11 novembre 2020, confiné mais pas bâillonné !

La chanson de Craonne, pour faire vivre le refus des mutins ! Enregistrer au format PDF

Mercredi 11 novembre 2020

Pour ce 11 novembre 2020, le confinement contraint a une cérémonie très restreinte. Ces dernières années, elles étaient devenues pourtant un moment fort des mémoires vénissianes avec la forte présence des enfants du conseil municipal d’enfants, et les adolescents de plusieurs collèges. Les textes qu’ils nous lisaient confortaient les discours officiels et faisaient de la cérémonie vénissiane à chaque fois un évènement.

Je ne pouvais pas ne pas faire référence à ces moments de partage qui nous ont tous marqués, et comme avec quelques amis, nous avions pris l’habitude de chanter la chanson de Craonne après la cérémonie, je vous la propose en ligne…

cérémonie du 11 novembre à Vénissieux pour le centième anniversaire de la fin de la guerre

Du nom du village de Craonne, cette chanson contestataire était chantée par des soldats français durant la Première Guerre mondiale.

Censurée pour ses ses paroles antimilitaristes et subversives appelant à la grève des soldats, elle fustige les capitalistes qui décident des guerres….

Elle est contemporaine de la Révolution d’Octobre de 1917 qui a entraîné, en France, la mutinerie des soldats communistes russes à La Courtine

Quand au bout du jour le repos terminé
On va reprendre les tranchées
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c’est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros comme dans un sanglot
On dit adieu aux civelots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s’en va là-haut en baissant la tête
 
Adieu la vie, adieu l’amour
Adieu toutes les femmes
C’est bien fini et pour toujours
De cette guerre infâme
C’est à Craonne sur le plateau
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes les sacrifiés
 
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance
Pourtant on a l’espérance
Que ce soir viendra la relève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et dans le silence
On voit quelqu’un qui s’avance
C’est un officier de chasse à pieds
Venu pour nous remplacer
Doucement dans l’ombre sous la pluie qui tombe
Les petits soldats vont chercher leur tombe
 
Adieu la vie, adieu l’amour
Adieu toutes les femmes
C’est bien fini et pour toujours
De cette guerre infâme
C’est à Craonne sur le plateau
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes les sacrifiés
 
C’est malheureux de voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c’est pas la même chose
Au lieu de se cacher tous ces embusquées
Feraient mieux de monter aux tranchées
Pour défendre leurs biens car nous n’avons rien
Nous autres pauvres purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour remplir les poches de ces messieurs là
 
Ceux qu’ont le pognon, ceux-là reviendrons
Car c’est pour eux qu’on crève
Mais c’est fini car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce sera votre tour, messieurs les gros
De monter sur le plateau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau

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