Conseil de communauté du 10 Janvier 2011

Dépenses publiques : le cas de l’assainissement… Enregistrer au format PDF

Mardi 11 janvier 2011

Les trois délibérations concernant le programme de travaux de la direction de l’eau sont illustratives de l’enjeu des dépenses publiques pour notre cadre de vie.

Les principaux travaux évoqués concernent :

  • les réseaux d’eau potable pour 5,560 M€
  • la sécurité de la distribution en eau potable pour 2.926 M€
  • l’entretien des galeries trainantes pour 1,800M€
  • le traitement de problèmes récurrents d’inondations liées aux eaux pluviales pour 1,070M€
  • le réseau hydraulique de sécurité incendie pour 2,200M€
  • les réseaux d’assainissement de proximité pour 5,276M€ (dont la construction d’un égout de 300mmm sur l’avenue du 11 novembre à Vénissieux)
  • les stations de relèvement pour 0,670M€
  • des opérations de réseaux (grilles et tampons, études et diagnostics, réhabilitations de collecteurs…) pour 2,562M€

Ces montants et leur cumul peuvent paraître importants, mais ces dépenses concernent une activité publique essentielle à notre cadre de vie, à la capacité à gérer notre environnement en évitant ou limitant les inondations, en assurant la qualité de l’eau potable… Ce sont des exemples de « dépenses publiques » dont on nous dit souvent dans les médias qu’il y en a trop et que les réformes des collectivités locales et la suppression de la taxe professionnelle cherchent à réduire… Or, ces sommes ne disparaissent pas dans un paradis fiscal ou un coffre bancaire ! Elles correspondent à du travail utile, donc à la fois à des emplois qui apporteront cotisations sociales et pouvoir d’achat, et à des services nécessaires à notre quotidien…

Et dans toutes nos communes, nous avons des exemples de dossiers d’études ou de travaux en attente. A Vénissieux par exemple la route de Corbas dont l’étude a confirmé la nécessité d’un renforcement du réseau d’assainissement, mais qui n’est pas pour l’instant dans le programme de travaux. Et c’est le cas dans beaucoup de villes de l’agglomération. De fait, les services communautaires ont un « stock » de travaux potentiels pour de nombreuses années !

Un indicateur permet de s’en rendre compte. Chaque année, la communauté rénove ou renforce 0,4% de son réseau d’assainissement et 0,6% de son réseau d’eau… La moyenne nationale est plutôt autour de 1%. Pour l’assainissement, cela veut dire qu’une canalisation doit tenir bon… 220 ans, plus de deux siècles ! Or, la croissance de l’agglomération et son extension depuis 40 ans font qu’un très grand nombre de conduites sont insuffisantes.

Nous pensons de ce point de vue, qu’il serait utile de donner à nos communes une meilleure visibilité sur le programme de travaux en stock et la capacité à le réaliser dans le cadre du mandat.

Mais l’important est, comme le notait le vice-président aux finances dans sa présentation budgétaire, qu’il faudrait pouvoir augmenter ces dépenses publiques… C’est bien sûr un enjeu de nos choix politiques budgétaires locaux et d’agglomérations. Mais c’est aussi la nécessité de mettre en cause les politiques qu’on dit de « maitrise de la dépense publique » pour mieux cacher qu’elles sont destinées à imposer la rigueur au plus grand nombre pour privilégier les dépenses privées d’une minorité, contre l’intérêt général.

Vos commentaires

  • Le 14 janvier 2011 à 18:50, par Pascal Brula En réponse à : Dépenses publiques : le cas de l’assainissement…

    Qu’il s’agisse du réseau d’eau potable ou du réseau d’assainissement, les deux sont liés. Car qui consomme de l’eau potable la restitue à l’assainissement. Toutes les sommes engagées sont importantes et utiles.

    Sauf que… c’est une multinationale française, la Générale des Eaux (pardon j’avais oublié que leur dernier avatar s’appelle Véolia…) qui tire les marrons du feux. Seule la gestion de l’eau potable leur est confiée, c’est-à-dire qu’ils empochent les bénéfices de notre facture d’eau sans en avoir les inconvénients, c’est-à-dire l’entretien des réseaux, la sécurité de la distribution de l’eau potable et la récupération des eaux usées. Ah oui, j’oubliais qu’ils sont aussi en bout de chaîne, puisqu’ils ont la gestion de la station d’épuration de Saint-Fons et qu’ils empochent aussi nos impôts à ce stade final.

    Et vive le capitalisme et les Collomb (la privatisation du service des eaux de la Courly date de Francisque Collomb, alors que cette gestion d’escroc se perpétue toujours avec Gérard) !

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