Le débat budgétaire que l’opposition ne peut faire… Enregistrer au format PDF

Lundi 27 avril 2015 — Dernier ajout mardi 28 avril 2015

Le conseil municipal a donc voté le budget 2015 et comme on pouvait s’y attendre, alors que toutes les communes sont confrontées aux mêmes baisses de dotation, aux mêmes augmentations de charges, et aux mêmes exigences sociales, le débat n’a pas eu lieu sur le fonds, comment répondre à la crise économique et à ses conséquences, dans le contexte des politiques d’austérité ?

Les oppositions continuent à faire comme dans la campagne électorale, tenter de démontrer coute que coute que Vénissieux serait mal gérée, au bord de la faillite, et que l’équipe dirigeante avec Michèle Picard serait incompétente. La victoire nette du 29 mars aurait pu les conduire à changer de stratégie, prendre en compte les succès de la ville, ses réussites, et mettre de coté les polémiques populistes et mensongères, mais non, ils n’ont rien entendu de ce que leur ont dit les Vénissians !

Même si nous ne partageons pas la même analyse de la crise économique, financière et sociale, il aurait été intéressant que la droite comme le parti socialiste justifient les politiques budgétaires que leurs gouvernements ont conduit toutes ces dernières années… Il est vrai que la médiatisation politique pousse plutôt à chercher les bons mots et les petites phrases et à miser sur l’oubli citoyen pour espérer rebondir à chaque présidentielle, en changeant de nom et de dirigeant. Pour ce qui concerne la majorité municipale, nous répétons que l’urgence est de faire grandir les résistances à l’austérité, qu’elle soit conduite par la gauche ou par la droite, et c’est pourquoi nous faisons tout pour ne pas faire payer les habitants, que ce soit au plan fiscal ou comme usagers.

Car les communes ont trois leviers pour équilibrer leur budget, les dépenses de fonctionnement, les dépenses d’investissement et enfin les recettes fiscales.

Réduire les dépenses de fonctionnement, .Pour cela, on peut réduire les subventions, les effectifs ou les achats.

  • A Vénissieux, depuis longtemps, nous regardons avec les services nos achats chaque année avec rigueur, nous avions déjà demandé une baisse l’an dernier, et cette année, nous votons un budget avec une baisse de 6%. Tout le monde sait que ce n’est pas facile. Pour l’énergie, nous réduisons nos consommations chaque année, mais les factures ont été longtemps en hausse continue. Nous avons une petite marge cette année avec la baisse du gaz. Mais à Vénissieux, nous demandons aux services cet effort en maintenant nos missions ! Contrairement à St-Priest qui vient d’annoncer la privatisation de son cinéma… !
  • Pour la masse salariale, nous demandons à nos services de regarder chaque départ pour étudier la possibilité de ne pas le remplacer, avec l’objectif de réduire nos effectifs de 23 postes cette année. Ce n’est pas une nouveauté car nous faisons ce travail depuis longtemps, même si nous pouvons aussi décider de créations de postes, par exemple pour municipaliser la régie de restauration, ou le TOP. Là aussi, notre objectif est de ne pas supprimer de missions et donc d’améliorer notre organisation.
  • Enfin, nous maintenons les subventions aux associations alors que tant de villes les ont réduites, parfois avec violence contre les associations qui ne plaisent pas à la droite, les associations de solidarité, culturelles… Il n’est qu’à voir la longue liste des festival, fêtes qui sont supprimés en France…

Le deuxième axe de travail concerne les investissements. Là aussi, on peut voir la droite à l’œuvre… avec partout des reports ou remises en cause de projets pourtant jugés utiles et même nécessaires… On a découvert l’an dernier la remise en cause de la préfabrique Opéra par la ville de Lyon, en même temps que les annonces en forte baisse pour les travaux de voirie.

A Vénissieux, nous avons décidé de maintenir nos projets et donc notre niveau de dépenses d’investissements. A vrai dire, celui qui proposerait aux Vénissians de reporter la construction du nouveau groupe scolaire ou la reconstruction de la cuisine centrale serait irresponsable… [1] De plus, la gestion saine de la ville depuis des années, nous laissait encore cette année la possibilité de jouer sur l’emprunt sans nous mettre dans le rouge. La dette par habitant, reste en dessous de la moyenne des villes comparables… Donc, nous maintenons nos projets pour réaliser le contrat communal que les Vénissians viennent de confirmer avec éclat

Reste alors la fiscalité, et là, tout le monde peut constater la vérité des discours sur le « trop d’impôt » dont la droite est spécialiste. On savait déjà que Mr Iacovella qui nous ressert à chaque budget son couplet sur la fiscalité, représente ici le parti qui avait augmenté la taxe foncière départementale des Vénissians de 15% en 2013 ! Mais la vague des budgets municipaux à droite en 2015 est impressionnante…jusqu’à + 15% à Toulouse ! ….et ne parlons pas de Marseille qui bat tous les records d’augmentation d’impots.

Certains nous disent. Augmentez donc la fiscalité la première année du mandat, les électeurs l’auront oublié quand viendra le temps de la réélection… C’est ce que fait Gérard Collomb à Lyon ou à la métropole.+ 5% à chaque fois, et les financiers font remarquer qu’il est plus intéressant de faire une fois 5% que 5 fois 1%… Mais cette décision politique revient à demander aux contribuables locaux de boucler le budget du mandat en considérant que rien ne peut bouger ! Nous refusons ces calculs politiciens et nous décidons en toute vérité avec les Vénissians. Nous voulons tenir nos projets, nous voulons maintenir nos missions, et nous faisons tout pour ne pas le faire payer sur la fiscalité locale. Cette année, nous pouvons le faire sans augmenter les taux. Nous verrons chaque année ce qui est possible et nous le dirons aux Vénissians. A chacun ensuite d’agir pour faire bouger les choses en France, et comme nous le disions dans le débat d’orientation budgétaire, à bousculer tous ces gouvernements qui organisent cette guerre de la dette contre les services publics et les besoins des plus pauvres comme des couches moyennes.

Car nous refusons pour notre part,d’opposer les deux, nous décidons de ce budget avec en tête l’intérêt de tous les Vénissians, de ceux qui ne payent pas d’impôt comme de ceux qui en payent, de tous les quartiers, de toutes les catégories sociales.Il n’y a pas de recette miracle et la ville est bien dans le cadre des politiques d’austérité nationale. Mais nous tenons le cap à gauche avec un seul critère, le vivre ensemble à Vénissieux.

[1C’est pourtant ce que propose Mr Ben Khelifa (PS) qui s’est prononcé très directement pour la privatisation de la cuisine centrale !

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