Comité de pilotage politique de la propreté urbaine du Grand Lyon

Mutualiser les actions et coordonner les acteurs de la propreté… Enregistrer au format PDF

Pour le débat dans la semaine de la propreté…
Jeudi 2 mai 2013

Le groupe de travail déchets, en complément du comité de pilotage politique de la propreté urbaine du Grand Lyon est un outil tout à fait utile pour aider au dialogue sur cet enjeu décisif du vivre ensemble : la propreté urbaine.

Sa réunion du 22 avril a évoqué plusieurs dossiers qui intéressent bien entendu fortement notre ville

  • le bilan de la politique menée depuis 2010
  • la réflexion sur les marchés propres
  • l’animalité urbaine
  • la mise en place d’un « baromètre » de la propreté

A quelques semaines de la prochaine semaine de la propreté, c’est une occasion d’alimenter la réflexion de tous…

le bilan de la politique menée depuis 2010

Les actions lancées dans le cadre du plan stratégique de la propreté urbaine sont nombreuses. Le premier objectif est sans doute celui qui peut provoquer et qui nécessite le plus de débat citoyen : réduire à la source le niveau de salissure. Car tout le monde comprend facilement que plus on salit, plus le coût du nettoyage est élevé. Pire encore, si on salit « tout le temps », du matin jusqu’au soir, même en nettoyant un espace deux fois par jour, chacun aura le sentiment en moyenne dans la journée que ce lieu est sale… Des actions de communication, de sensibilisation, notamment avec les scolaires, sont mises en œuvre, mais c’est un sujet où pour une part, tout dépend des citoyens, de leurs associations, des conseil de quartier, pour faire de la question de la propreté une préoccupation partagée, ce qui suppose de mieux connaitre et comprendre l’organisation des services de la propreté des différents acteurs, communauté urbaine, communes, bailleurs, TCL, SNCF… Ce sera un des sujets du conseil citoyen du développement humain durable qui se tiendra le jeudi 30 Mai, pendant la semaine de la propreté.

Dans cette réunion, deux actions phares du plan stratégique ont été présentées.

- le projet de service sur le quartier confluence

C’est une expérience nouvelle et très prometteuse. Les espaces publics de ce quartier en pleine transformation ne sont plus divisés selon la nature du lieu (voirie, place, espaces verts…), ou son gestionnaire (ville de Lyon ou Grand Lyon), mais pris en charge globalement dans un « dispositif propreté confluence », une structure responsable de tout l’espace de la place Carnot jusqu’à la ZAC I (la première du quartier Confluence), avec une convention entre la ville de Lyon et la communauté urbaine. La ville de Lyon subventionne la communauté pour la part correspondant à la surface qu’elle devrait théoriquement nettoyer.

De plus, alors que ces mêmes espaces étaient auparavant segmenté entre prestation privée et régie, cela se fait désormais totalement en régie, par les équipes propreté du Grand Lyon, avec une nouvelle organisation des horaires, et un travail en équipe responsable de tout un espace, que ce soit du balayage de trottoir, la conduite de balayeuse, le ramassage en espace vert… dans des horaires adaptés aux usages pratiques du quartier.

Et le résultat est surprenant… cela coute moins cher et la qualité perçue est meilleure ! Le coût a baissé par rapport à la situation précédente, et il est nettement plus bas que sur le quartier Part-Dieu assez comparable autour d’une grande gare. La qualité perçue par les enquêtes auprès d’usagers, comme par les remarques des habitants auprès de la ville, s’est nettement améliorée.

Les services du Grand Lyon confirment que l’élément essentiel de ce résultat est l’organisation d’une équipe unique responsable de l’ensemble de l’espace au lieu de la segmentation précédente par gestionnaire… De plus, cela nous confirme encore que la régie publique peut être plus efficace que la prestation privée en terme de coût !

