conseil citoyen de bilan 2010…

de premiers éco-projets passionnants… Enregistrer au format PDF

compostage, industrie, tri et recyclage… des actions citoyennes…
Lundi 13 décembre 2010

Ce jeudi 9 Décembre a permis a près de 50 personnes de faire le point sur l’avancement de la démarche d’élaboration partagée d’une « politique de développement humain durable de la ville ».

Comme pour la rencontre de Juin, chacun mesure ce qu’il reste à faire, notamment en terme de mobilisation plus large et plus diverse…

Mais chacun peut aussi se féliciter des premiers résultats du travail engagé par l’état des lieux réalisé en 2009 et le plan d’action construit par une centaine d’habitants, simples citoyens, délégués de quartier, élus, entreprises ou associations..

L’objectif était bien sûr de tenir informer tous les participants du travail en cours dans la ville pour évaluer, préciser, rédiger… et classer les près de 350 actions proposées par les groupes de travail. Mais comme nous l’avions décidé, il ne s’agit pas de discuter en l’air et pour un avenir lointain, mais bien que ces discussions nous aident à agir au plus vite.

C’est le sens de l’idée des « eco-projets », des initiatives d’habitants, avec un partenaire, sur un périmètre et quelques objectifs identifiés, qui seront soutenus par la ville.

La soirée a permis de présenter deux exemples encours d’initiatives de ce type et de faire le bilan de l’opération « A venissieux, je trie » organisée en Novembre avec le Grand Lyon et Eco-Emballage

l’action développement durable du collège Elsa Triolet

C’est un professeur d’histoire, Mr Piejka-Milko, qui a présenté avec passion et une grande force l’expérience assez incroyable que vivent des dizaines d’élèves du collège. Bien avant que la ville ne lance ce travail sur le développement durable, l’équipe du collège travaillait pour faire découvrir aux élèves la diversité et la réalité du travail notamment industriel. Des contacts personnels avec quelques cadres et ingénieurs de l’entreprise Rhodia ont permis de construire un partenariat assez unique en France pour cette entreprise et surtout pour ce site qui est classé « Seveso 2 »… c’est à dire qui est un site dangereux où on ne rentre qu’après une formation aux risques technologiques… L’entreprise a pourtant choisi de permettre à des groupes de collégiens de visiter le site, de découvrir le travail et les produits, de découvrir les règles de sécurité et les enjeux de protection de l’environnement qui sont une des premières préoccupations des salariés du site.

La ville ne pouvait que favoriser un tel projet et c’est donc une convention à trois qui a été signée pour accompagner un travail des élèves sur un état des lieux de développement durable du collège, s’inspirant de ce qu’ils ont appris avec l’entreprise.

Les premières actions concrètes portent sur l’éclairage des couloirs du collège, en testant un système automatique de marche/arrêt avec un détecteur de présence, et l’objectif est de réaliser une exposition « professionnelle », avec des outils et des supports professionnels.

Cette expérience est doublement intéressante. D’abord parce qu’elle concerne des collégiens, des jeunes de la ville pour qui cette action est une manière passionnante de vivre l’école, mais aussi parce que pour tout le monde, elle pose la question de la place de l’entreprise dans la ville.

Un intervenant critiquera d’ailleurs le fait que ce grand groupe vienne en quelque sorte s’acheter une bonne image dans cette convention, alors que par ailleurs, il pollue et restructure…

L’enseignant lui répondra que ce n’est pas le fait des personnes avec qui il travaille et qui sont au contraire très engagé dans des objectifs environnementaux réels.

Pour ma part, si je peux confirmer que le groupe Rhodia est un des acteurs majeurs de ce « capitalisme vert » qui utilise la crise environnementale pour trouver de nouvelles sources de profits [1], il ne faut pas confondre les actionnaires et les salariés, les objectifs des premiers et la réalité de l’entreprise par elle-même.

En tout cas, c’est une constante des élus Vénissians de chercher toujours des rapports citoyens avec les acteurs des entreprises de la ville, de favoriser toujours la transparence pour permettre à l’industrie de garder sa place dans la ville, plutôt que de la délocaliser, dans les campagnes proches ou lointaines !

le compostage collectif à Parilly

La deuxième présentation pouvait paraitre plus consensuelle, mais l’expérience de Sophie Marechet, présidente du conseil syndicale d’une copropriété de Parilly, c’est que même une action simple demande des efforts et de la conviction !

Elle voulait organiser un compostage collectif avec ses voisins et a donc lu avec intérêt dans Expression, la proposition de la ville d’aider un immeuble à organiser une telle initiative.

Le contact pris a été rapidement concrétisé, la ville fournissant deux composteurs et organisant une aide technique. Mme Marechet organisait une réunion des habitants (presque 30 personnes, soit plus du tiers de l’immeuble), et mettait en place les composteurs à deux extrémités de l’immeuble, proche du lieu de passage.

