apprentissage du compostage, du jardin à l’immeuble en passant par l’école… Enregistrer au format PDF

Jeudi 21 février 2013

Le compostage se développe à la fois parce-que de nombreux jardiniers cherchent des pratiques nouvelles, plus économes et plus respectueuses de la nature, et aussi parce-que les collectivités cherchent comment réduire le volume de déchets.

A Vénissieux, nous avions innové il y a déjà deux ans, avec un des premiers eco-projets qui concernait justement un compostage collectif d’immeuble (dans le quartier Parilly, animé par Mme Marechet).

Nous aurons bientôt près de 300 familles qui ont bénéficié de l’opération « compostage individuel » avec les composteurs subventionnés par la ville et le Grand Lyon. Et bien sûr, nous avons aidé ces particuliers qui avaient pris un composteur, mais aussi des jardins familiaux ou partagés…

Bref, petit à petit, le compostage fait sa place dans la ville, et ce mardi 19 Septembre, c’est à l’école Saint-Exupéry que nous nous retrouvons pour inaugurer le premier compostage… scolaire.

Comme souvent, il faut d’abord une personne qui s’engage dans l’iniaitive et anime autour d’elle avec le soutien de la ville. Ici, c’est la directrice et une institutrice qui visiblement ont pris le dossier à cœur, dans la suite du jardin collectif qui avait lui aussi été aidé par un éco-projet, et des succès dans la participation de l’école au concours départemental des écoles fleuries.

Les enfants participaient déjà à des activités sur ce petit jardin collectif qui a donc besoin d’engrais…Et pourquoi aller acheter de l’engrais, alors que fondamentalement, l’engrais vient de la décomposition de matières végétales, et qu’on en produit une certaine quantité dans les cuisines ?

L’école a donc été candidate pour un programme proposé par le Grand Lyon et la ville, avec l’installation d’un composteur de belle taille en bois, et surtout un accompagnement par l’association Trièves, qui apportait de nombreuses explications détaillées aux participants et qui aide les institutrices dans la mise en place du suivi de ce compostage avec les élèves

La particularité ici est que les enfants font le tri… à la cantine après avoir mangé. On ne met plus tout les déchets dans l’assiette mais on met de coté ce qui est compostable, et on le récupère ensemble.

Ce mardi là, c’est 1,3kg de déchets alimentaire qui ont été récupéré pour les 60 repas, ce qui prouve que le travail d’accompagnement pédagogique à la cantine est efficace, il y a peu de déchets ce qui est très bien, et en plus on va s’en servir !

Ce sont les deux représentants de l’école au conseil municipal des enfants qui participaient avec une classe à l’initiative et qui ont symboliquement déposé les premiers déchets dans le composteur

Ensuite, il faut mélanger les déchets avec un peu de matière sèches, stockée juste à coté. Ce sera toute l’importance du suivi. Pour avoir un bon compost, il faut le suivre, qu’il ne soit ni trop humide, ni trop sec.

C’est d’ailleurs ce que Michèle Picard évoquera en remerciant tous les acteurs de ce projet. Comme beaucoup de gestes citoyens, le compostage s’apprend, et il faut du temps, de l’attention, de l’expérience. On ne met pas tout dans un compost, on doit le suivre, et savoir quand il faut enlever le compost pour s’en servir… Thierry Philip, vice-président du Grand Lyon, avait auparavant présenté le cadre de la gestion des déchets du Grand Lyon, l’objectif de réduction de 15% du volume total de déchets produits par les habitants, et qui donc développe entre autres, ce compostage collectif dans 7 écoles de l’agglomération.

Je retiens que toutes ces actions menées au niveau de la communauté, de la ville, des habitants doivent réellement être portées dans la durée, pour comprendre les freins, les difficultés, et valoriser l’engagement de ceux et celles qui les font vivre…

La discussion après les quelques questions de la presse sera d’ailleurs instructive sur le lombris-compostage, une autre forme de compost qu’on dit adaptée à la ville. Dans ce cas, on ne met que les légumes dans un plus petit bac, et on y installe des lombrics, ces vers qui vont se régaler en décomposant la matière végétale en compost… Une expérience est en cours dans le Grand Lyon avec 50 familles qui le testent. Mais j’apprends qu’une forte contrainte est que ces vers ne supportent pas le froid. Dans l’idéal, il leur faut entre 10 et 25°C… autrement dit, on ne peut pas les laisser sur un balcon.. Donc, il faut trouver un coin dans une pièce, sachant que cela attire quand même les moucherons.. Ce n’est donc pas possible dans tous les appartements. Par contre, on peut trouver des lieux collectifs dans une allée, ou même au bureau…

Donc, à vos déchets, à vos jardins… il y a plein de choses à expérimenter !

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