Quartier du centre

un cimetière chargé d’histoire… Enregistrer au format PDF

Visite du 5 Juin 2009
Samedi 6 juin 2009

Cette visite est un peu particulière. Elle est organisée avec l’association Veniciacum qui fait vivre l’histoire ancienne de Vénissieux et son président, Gérard Petit, qui accumule des connaissances étonnantes sur notre ville.

On dit que tout le monde connait Vénissieux pour ses étés chaud, pour l’image d’une ville de banlieue et de ses difficultés et pas pour ses réussites, pour la solidarité et l’action collective qui en font la force… Cette visite complète aussi la réalité de Vénissieux en soulignant sa longue histoire, à travers son cimetière dont les spécialistes parlent sur tout la terre…

D’abord une vue depuis la rue qui donne une nouvelle perspective de Vénissieux, moins connue, mais qui confirme encore la richesse urbaine d’une ville qui mêle son village, et ses quartiers dont la ZUP dans un espace urbain le plus souvent très arboré…

Cela permet aussi de noter des points à transmettre au Grand Lyon (des débris de verre sur le trottoir devant l’entrée qui n’ont pas été nettoyés depuis des semaines), et à la commune (des Tags sur les murs du cimetière..)

Et puis la visite…

Bien sûr, il y a trop de dates, de noms, d’évènements qui ont été évoqués dans la visite pour en faire état… Mais l’association fera peut-être un jour un site internet ? Et pour ceux qui veulent en savoir plus, elle organise de nombreuses visites…

Mais quelques impressions et quelques sujets qui pourraient faire l’objet de discussions…

Comme le dira plusieurs fois Gérard Petit, on peut déjà se féliciter de l’engagement de la ville pour ce cimetière. Les concessions perpétuelles qui reviennent dans le domaine public (quand les familles ne s’en occupent plus) ne disparaissent pas totalement comme dans beaucoup de communes, mais les restes sont repris dans des parties communes avec une plaque individualisée permettant de retrouver le numéro de concession, et de garder le nom du propriétaire.

Des artistes connus ont leur tombe dans ce cimetière. Ici un peintre dont je n’ai pas noté le nom…

Et un des anciens animateurs de l’association, passionné de cadrans solaires et connu internationalement, entre autres pour sa tombe plus qu’originale, un cadran solaire avec d’un coté le ciel du jour de sa naissance à Vénissieux, et de l’autre le ciel de son lieu de naissance à la même date… et sur la tombe, un trait marque le trajet de l’ombre que fait une flamme posée sur la plaque à une date précise…

Et puis il y a toutes ces tombes anciennes en pierre, toutes différentes, parfois massives et très impressionnantes, parfois regroupées par famille… Il est clair que ce cimetière n’est pas seulement le cimetière d’un petit village, mais qu’il a une histoire riche de grandes familles dont des familles lyonnaises qui choisissaient ce cimetière, moins cher que ceux de la croix-rousse et du centre… et objet de ballades plus conviviales le dimanche…

On y trouve ainsi des noms très connus de bienfaiteurs des hospices civils de Lyon. Malheureusement, elles sont peu (pas) entretenues par les HCL malgré les demandes de l’association.

Par contre, les tombes de bienfaiteurs connus de la commune, comme la famille Sandier dont la propriété en centre ville est devenue le parc Dupic, où de nombreux anciens maires de la commune. Toutes ces tombes sont entretenues par la mairie.

Et puis bien sûr les tombes des rosiéristes de Vénissieux, Pernet-Duchet, Schwartz…

Pour leur mémoire, la ville a réalisé trois carrés avec des roses typiques de ces créateurs. Chaque année, on enrichit de nouveaux pieds de roses qui font vivre ainsi un héritage rosier connu internationalement.

Il y a bien sûr aussi le monument pour la mémoire de la première guerre mondiale devant lequel se font les cérémonies du 11 novembre. La ville a fait réparer il y a quelques années la colonne en essayant de respecter le style d’époque.

Quel avenir pour le cimetière ?

J’ai oublié des dizaines de choses, et je ne peux faire de commentaire précis sur de nombreuses photos ci-dessous. Mais je retiens une chose importante et qui concerne la commune.

