FAEP en RCU, kézako ? Enregistrer au format PDF

Lundi 23 octobre 2017

Ce lundi 23 octobre se tenait en mairie la rencontre de lancement du concours Famille à Energie Positive spécial réseau de chaleur. Une dizaine d’habitants des deux copropriétés qui ont été retenues pour ce défi, avec quelques délégués et élus des quartiers concernés…

Une ambiance amicale et festive animée par l’ALEC qui après la présentation de la démarche a proposé quelques quizz et mimes sur la question des éco-gestes efficacité énergétique… une préparation aux réunions de travail planifiées…

La suite sur le terrain et les résultats au printemps 2018…

mesdames, messieurs,

je suis très heureux de vous rencontrer ce soir pour lancer la concours famille à énergie positive version réseau de chaleur, avec deux équipes de copropriétés de Vénissieux. J’excuse la mission énergie de la métropole qui ne peut participer, étant mobilisée pour une réunion publique à Vaulx-en-Velin.

Vous connaissez sans doute le concours famille à énergie positive, une démarche favorisée depuis 2008 par la région et popularisée par la métropole de Lyon qui en avait confié l’animation à l’Agence Locale de l’Energie, et du Climat. Nous avons eu plusieurs expériences à Vénissieux, avec des équipes qui ont souvent obtenu d’excellents résultats… Le principe est simple, montrer qu’on peut faire attention à ses consommations énergétiques et les réduire réellement sans faire de travaux, mais simplement en suivant ses consommations et en prenant des habitudes économiques. Le défi propose à tout le monde de réaliser 8% au moins d’économies, mais le plus souvent, tout le monde fait plus, en moyenne 15% et 135€ je crois, et je me rappelle qu’une équipe Vénissiane avait fait 25% d’économies en 2012… et que l’actuelle adjointe au maire à la voirie et aux déchets, Sandrine Perrier, avait été l’animatrice, je ne sais plus si c’est en 2012 ou en 2013…

Ce concours FAEP continue cette année, même si l’abandon de subventions de la région a conduit à supprimer les événements publics. Mais j’ai souvent eu l’occasion de discuter avec l’ALEC de ce défi en demandant comment faire pour qu’il soit pertinent pour des habitants en immeuble raccordé au réseau de chaleur. Car si pour l’eau et l’électricité, cela ne change pas grand chose, pour le chauffage, c’est assez différent. Dans une maison chauffée individuellement au gaz, on peut effectivement suivre sa consommation de chauffage mensuellement, et voir l’effet de ses habitudes sur sa facture.. Mais dans un immeuble collectif, c’est plus compliqué, d’autant que dans le même immeuble, on peut avoir des habitants économes et d’autres moins…

Et ca se complique aussi avec un immeuble raccordé au réseau de chaleur, car on ne gère pas une sous-station exactement comme une autre, les factures avec une partie du réseau primaire et une partie du secondaire sont plus compliquées…

La ville a donc sollicité l’ALEC pour inventer une démarche adaptée aux habitats collectifs raccordés au réseau de chaleur, mais dans le même esprit. Il ne s’agit pas de discuter de travaux d’isolation ou de rendement du réseau, mais de regarder comment on peut collectivement avoir des pratiques économes…

Certains peuvent me dire, mais à quoi ça sert de s’occuper de nos comportements quotidiens, alors que les enjeux de l’énergie et du climat sont bien ailleurs… Il faut sortir du pétrole et du charbon, et franchement avec le président actuel des USA, ce n’est pas demain la veille… Bien sûr, nous ne pouvons pas grand chose individuellement à Vénissieux à ce que fera Trump, et si l’urgence climatique est devenue une valeur sûre des médias, on sait bien que les émissions de gaz à effet de serre ne se réduisent pas sur la planète, il semble qu’elles se stabilisent, et notamment que la Chine montre à grande échelle qu’on peut découpler le développement et les émissions carbonées. Mais pour inverser la tendance, et limiter l’augmentation de température à 2°C, il faudrait une réduction massive et tout de suite des émissions, et donc principalement de l’utilisation du charbon et du gaz dans la production électrique… Ce n’est pas demain la veille !

C’est donc bien sûr un enjeu mondial : un français émet deux fois moins de carbone qu’un allemand, trois fois moins qu’un américain ! Mais si la production d’énergie est une question décisive, son usage est tout aussi important et ce sont justement des sujets sur lesquels nous pouvons agir à l’échelle de la ville. Produire, consommer, se déplacer, chauffer, recycler, réparer sont des actions d’êtres humains qui sont à la fois producteurs, consommateurs, usagers et citoyens. Bref, si l’énergie est un enjeu de politiques mondiales, c’est aussi un aspect de notre quotidien, de nos usages de vie…

J’ai écouté dans une émission d’information une interview d’un paysan des USA qui disait « la pollution je ment fous, la seule chose qui m’intéresse, c’est combien je vends mon mais, et si je ne le vends pas plus cher, je ne dépenserait rien de plus ! ». Et bien si tous les citoyens faisaient comme lui, ce serait le chacun pour soi, et la terre serait mal barrée !

Non, c’est aussi à nous de comprendre notre impact énergétique entre autres, et à voir comment on peut le maîtriser, le rendre plus efficace, non pas pour se chauffer moins, mais pour ne pas gâcher de l’énergie, pour avoir une consommation responsable, efficace, de qualité…

Et on sait le faire… A Vénissieux, la mairie a réduit ses émissions de 24% en 5 ans et nous atteignons 32% d’énergies renouvelables sur le patrimoine de la ville, et je vous assure que tout cela s’est fait tout en maintenant bien sûr le chauffage de nos bâtiments. Alors bien sur, il y a beaucoup de travaux, mais il y a aussi de la sensibilisation des usagers, que ce soit dans les gymnases ou les écoles, et ce sont des actions très importantes. Par exemple, nos actions de formation à l éco-conduite des agents municipaux ont un impact aussi important que le remplacement des véhicules…

J’en profite pour dire qu’avec les contraintes budgétaires et l’affaiblissement des communes au profit des métropoles, on peut s’inquiéter, mais nous persistons ! La commune est justement un creuset indispensable à l’efficacité des actions climat de ces grandes métropoles, justement pour la place des citoyens, l’authenticité des actions et leur enracinement dans les modes de vie et les pratiques collectives.

Donc, encore une fois, merci de votre présence pour cette expérience un peu inédite. Vous allez suivre collectivement vos consommations, et nous ferons un bilan en fin de printemps 2018, après la saison de chauffe. Vénissieux Energie participe pour répondre à vos questions, et vous aider à mettre en place un suivi adapté pour le chauffage.

Nous pourrons alors présenter à la métropole cette expérience de « FAEP en réseau de chaleur »…

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