plus justes », car « Dire aux gens de ne plus payer d’impôt du tout, c’est aussi nier leur qualité de citoyen responsable »

Jean-Paul Tran-Thiet, expert cité par la revue Challenges, peu suspect de gauchisme propose ainsi au lieu d’exonérations de la taxe d’habitation, de la calculer en proportion de l’impôt sur le revenu. Il affirme comme nous que le système actuel est illisible et injuste !

Le ministre de l’intérieur, encore président de la métropole pour quelques jours, s’était cru obligé en conseil de métropole de répondre au maire de Villeurbanne par une longue et laborieuse démonstration technique mais très électoraliste à quelques jours des législatives. Les élections sont passées, et ce n’est plus le temps des promesses. Personne ne croit que ce gouvernement va réellement faire des cadeaux fiscaux, sauf aux plus riches, avec la réforme de l’ISF qui défiscalisera les fortunes des actionnaires et des spéculateurs.

Le 4e projet qui nous concerne est d’élargir les horaires d’ouverture des services publics. Extraordinaire ! En supprimant des emplois et en réduisant les dépenses, tout le monde comprend que cela ne peut se faire qu’en baissant la qualité d’accueil et/ou en augmentant fortement le temps de travail. Et la baudruche des promesses se dégonflera comme pour les 12 élèves par classes, qui se transforment en deux enseignants par classe en vidant les effectifs de remplaçants et les postes supplémentaires de REP, autrement dit, qui déshabillent l’un pour habiller l’autre tout en promettant d’énormes difficultés de remplacement cette année, et qui déclenchent déja une première grève

Le 5e projet, nous l’avons expérimenté, la fusion des départements dans les métropoles… Comme personne ne voit dans quoi fondre la Creuse ou la Lozere, cela accélérera le démontage de la république une et indivisible en multipliant les situations spécifiques, à chaque province ou métropole sa loi, et tant pis pour les droits ! Et pour ceux qui suivent un peu l’expérience métropolitaine de Lyon, on sait que pour l’instant, sa création n’a permis aucune économie de fusion et a au contraire demandé de lourdes dépenses de réorganisation, de changements techniques, tout en créant de très nombreuses difficultés de vie interne, notre élue métropolitaine interrogeait le président sur les 900 postes non pourvus, principalement sur les missions sociales, malheureusement sans réponses.

Il faudrait parler aussi de l’alignement des retraites du public sur le privé, et aussi de mettre fin à la hausse uniforme du point d’indice, c’est à dire à l’égalité et l’indépendance de tous les fonctionnaires, avec l’aggravation des inégalités entre collectivités.

Je le disais l’an dernier pour le groupe communiste, je cite

« nous savons à quel point c’est un défi de gérer une grande ville populaire dans cette société injuste et violente, nous savons que pour près d’un Vénissian sur trois, c’est la pauvreté et la précarité qui font le quotidien, et que pour tous les Vénissians, ce sont les inquiétudes sur l’avenir des enfants, la santé, l’accueil des anciens, les incivilités et les trafics qui progressent, et ce monde de plus en plus fou qui multiplie les guerres et les réfugiés. »

La séquence électorale n’a changé que les habits d’une politique qui restera la même, et nous en savons quelque chose dans notre circonscription, puisque la seule chose qui a changé, malgré son net affaiblissement électoral, c’est l’étiquette du député.

Dans ce contexte politique, nous continuerons à faire vivre un service public communal utile à tous les Vénissians, des plus pauvres, à ceux qui veulent de nouveaux services dans une ville vivante et qui se développe.

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