Il faut en quelque sorte une « politique » du cimetière, et pour cela, il faut répondre à plusieurs questions

  • Que faire des concessions « perpétuelles » qui ne sont plus entretenues ? La loi permet de les récupérer pour offrir de nouveaux emplacements. Mais quand elle porte un monument historique, parfois une véritable œuvre d’art.. faut-il la laisser détruire pour une tombe banale ?
  • Que faire des emplacements que les hospices civils n’entretiennent plus ? Ne peut-on intervenir pour obtenir un suivi ? Ou une convention avec la ville pour préserver ce coin d’histoire ?
  • On ne peut pas transformer le cimetière en musée. Comme le chante Brassens, il faut « faire la place aux jeunes, en quelque sorte… ». Mais comment préserver le charme et le style existant ? Certaines communes imposent comme contrainte en revendant un emplacement libéré, de rénover le monument existant dans son style… C’est une idée à étudier..
  • peut-on trouver des carrés « à protéger » et laisser le temps renouveler les autres ? Comment se mettre d’accord ?

Il y a bien sûr d’autres questions qui ont été notées.. Le lierre qui se répand, des rosiers qui ne se semblent pas en forme… Mais le contact est pris et le lieu est mieux connu.. C’est une première étape avant d’autres visites…

Vos commentaires

  • Le 7 juillet 2009 à 10:02, par nanobrun En réponse à : un cimetière … un patrimoine… des émotions.

    C’est l’endroit magique, voir idéal où l’on peut s’assoir, se souvenir en silence des âmes du passé, d’apprendre et comprendre un peu plus l’histoire de ces gens qui ont construit ces lieux, de marquer par son recueillement, le profond respect que l’on doit a nos ainés. Aujourd’hui, il faut se battre pour préserver la mémoire du monde, on veut nous faire croire que tout doit aller très vite, trop vite pour mieux oublier, tirer un trait sur le passé. Le passé est pourtant là pour nous préparer à l’avenir.

    Mais quelle serait donc le véritable sens de notre existence ?

    Alors oui, Vénissieux a un petit cimetière chargé d’histoire… préservons le… si nous voulons vous les conter. rosamicalement

    Jean Brun

  • Le 8 juillet 2009 à 01:06, par Rouf En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Habituée à visiter les cimetières, je trouve que celui-ci a gardé un certain charme et homogénéité. C’est un lieu de mémoire, permettant de découvrir différents aspects:art funéraire, tombes remarquables par leur style, leur histoire et les anecdotes qui s’y rattachent, personnalités politiques, artistiques, culturelles…

    Il est le témoin de la vie et de notre culture, il retrace l’histoire de notre cité, mais il est menacé par le remplacement de tombes modernes toutes semblables pouvant entrainer la disparition de véritables richesses patrimoniales.

    L’entretien, la restauration de certaines tombes et l’aménagement de carrés en l’honneur des rosiéristes par la mairie contribuent à améliorer ce lieu de mémoire où il est agréable d’aller se recueillir.

    Il a le mérite d’être sauvegardé, essayons de préserver ce patrimoine.

  • Le 8 juillet 2009 à 10:49, par genealogiemions En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Les adhérents de l’association - Cercle de Généalogie de Mions - ont également eu le privilège de bénéficier d’une visite commentée par M. Petit de ce cimetière vénissian. Si peu d’entre eux ont des racines à Vénissieux (encore que … peut-être ne l’ont-ils pas encore découvert à travers leurs recherches), tous y ont trouvé un grand intérêt comme témoignage de l’histoire des rosiéristes, des industriels de la région … et pour l’architecture, l’art funéraire remarquable (on est loin de trouver l’équivalent dans tous les lieux de sépultures des environs) et leur évolution au fil du temps ; pour les généalogistes, au delà des noms, dates …, les symboles funéraires (feuille d’acanthe, lierre, flambeaux retournés …) nous permettent de mieux comprendre les croyances, interpréter les messages , laissés par nos aïeux sans qui nous ne saurions pas là. Un devoir de mémoire s’impose à chacun de nous et la conservation d’un tel patrimoine, d’autant plus remarquable, nous semble indispensable ; Il ne s’agit pas de freiner l’évolution des choses, de s’accrocher au passé, mais d’en laisser des témoignages pour les générations futures.