Les craintes de certains habitants étaient nombreuses sur la propreté, les odeurs, les risques d’attirer des animaux, des rats… L’expérience montre que ces craintes n"étaient pas fondées… Six mois après, les composteurs sont propres, pas d’odeurs, pas de rats… C’est une dizaine de personnes qui participe…, un bon début, qui montre que toutes ces actions demanderont de la ténacité…

Cependant, elles auront produit pour le printemps un premier lot de compost qui sera utilisé dans les espaces verts de la copropriété… Petite économie qui convaincra peut-être quelques hésitants.

Eco-Emballage

L’organisatrice de cette opération sur le terrain était venu avec une des messagers du tri pour témoigner de leur action pendant le mois de Novembre.

Action qui a permis de rencontrer plus de 60% des Vénissians en habita collectif, soit plus de 10 000 personnes. L’accueil a été presque toujours très positif, même si bien sûr il y a eu quelques récalcitrants parfois agressifs… Il y avait bien sûr les convaincus, mais presque toujours, la discussion permettait de mieux expliquer un détail, ou de faire découvrir une règle de tri qui n’était pas connue… Certains par exemples croyaient nécessaire de laver les bouteilles d’huile. Or le bilan environnemental est négatif compte tenu de la quantité d’eau nécessaire.

Il y avait beaucoup de Vénissians qui connaissaient le tri assez vaguement, sans bien savoir si ça valait le coup de s’en occuper chez eux..

Et beaucoup de personnes rencontrées ont témoignées des difficultés concrètes pour participer à ce tri des emballages recyclables. Pas assez de bacs, des bacs « verts » collectés avec les bacs « gris » le vendredi,… des bacs verts qui restent enfermés…

Toutes ces discussions représentent une mine d’information et de témoignage sur lesquels la ville et ses partenaires vont travailler pour proposer avec les bailleurs des améliorations concrètes.

Un test va être proposé avec des « silos », un peu comme les silos pour le verre, mais qui seront installés pour chaque tour ou immeuble a proximité d’un cheminement des habitants, et qui pourrait préfigurer de futurs « containers enterrés »… solution couteuse mais qui donne satisfaction là ou elle est mise en œuvre.

Les intervenants confirmeront le témoignage des messagers du tri… Nous ferons le bilan à la prochaine semaine de la propreté qui est confirmée du 23 au 28 Mai 2011.

Pour conclure, Appel à idée et appel à projet…

Ces trois exemples ont permis de conclure par un appel à l’action pour 2011 ! Sans oublier de remercier franchement tous les intervenants pour leur engagement dans ces actions, dont on mesure bien qu’elles reposent toujours sur une mobilisation de quelques uns…

Car si les groupes de travail réunis en 2010 ont permis d’identifier près de 350 actions dans la ville, il faut évidemment des centaines de citoyens, agents, élus, partenaires… mobilisés pour avancer action par action, obtenir des résultats, mobiliser toujours plus de monde autour des objectifs définis ensemble.

Pour celà, la ville met à disposition un outil ; les éco-projets. Ils peuvent être très simple, sur un objectif unique, un lieu, un groupe d’habitants comme l’action compostage collectif de Parilly. ils peuvent être plus élaborés avec des partenaires, concernant plusieurs objectifs comme la convention du collège Elsa Triolet… Ils peuvent concerner les déplacements, la biodiversité, la place de l’industrie dans la ville, la place de la nature dans la ville, les économies d’énergies, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’éducation à l’environnement…

L’essentiel, c’est qu’un groupe d’habitants se mobilise et propose un projet… tout sera étudié. Les services de la ville peuvent aider à construire le projet, à rédiger la candidature…

En Mars 2011, un jury divers mêlant élus, délégués de quartier, habitants, associations, entreprises, experts… se réunira et validera une dizaine de projets qui auront en 2011 le soutien de la ville.

Le formulaire sera prochainement disponible sur le site de la ville, mais les contacts peuvent être pris directement avec le service environnement en mairie, ou même avec l’élu

Rappel de l’agenda

  • Décembre 2010 : Lancement de l’appel à éco-projets
  • Décembre 2010 : Lancement de l’appel à idées pour le nom du projet développement humain durable de la ville
  • 28 Janvier 2011 : date limite de proposition de l’appel à idée sur le nom du projet. Décision par le bureau municipal en Février
  • 17 Février 2011 : date limite de candidature pour les éco-projets
  • mars 2011 : sélection des éco-projets 2011
  • mars 2011 : publication du plan d’action de la ville après étude détaillée par les services
  • Mai 2011 : remise du dossier de candidature de la ville pour la reconnaissance de sa démarche de développement humain durable en tant qu’agenda 21
  • Automne 2011 : vers une journée de la ville du développement humain durable autour de l’ensemble des éco-projets, du plan d’action et de ses conditions de mise en œuvre, avec les partenaires publics, les associations et entreprises…

[1le principal revenu du groupe était en 2008 le négoce des « quotas carbone », outil de relations très inégales entre pays

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