L’engagement communiste et le rassemblement de la gauche et des écologistes Enregistrer au format PDF

Avec Fabien Roussel pour l’élection présidentielle
Mercredi 9 février 2022

L’élection présidentielle est une période particulière, où chaque parti peut présenter son projet, ses idées. La présidentialisation très médiatique conduit à les incarner dans une personne, comme si on choisissait un roi. C’est une mauvaise solution. Notre peuple le sent bien. Certains trouvaient Chirac sympathique, Sarkozy avait promis de travailler plus, Hollande de s’attaquer à la finance, et Macron d’inventer un autre monde… Mais tous ont accompagné une société toujours plus inégale, injuste, et souvent violente, le pouvoir d’achat de la majorité qui travaille est à la peine pendant que les fortunes explosent, comme les trafics et le chacun pour soi.

Il est vrai qu’on ne choisit pas vraiment. Ce sont quelques milliardaires qui possèdent les médias et les sondeurs qui font la campagne, ses thèmes et ses « buzzs ». Le plus souvent, ceux votent disent seulement ce qu’on ne veut pas, et tant pis pour ce qu’on voudrait…

Et si après tant de déceptions, Chirac 2002, Sarkozy 2007, Hollande 2012, Macron 2017.. on faisait un vrai choix pour une autre société ? basée sur le travail pour tous, reconstruisant notre industrie, avec un salaire digne et des cotisations pour retrouver une SECU à 100%, des services publics partout, hôpital, école, police, justice…

C’est ce que propose Fabien Roussel, le candidat choisi par les communistes pour retrouver une « France des jours heureux », en finir enfin avec des réformes douloureuses pour la majorité des gens, qui se succèdent en produisant toujours l’inverse de ce qu’elles promettaient.

Dernier exemple, la marchandisation de l’électricité et la privatisation d’EDF, décidée par la gauche et la droite depuis 2000. Le résultat est l’explosion des factures, la désorganisation du réseau d’électricité, des faillites d’entreprises pourtant largement subventionnée, et la fragilisation d’EDF, contrainte d’externaliser des compétences qui lui manque désormais, tout en subventionnant ses concurrents en faisant exploser sa dette. Il faut d’urgence reconstruire un grand service public, arrêter cette fausse concurrence et garantir un prix stable pour les particuliers comme pour les entreprises.

Certains d’entre vous peuvent s’interroger. Mais pourquoi les forces de gauche et écologistes qui font la majorité municipale et métropolitaine ne se mettent pas d’accord pour la présidentielle ?

D’abord, recommencer l’accord PS-EELV de 2012 avec François Hollande, ça ne changera rien et personne ou presque n’en veut.

Ensuite, si la gauche est divisée dans ses candidats, c’est qu’elle est divisée dans ses idées. Certains sont pour renforcer l’union européenne, d’autres pour affirmer la souveraineté populaire de la France. Certains veulent réguler le capitalisme dans le cadre de la concurrence, et d’autres veulent renforcer le rôle de l’état pour la réindustrialisation. Certains veulent réduire fortement la construction pour réduire le besoin d’énergie, et d’autres veulent construire plus de logements, d’écoles, de services publics… Certains privilégient l’investissement privé, d’autres veulent des nationalisations…

Mais ces débats n’empêchent pas de conduire des projets ensemble au plan local.

  • A la métropole, les élus écologistes, socialistes, communistes et insoumis travaillent. Sur beaucoup de dossiers, comme la construction des collèges, il y a un accord, très positif au passage pour Vénissieux. Sur certains, il y a des débats, comme pour la ZFE où les élus communistes se sont abstenus, ou comme pour l’organisation des marchés du SYTRAL qui fait l’actualité.
  • A Vénissieux, les élus communistes comptent plus bien sûr, mais la majorité travaille aussi ensemble, avec des débats, mais qui portent surtout sur le rythme ou les priorités des projets. Il est vrai que les grands sujets nationaux (énergie, nationalisation, union européenne…) ne sont pas du ressort de la commune !

Il n’y a donc pas contradiction entre la diversité des candidatures aux présidentielles et la pratique de majorités pluralistes dans les collectivités. Et cela mérite une explication de fonds.

Personnellement, je suis convaincu qu’on ne peut pas changer la société sans un mouvement populaire organisé, uni et conscient de ses objectifs, avec au cœur, le travail. Parce-que c’est dans l’entreprise que se construisent les rapports sociaux entre ceux qui possèdent, décident et… profitent, et ceux qui produisent et… subissent. C’est le rôle historique du parti communiste, et c’est parce-qu’il s’est affaibli justement dans le monde du travail que la monde du travail s’est affaibli face au capitalisme. Enfin, c’est peut-être l’inverse, qui de la poule ou de l’œuf ?

Mais nous sommes en France, et le parti communiste ne peut pas prétendre représenter toutes les forces sociales. A Cuba, en Chine, l’histoire a donné un rôle particulier au parti communiste. En Chine par exemple, il y a des patrons au parti communiste, des patrons un peu particulier comme celui de Huawei, immense entreprise qui appartient à… ses salariés, mais aussi des patrons privé dont certains se retrouvent en justice quand ils ont triché.

Mais il y a aura toujours en France une diversité politique, et des couches sociales dont les intérêts peuvent converger mais qui n’ont pas toujours les mêmes priorités. Il y a aura donc toujours un pluralisme politique et les communistes français considèrent que ce pluralisme est nécessaire et utile pour construire un rassemblement le plus large possible, pour unir les 90% des Français qui n’ont objectivement pas intérêt à cette société de la concurrence.

C’est pourquoi les communistes travaillent à la fois à la reconstruction de leur parti, notamment dans le monde du travail, et en même temps au rassemblement de toutes les forces qui représentent la diversité de la France, écologistes, insoumis, socialistes, et aussi des républicains et des démocrates. Le choix du rassemblement large que porte les communistes répond à une orientation stratégique et pas à un simple choix électoral.

C’est pourquoi on peut comme moi soutenir avec force la candidature communiste de Fabien Roussel et travailler avec toutes les forces de gauche et républicaine pour des politiques locales au service de tous, et espérons-le demain, pour construire une majorité à l’assemblée nationale permettant de construire « les jours heureux ».

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