    Généalogiquement vôtre.

    Florance Suppot, présidente 2008-2009 du C.G.M. Cercle de Généalogie de Mions http://genealogiemions.free.fr

    « Oublier ses ancêtres, c’est être un ruisseau sans source, un arbre sans racines » (proverbe chinois)

  • Le 8 juillet 2009 à 14:10, par belgrand nicole En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Merci aux membres de Viniciacum et leur Président ainsi qu’aux élus de Vénissieux. Quand l’on connait l’évolution de l’ancien cimetière de Vénissieux on souhaiterait que tous les élus de France prennent conscience du fantastique patrimoine de leur commune et puissent prendre position pour l’entretien et la sauvegarde des monuments funéraires et de la mémoire de la vie locale.

  • Le 10 juillet 2009 à 15:38, par GAUCHON Danielle En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    C’est toujours un plaisir de visiter un cimetière. On découvre l’architecture tellement variée des siècles passés. Certaines tombes sont de vrais monuments (chapelles …) Les symboles aussi sont parlants quand on a eu la chance de faire une visite guidée.

    Quant au vieux cimetière de Vénissieux, merci à la mairie pour sa rénovation et pour avoir valorisé le carré des rosiéristes MONDIALEMENT CONNUS. Le bouche à oreille fonctionne aussi très bien, qui amène des visiteurs des communes alentour.Ils découvrent ensuite leurs propres cimetières et le font visiter au long de l’année.

    Merci à vous, Monsieur Millet, d’avoir créé ce dossier spécial cimetière

  • Le 10 juillet 2009 à 19:22, par Viniciacum En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Depuis septembre 1996, date des premières visites de l’ancien cimetière dans le cadre des journées du patrimoine, des centaines de personnes, Vénissians, Lyonnais, habitants de diverses régions de France et de l’étranger, sont venus découvrir ce haut lieu de la mémoire de notre ville et son très intéressant patrimoine funéraire.

    Le projet de réhabilitation de ce cimetière, a donné lieu, à plusieurs rencontres entre les services municipaux de l’état civil, de l’environnement, de familles propriétaires d’une concession et des membres de VINICIACUM.

    La ville de Vénissieux a effectué un travail remarquable dans la réfection des allées, avec plus d’accessibilité pour les personnes âgées et celles à mobilité réduite, la création de plusieurs points d’eau, la restauration de plusieurs murs d’enceinte et la création de mini roseraies en hommage aux rosiéristes mondialement connus reposant dans ce lieu. La mise en place de deux ossuaires pour les défunts exhumés de concessions perpétuelles en état d’abandon, est une marque de respect envers ceux-ci et c’est tout à l’honneur de la ville.

    Depuis les années 1990, plusieurs familles ont entrepris la réhabilitation de leur monument funéraire et la ville a donné l’exemple en restaurant plusieurs tombes d’anciens maires, de bienfaiteurs de Vénissieux et le monument aux morts 1914-1918.

    Plusieurs membres de VINICIACUM effectuent depuis toutes ces années, de méticuleuses recherches généalogiques et historiques qui ont permis de retrouver les sépultures d’anciens rosiéristes mondialement connus, de peintres, sculpteurs, médecins, industriels liés à l’histoire de notre ville et à celle de Lyon. Au gré des allées, nous découvrons des tombes d’anciennes familles agricoles du terroir ainsi que celles des premiers migrants Italiens, Espagnols Polonais…ayant fait souche dans notre cité à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

    La diversité des stèles, représente tous les styles de l’art funéraire local de 1850 à aujourd’hui, avec la présence de tombes rares et parfois uniques en France.

    Les différents Adjoints à l’état civil et à l’environnement qui se sont succédés depuis les années 1990 ont tous été très sensibles à la préservation du patrimoine funéraire et la valorisation florale du lieu, mais désormais il faut trouver des solutions pour préserver des monuments funéraires, véritables œuvres d’art, qu’il faut absolument protéger.

