7 mois après la réorganisation de la collecte Enregistrer au format PDF

nouvelle invitation des maires au Grand Lyon sur la collecte
Mercredi 12 juin 2013

Après les « couacs » du changement d’organisation de la collecte des déchets ménagers le 22 Octobre dernier, une première rencontre des maires pour faire le point du plan d’action avait été organisé au Grand Lyon en Janvier dernier. J’étais intervenu notamment pour demander un renforcement du suivi et de la coordination avec les bailleurs et syndics, et en soulignant l’insuffisance de la communication faite autour de ce changement d’organisation dont l’impact sur le quotidien des usagers a été énorme.

6 Mois après cette première rencontre, les maires étaient de nouveau invité au Grand Lyon par la direction de la collecte en présence du directeur général des services, mais bizarrement, sans élus représentant le président du Grand Lyon.

Comme en Janvier, je représentais le maire Michèle Picard et je suis intervenu de nouveau sur plusieurs points dans la discussion.

D’abord pour constater la diversité des situations vécues dans chaque commune, depuis Caluire qui confirme comme en Janvier que tout se passe bien, avec une excellente réactivité des services du Grand Lyon, et un service public bien assuré, jusqu’à St-Fons qui au contraire fait état des défauts de la nouvelle organisation, notamment pour le passage en centre ville en pleine matinée, ce qui pose problème aux commerçants. A La Mulatière, bizarrement, la difficulté vient de l’application récente du règlement qui impose les bacs, alors que la commune était apparemment collectée en sacs auparavant, sacs qui au contraire sont refusé ailleurs…

Ma première remarque était donc sur… l’importance de la commune, comme cadre de mise en œuvre des politiques publiques, même celles qui sont assurées par le Grand Lyon ! Je n’ai pas parlé du projet de métropole mais je pense que la plupart des élus ont compris. [1]

Mais cette diversité d’intervention de personnes qui sont engagées dans l’action publique, et qui ont donc une certaine connaissance du fonctionnement du service public de la collecte montre que rien n’est simple. On comprend donc que pour les usagers, ce soit encore plus difficile ! Quelles sont les règles ? Prenons le cas des sacs. Le règlement du Grand Lyon a été rappelé. Les éboueurs sont tenus de prendre les sacs fermés déposés à coté d’un bac poubelle. Par contre, quand sur un point de collecte, des sacs sont présents régulièrement, ils doivent le signaler à leur direction qui prendra contact avec les usagers pour vérifier s’il manque des bacs, ou s’il y a une production « anormale » de déchets. Bien sûr, dans certaines tournées, des agents qui veulent aller vite ne prennent pas les sacs. Il faut alors déposer une réclamation au Grand Lyon…

A Vénissieux, comme dans d’autres villes, se rajoute un règlement municipal qui interdit le dépôt de sacs sur le trottoir pour des raisons de sécurité. En effet, les sacs peuvent être ouvert par des animaux, ou fouillés à la recherche de produits recyclables, et il est très difficile si on en accepte occasionnellement de ne pas les accepter régulièrement en se retrouvent dans certains points de collecte avec des amas de sacs… L’obligation du bac poubelle est donc un outil au service de la qualité de la collecte et du cadre de vie.

Cela m’a conduit bien sûr à insister une nouvelle fois sur l’enjeu de la communication pour faire connaitre et comprendre les enjeux pratiques de la collecte des déchets. La communication pour annoncer le changement d’organisation a été insuffisante à l’automne dernier, et cela a laissé des traces. Il y a encore des usagers qui ne savent pas pourquoi ce n’est pas le même camion qui passe le lundi et le mardi, pourquoi parfois un camion passe dans la rue sans collecter, et même, cela m’est arrivé récemment, n’ont toujours pas intégré le changement du jour de collecte sélective et sorte un bac vert le… jeudi !

J’ai proposé qu’une nouvelle action de communication forte soit planifiée à la rentrée, adaptée à chaque ville pour tenir compte des jours de collecte, des fréquences, de la situation concrète…

D’autant que la situation s’est beaucoup améliorée depuis la « crise » de janvier où les non collectes se multipliaient avec des réclamations par dizaine. C’est d’ailleurs ce que montraient les graphiques présentés, puisqu’il n’y a plus de communes « dans le rouge » et presque plus en « orange » dans les tableaux de bord de la qualité de collecte du Grand Lyon.

J’ai ensuite insisté de nouveau sur la coordination avec les bailleurs et syndics, car il reste une difficulté sur l’organisation concrète de la sortie des bacs par les gardiens. Les horaires de passage ont complètement changé avec les circuits, ils varient plus fortement qu’avant de jour en jour, et ils ont mis très longtemps a être stabilisé. Résultat, certains gardiens sortent les bacs la veille au soir, car ils ne travaillent pas assez tôt pour les sortir le matin, d’autres les sortent en début de matinée, alors qu’ils ne seront collecté que vers midi… Or, plus les bacs restent longtemps dehors, plus les problèmes de propreté s’aggravent… J’ai d’ailleurs découvert dans cette réunion que le service dit « complet » de Lyon Villeurbanne, où les agents du Grand Lyon sortent et rentrent eux-même les bacs, avait un objectif d’une présence maximum de 2heures des bacs sur la rue. Ce serait un bel objectif pour toute les zones d’habitat dense !

Concernant les silos enterrés, j’ai demandé que cette expérience soit suivie avec attention, car sans une coordination étroite entre Grand Lyon, Communes et bailleurs, les dysfonctionnements se multiplient et produisent l’inverse de l’objectif attendu. Il faut donc s’organiser pour que la police municipale intervienne en temps réel sur les stationnements interdits qui empêchent le prélèvement des silos. Il faut un suivi précis avec les gardiens pour ne pas laisser de sacs à coté des silos, là aussi, le cercle vicieux est rapidement mis en place, un sac en appelle un autre, et dès qu’il y en a plusieurs, les habitants supposent que le silo est plein et déposent leurs sacs au sol… Une question posée par les bailleurs porte justement sur la notion de fréquence de collecte des silos. Visiblement, dans certains points, la fréquence existante est insuffisante et on se retrouve avec des silos pleins.

J’ai enfin réaffirmé la position de la ville sur la collecte du samedi, dont les syndicats demandent la suppression totale, pour passer à la semaine de 5 jours, mais qui correspond pour l’instant à une nécessité sociale qui ne peut pas être remise en cause. Il faudrait d’énormes changement dans la gestion des déchets par les usagers en habitat collectif vertical pour pouvoir supprimer cette collecte du samedi, et dans la situation actuelle, nous demandons qu’elle soit de toute façon maintenue. J’ai ajouté qu’il serait incroyable de devoir faire appel au privé le samedi… pour satisfaire une revendication syndicale, alors que les syndicats demandent au contraire la généralisation de la régie.

Au total, ces réunions de suivis sont utiles pour affirmer l’importance de ce service public de proximité dont tout le monde dit qu’il est essentiel. Et elles confirment a quel point l’agglomération a besoin… des communes et des élus municipaux !

[1Pour l’anecdote, j’ai dit en souriant au directeur général qui ne voyait pas ma main levée demandant la parole « il ne faut jamais oublier de regarder à gauche… »

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