    Plusieurs solutions sont envisageables et même si rien n’est jamais facile, cependant, rien n’est jamais impossible. Merci Monsieur Millet d’ouvrir un débat important et nécessaire auquel nous devons tous ensemble apporter nos suggestions, pour protéger et pérenniser ce haut lieu de paix, de mémoire et d’art de notre ville.

    Le Président : Gérard Petit

  • Le 13 juillet 2009 à 15:59, par Joëlle FERRABUE En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    NATIVE de VENISSIEUX, j’ai réellement découvert l’ancien cimetière par des visites guidées de l’association VINICIACUM. Ce lieu de repos et de mémoire est exceptionnel par la diversité de son architecture funéraire, ses tombes uniques et ses petites roseraies qui apportent à ce cimetière un mélange subtil où se côtoient différents matériaux de pierre aux multiples symboles et des roses incomparables, de toutes coloris et très odorantes. Celles-ci donnent à ce lieu une magie et une pais, propice à la méditation et à la communion avec nos chers disparus.

    L’ancien cimetière est un libre de pierre qui nous permet de découvrir les sépultures de familles agricoles ou ouvrières, mais aussi des médecins, industriels, inventeurs, peintres et rosiéristes, qui chaucun ont oeuvrés pour leur ville. D’autre par leur génie et créations, ont permis à VENISSIEUX d’être connu dans le monde entière. Les nombreuses tombes de « SOLDAT MORT POUR LA FRANCE » et le monument aux morts 1914-1918, permet de prendre conscience du nombre inimaginable de vies perdues et des familles marqués à vie.

    Ce cimetière détient une partie de notre mémoire et un patrimoine exceptionnel, il faut donc tout mettre en œuvre pour protéger et valoriser tout ce qui peut l’être.

    UN GRAND MERCI A LA MUNICIPALITE pour l’entretien tout particulier et la valorisation du lieu et MERCI A L’ASSOCIATION VINICIACUM pour les recherches titanesques et sa pugnacité dans la défense du patrimoine.

    JOELLE FERRABUE. MOULIN A VENT

  • Le 17 juillet 2009 à 17:53, par Nathalie En réponse à : Vendredi 17 Juillet 18h00

    Les visites effectuées depuis de nombreuses années par monsieur Gérard Petit et le travail incessant des membres de l’association Viniciacum ont permis de faire découvrir tant aux vénissians qu’à de nombreux passionnés, le patrimoine funéraire exceptionnel de Vénissieux et de modifier ainsi l’image d’une commune dont la réputation se limite trop souvent à ses problèmes de banlieue.

    À une époque où les historiens s’intéressent de plus en plus aux pratiques collectives, la préservation du vieux cimetière apparaît comme une nécessité. Fondamental à l’histoire culturelle, l’art funéraire offre un univers de symboles et témoigne de pratiques anciennes qui renseignent sur les rites, les attitudes face à la mort, notamment à travers le choix de la sépulture : comment la tombe est-elle imaginée ? De quelle façon les survivants choisissent-ils d’honorer la mémoire du défunt ? En ce cens, le cimetière de Vénissieux est d’une rare richesse tant par l’art funéraire que part les personnalités enterrées dont certaines ont largement contribué à la réputation de Lyon. Comment ne pas rappeler l’importance des rosiéristes vénissians internationalement reconnus dont certains reposent dans le vieux cimetière ? Chargé d’histoire, il offre un témoignage à plusieurs échelles profondément révélatrices de l’histoire sociale lyonnaise : l’échelle individuelle, l’échelle familiale et lignagère grâce à la reconstitution du lien filial et l’échelle du groupe et de la classe sociale à travers l’horizon et le statut social des défunts enterrés dans ce cimetière à une époque où la sépulture représente un vrai marqueur de l’appartenance locale.

    Aussi face à la richesse de ce patrimoine funéraire est-il essentiel de se mobiliser pour la sauvegarde de ce lieu unique, témoin d’une histoire locale foisonnante intimement liée à celle de la ville de Lyon.

    Je suis de tout cœur avec vous et vous remercie, monsieur Millet de l’intérêt particulier que vous portez à ce vieux cimetière.

    Nathalie Ferrand, universitaire, doctorante sur l’histoire des rosiéristes lyonnais.

  • Le 17 août 2009 à 17:23, par ginette En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    j’ai eu la chance de visiter le cimetiere de Venissieux avec Monsieur PETIT,l’histoire de ce cimetiere est exeptionnel c’est un livre que l’on ouvre et qui na pas de fin.Ne laissons pas filer nos histoires de patrimoine et bravo a Monsieur PETIT et son association VINICIACUM pour leur recherche et dévouement ,et merci a Monsieur MILLET de s’investir,ainsi que tout les élus,pour conserver notre histoire.

  • Le 27 août 2009 à 09:51, par mallet En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Un grand merci à Viniciacum et aux élus de la municipalité qui ont oeuvré pour réhabiliter ce petit cimetière chargé d’histoire mais tombé un peu dans l’oubli. Après restauration et visites commentées par Monsieur Gérard Petit nous découvrons l’art funéraire dans ses différentes époques ainsi que de très beaux monuments construits avec un panel de matériaux très divers. La mise en valeur de mini roseraies ont fait revivre ces créateurs un moment oubliés ; des peintres, bienfaiteurs (souvent « ignorés » par les Hospices Civils de Lyon à qui Viniciacum renouvelle inlassablement depuis 10 ans la remise en état des tombes). Félicitations à la Municipalité qui s’est engagée dans ce projet en construisant des urnes dans les parties communes lors des reprises des concessions à perpétuité, fleurissement des tombes des anciens Maires. A souligner le revêtement original des allées couvertes de petits cailloux donnant plus de luminosité à cet environnement. Ces visites m’ont apporté un enrichissement sur le passé de toutes ces personnes qui ont œuvré pour l’enrichissement de notre patrimoine médical, industriel et artistique.

  • Le 3 septembre 2009 à 22:49, par Pellegrini Renée En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    J’ai visité plusieurs fois le vieux cimetière de Vénissieux où j’ai pu apprécier le charme des anciens monuments mais aussi l’originalité de la stèle moderne et les allées très nettes…

    Les commentaires des membres de Viniciacum tirent de l’oubli des familles vénissianes et lyonnaises et nous font partager leur passion des vieilles pierres.

    C’est une chance d’avoir autant de sépultures de rosiéristes de renommée mondiale dans un espace aussi réduit et planter des rosiers de leurs créations, au sein même du cimetière, est une très, très bonne idée… Ces plantes nécessitent un certain entretien mais la réputation de ces rosiéristes et, donc de Vénissieux, méritent bien les quelques heures passées par les jardiniers.

    Vénissieux a la chance d’avoir deux cimetières, ce qui devrait permettre de protéger l’ancien cimetière de l’invasion des stèles standardisées. La généralisation de l’incinération diminue la demande d’emplacements, la reprise de tombes anciennes est moins une nécessité sauf en cas de monuments dégradés.

    Certains cimetières revendent le monument avec l’emplacement, souvent pour une somme symbolique mais avec obligation d’entretien, ce qui permet de garder une homogénéité dans l’allée (ex : cimetière de la Guillotière ou de Villeurbanne).

    Un cimetière (Mions) a conservé les belles croix de métal ouvragé et les a rassemblées dans un « Jardin de la Mémoire », un bon moyen de ne pas perdre le savoir faire des artisans et de décorer un espace perdu.

    Dans un cimetière de l’est lyonnais (Toussieu) une très belle stèle de pierre a été nettoyée, les inscriptions effacées, et dans l’enclos, de chaque coté du caveau reconverti en ossuaire, 2 rangées de 4 emplacements, pour dépôt d’urnes funéraires, ont été créés. C’est un bel exemple de reconversion puisque sur l’emplacement d’une seule famille on a maintenant 16 emplacements plus l’ossuaire municipal..

    Les tombes dégradées des bienfaiteurs interpellent la conscience. Comment accepter un legs et ne pas assurer la contrepartie, écrite ou implicite, qui est l’entretien de la sépulture ? Ce problème ne sera certainement pas un encouragement pour de nouveaux legs…

    Ne serait-il pas possible d’obtenir des subventions auprès de Fondations ? Des opérations de mécénat pourraient, peut-être, être envisagées pour éviter que les monuments des généreux donateurs disparaissent.

  • Le 26 septembre 2009 à 21:15, par jean-françois payet En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Enfin quelques minutes à consacrer à ce blog, ce sera en tant que copropriétaire. En effet j’ai quelques ancètres qui sont domiciliés dans ce charmant cimetière et ce,à perpétuité !

    Le document original,que je possède toujours,me le confirme en effet. Il a été signé au 19e siècle,en 1899,par mon arrière grand père Jean-Pierre PAYET cultivateur et le Maire de Vénissieux de l’époque Jean-Marie Sambet,….parcelle 404,deux mètres sur un mètres.

    Ce fut pour mon arrière grand père,je pense,le meilleur investissement qu’il ait pu faire « dans sa vie » ,si je puis dire,…passer une éternité dans ce lieu chargé d’histoire,entouré de notables,de monuments remarquables et de magnifiques roseraies que nous devons à nos rosiéristes internationaux.

    Il ne se doutait pas un instant,qu’un siècle après sa signature,la municipalité avec laquelle il s’était engagé mettrait autant de responsabilité et de moyens pour entretenir ce haut lieu de la mémoire !

    Il ne se doutait pas non plus que plusieurs dizaines de personnes ,pendant des dizaines d’années,se consacreraient à travers VINICIACUM à améliorer ses conditions de mort !

    Oui quel veinard cet arrière grand père d’avoir signé cette concession !

    Serai-je aussi heureux,moi,de mon ultime investissement ?

    Dieu seul le sait !

    jf payet

  • Le 3 décembre 2009 à 11:51, par Claude Dilas En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Je trouve quelques instants pour apporter mon témoignage sur cet article passionnant sur l’ancien cimetière de Vénissieux. Quand j’ai fondé la première société d’histoire de Vénissieux en 1978, j’avais fait le tour de ce cimetière car, pour un historien local, c’est un livre ouvert sur notre passé. Je ne m’étais préoccupé seulement que des sépultures des anciens maires de Vénissieux. Un de mes jeunes adhérents, Gérard PETIT, écoutait avec passion mes exposés qui, au fil des années, se sont orientés sur l’histoire médiévale, gallo-romaine et gauloise de notre territoire avec toutes les fouilles archéologiques du vieux bourg entre 1985 et 1995. Gérard, de son côté, a poursuivi ses recherches dans le vieux cimetière et m’a contacté en 1995 avant la fondation de VINICIACUM de 1997, pour me faire part de l’importance des personnalités inhumées dans le vieux cimetière, particulièrement les anciens rosiéristes de Vénissieux. Il m’a fait part dès 1997 de l’intérêt à célébrer leur mémoire de manière significative. Cela a abouti à la grande fête des roses à Vénissieux avec le corso fleuri qui est dans toutes les mémoires et l’émission du bloc feuillet philatélique le 30 mai 1999 qui reste l’accomplissement d’un travail de mémoire considérable grace à la ténacité de Gérard PETIT. Le souvenir que je garde le plus ce sont les séances d’inventaire des sépultures du cimetière par tous les temps. De moins 10 degrés à la canicule la plus forte, rien n’arrêtait Gérard que nous suivions avec les adhérents de VINICIACUM par tous les temps. Les visites patrimoniales de ce cimetière sont et resteront essentielles pour ce devoir de mémoire.

  • Le 5 décembre 2009 à 15:17, par elisabeth sandier En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Note de Mme Paul Sandier, le 3 décembre 2009.

    Je prie tout d’abord M. MILLET de m’excuser pour mon retard involontaire à répondre à son Blog relatif au Cimetière de Vénissieux qui m’a beaucoup intéressée, et dont l’allusion à notre caveau de famille m’a beaucoup touchée. Après des témoignages qui m’ont émue et dont je partage pleinement les sentiments, je me permets d’ajouter un petit mot personnel.

    Le cimetière de Vénissieux a toujours été pour ma famille , depuis l’achat de la 1° concession le 24 avril 1855, un lieu de recueillement, de prières et de ressourcement, dans le respect des parents et ancêtres qui nous ont façonnés en se dévouant à leur entourage et au bien commun, notamment pour ceux qui ont été Maires de la Commune de Vénissieux, ou même de la commune qui l’a précédée à la Croix-Rousse (Frédéric Sandier, de 1826 à 1830, et de 1846 à 1848).

    Mais un jour de 2002, alors que mon mari, M° Paul Sandier venait de nous quitter, j’ai eu le privilège de faire une visite approfondie de ce cimetière, guidée par M. Gérard PETIT , Président de la Société d’histoire et de sauvegarde du patrimoine, qui m’a ouverte à l’histoire des familles Vénissianes ou émigrées qui se sont fondues et intégrées dans cette commune à laquelle nous sommes très attachés et m’a fait découvrir les trésors d’art qui y sont cachés.

    Ce cimetière renferme donc notre histoire collective, et celle de chacun d’entre nous. J’ai beaucoup appris en découvrant les symboles funéraires, nombreux et divers, les différents styles de caveaux, les monuments et chapelles, les croix de pierre qui donnent une unité à ce cimetière ainsi que tout ce qui le rend digne d’être conservé dans le patrimoine culturel, que M. Petit nous fait vivre avec passion.

    Je le remercie chaleureusement pour ce travail de toute une vie, dynamisant toute une équipe qui œuvre sans cesse à la rénovation et à l’entretien des tombes parfois délaissées, et je remercie tout particulièrement la Municipalité de Vénissieux pour les travaux qu’elle y a accomplis notamment en ce qui concerne les Carrés réservés aux Rosiéristes célèbres, ainsi que pour la réfection des tombes des anciens Maires, dont celle de Jean-Jacques SANDIER Maire et bâtisseur du « Chateau Sandier » en 1856 (actuellement remplacé par la nouvelle Mairie) et par le fleurissement des tombes des anciens Maires.

    Merci aussi à tous ceux qui ont donné leur témoignage, dans lesquels je me suis retrouvée.

    Berthe Elisabeth Sandier, Notaire retraité, et ancien Maire-Adjoint d’une petite commune de Haute-Savoie, devenue Vénissiane de cœur .

  • Le 10 décembre 2009 à 09:38, par eddie En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Eddie GILLES-DI PIERNO Président de Patrimoine Rhônalpin

    Le vieux cimetière de vénissieux est un symbole pour la région Rhône-Alpes, il est l’exemple que l’on peut concilier service public et conservation du patrimoine. Patrimoine Rhônalpin a créé une commission « patrimoine funéraire » qui fédère plus de 80 associations régionales, communes, professionnels de la pierre, conservateurs…travaillant sur cette thématique. Aujourd’hui en France il y a une réelle prise de conscience de la valeur patrimoniale de nos cimetières, très souvent j’utilise comme référence le vieux cimetière de Vénissieux qui est donc connu, non seulement dans notre région mais aussi au niveau national. A ce titre, il mérite toute notre attention, il est fragile, nous nous devons de la préserver. Seule une volonté politique forte peut permettre la création d’une ZPPAUP,outil administratif qui réglemente l’accueil des nouveaux défunts et la conservation du patrimoine. Je ne peux que soutenir les actions de l’association Veniciacum et de son président qui ont toujours une à cœur la protection et la valorisation du patrimoine de Vénissieux.

  • Le 16 janvier 2010 à 14:38, par La San Priode En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Félicitations pour votre article et votre action a reconnaitre la valeur culturelle de votre passé, je souhaite que vous apporterez votre soutien à la défense du patrimoine immobilier qui fait la richesse de Vénissieux .Viniciacum avec Gérard Petit se dépensent sans compter pour la défense des vestiges locaux . Je vous remercie d’avoir pris le temps de vous pencher sur la question en espérant que d’autres élus vous imitent à Vénissieux mais aussi dans la région, car sans être passéiste, les profits financiers dans l’immobilier ont un peu trop la facilité de construire le futur à coup de démolition sur le passé. Encore bravo et merci de m’avoir lu. Charles Charbonnier président des Amis du vieux Saint Priest -dit aussi La San Priode-

  • Le 17 janvier 2010 à 11:27, par Chambon En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Catherine Chambon, Présidente de l’association Par ci par l’art… Organisateur de parcours de découverte à Lyon. Médiateur culturel des visites du cimetières de Loyasse et de la Guillotière.

    Depuis plus de 5 ans, j’organise au printemps et à l’automne, des parcours de découverte des cimetières lyonnais. Les curieux, passionnés, intrigués, interrogatifs, réfractaires parfois à priori sont de plus en plus nombreux chaque année. Au fil des allées, les pierres jouent leur rôle à merveille : il arrive bien souvent qu’au bout de 3 heures nous soyons surpris en regardant nos montres. La déconnexion parfaite. Les tabous et les freins culturels sont levés.

    Nombre d’entre eux me disent souvent avoir visité à l’occasion des Journée du patrimoine le vieux cimetière de Vénissieux. Moi aussi : C’est dans les pas de Gérard Petit dans ce même cimetière que j’ai fais mon parcours initiatique, et dans les pas d’Eddie Gilles Di Pierno au cimetière de la Guillotière. Simplement MERCI.

    Là, j’ai compris que les nécropoles, si modestes soient-elles, conservaient non seulement des corps ou des cendres, mais l’histoire sociale des décennies passées. Nul lieu ne peut à lui seul révèler autant sur l’évolution des pratiques funéraires, des styles et des modes régionaux. Un vrai livre ouvert, c’est bien banal de le dire, mais il faut le répéter encore longtemps à qui veut bien l’entendre !

    Les bourgs et les villes ont aujourd’hui rattrapé les cimetières, l’évolution démographique ne demande pas pour autant (la crémation s’imposant) que ces cimetières soient « vidés » sous prétexte qu’une concession prend fin.

    Prenons le temps de conserver, de protèger l’essentiel, gardons l’âme de l’histoire pour les générations à venir. Certes la question de « l’essentiel » reste en débat dans chaque commune. Ce blog n’est pas le lieux du débat et chaque cimetière doit composer avec son identité propre.

    Il n’y a pas d’urgence à détruire, mais urgence à préserver tout simplement. Il faut continuer à partager nos connaissances, inciter à ne pas tout faire disparaître en formant le regard et stimulant l’émotion. Chacun à sa place dans le devenir des cimetières : des familles aux élus décideurs, des marbriers aux agents communaux. Même si nous avons décidé de ne pas y reposer un jour, le cimetière est un patrimoine commun qui nous est confié. Son devenir concret nous appartient aussi.

  • Le 27 janvier 2010 à 11:49, par Claude Dilas En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    J’ai eu le plaisir d’accompagner une classe de 5e du collège Paul Eluard avec Gérard Petit et Mireille Rouffanche. Ces visites du vieux bourg et de l’ancien cimetière sont devenues maintenant une tradition et Gérard Petit les organise avec toujours autant de passion. Les professeurs nous avait prévenus des difficultés de la classe mais, mis à part quelques rappels au respect des lieux, l’intérêt des jeunes était palpable et les nombreuses questions étaient souvent pertinentes. Une jeune fille a dit envoyant le monument funéraire de la famille MARECHAL « elle est super belle ». Merci à la Mairie de Vénissieux et à Pascal Giraudon de nous permettre de partager ces moments Claude Dilas

  • Le 1er février 2010 à 18:00, par G. Marion En réponse à : un cimetière chargé d’histoire…

    Les démarches et actions de Viniciacum ont permis, avec le concours de la Municipalité, sa réhabilitation et d’éviter son transfert dans le nouveau cimetière. Les journées du patrimoine et les visites programmées ont contribué à sa mise en valeur. Il faut préserver la richesse de son art funéraire reconnu sur le plan régional, national et maintenir ce patrimoine témoignage du passé qui attire de nombreux visiteurs. Quel avenir pour ce cimetière ? La concertation est ouverte, merci de prendre en compte, comme vous l’avez souligné après votre visite, les questions qui se posent pour qu’il conserve son caractère.

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