Cette expérience est intéressante pour Vénissieux ou nous buttons depuis longtemps sur la répartition des espaces entre ville, Grand Lyon et bailleurs… notamment sur le plateau des Minguettes. Nous avons mis en place un « surentrtien » financé par la politique de la ville et les différents acteurs du quartier, et ce surentretien traite l’espace globalement, mais il ne s’agit que d’un travail en plus du travail normal de la propreté. Il serait très intéressant d’étudier une expérience de mutualisation d’un quartier avec une équipe de nettoyage unique, cofinancée entre la ville, le Grand Lyon et les bailleurs…

- les conventions qualité propreté entre communauté urbaine et communes

Ces conventions sont un des outils pour répondre à l’objectif de l’égalité de la qualité de propreté constatée, malgré la diversité des lieux, et donc d’adapter les moyens et les méthodes de travail aux situations particulières. Par convention entre la commune et la communauté, des « points noirs » et des objectifs sont identifiés avec un plan d’action suivi par tous les acteurs concernés.

La convention avec Vénissieux a été signée en 2012 lors de la semaine de la propreté, et il y en a aujourd’hui 22 dans l’agglomération. d’autres sont encore prévues.

Le bilan est contrasté selon les communes, les besoins et les réponses n’étant bien sûr pas les mêmes partout. Mais les premières expériences confirment l’intérêt de ce dispositif qui révèle les problèmes techniques dans certains lieux dont la conception ne facilite pas le nettoyage. Il révèle aussi le besoin de coordinations fortes entre les services du Grand Lyon (propreté, voirie, collecte…). On connait bien ce sujet avec le parking Komarov qui appartient au « domaine privé » du Grand Lyon donc devrait être nettoyé par la « direction logistique », qui n’a bien sûr pas de moyens de nettoiement…

Nous allons inaugurer fin Mai un des résultats de la convention de Vénissieux, avec un échange d’espace public entre ville et communauté dans le quartier Darnaise… Un effort pour rendre plus efficace et plus visible le travail de propreté…

la réflexion sur les marchés propres

L’impact des marchés sur la propreté est très visible, et un peu partout dans l’agglomération, les témoignages sur des situations « inacceptables » où il faut nettoyer des tonnes de déchets laissés par les forains alors que les usagers de l’espace veulent évidemment en retrouver la disponibilité…

En tout 7000 tonnes de déchets collectés pour un coût de 4,3M€ que paient les contribuables et pas les forains… Des opérations expérimentales ont été lancées dont 4 encours à Décines, Rillieux, Tassin et Vénissieux. A Vénissieux, il s’agit de l’expérience de récupération des sacs plastiques pendant le marché lui-même, avec une modification du règlement qui interdit tout déchet au sol pendant le marché… Les résultats ne sont bien sûr pas parfaits, mais il faut noter les efforts qui sont faits par de nombreux forains, malheureusement largement annulés par ceux qui refusent de jouer le jeu, sans compter les « glaneurs » qui viennent défaire les sacs en fin de marché.

Je suis intervenu pour demander plus d’éléments comparatifs sur le besoin d’agents en fin de marché. La ville avec 4 placiers plus une équipe de police municipale sur le marché des Minguettes n’arrive pas à faire mieux. Comment évaluer le nombre d’agents nécessaires ?

J’ai aussi fait remarquer qu’il fallait absolument avoir une vision complète du cycle des marchandises. Car il semble possible pour les forains d’aller déposer leurs déchets au marché gare de Corbas, mais cela ne serait pas toujours possible, ni gratuit selon certains. Il faudrait aussi permettre un suivi des forains à l’échelle de l’agglomération pour qu’une sanction d’interdiction de marché soit complète et que le fautif ne se contente pas de « changer de ville »…

Enfin, la discussion a porter sur plusieurs scénarios pour poursuivre ces actions, à l’échelle du Grand Lyon, par « territoires » des conférences des maires, ou commune par commune… Les vice-présidents du Grand Lyon présents ont insisté pour que cela s’organise par territoire des conférences des maires, à Vénisiseux, en prenant en compte St-Fons, Feyzin, Corbas… Mais j’ai fait remarquer que le plus important était d’avoir un plan d’action adapté finement à chaque marché. Rien à voir bien sûr entre le marché des Minguettes et celui du Charréard…

l’animalité urbaine

Une action assez volontariste qui est apparue avec force lors de la semaine de la propreté de Vénissieux il y a deux ans avec l’action du conseil de quartier Moulin à Vent sur les déchets canins…

Vue de l’agglomération, c’est le point noir nr 1 exprimé par les habitants, et toutes les expériences passées ont conduit à un message simple : c’est au propriétaire de l’animal de s’organiser pour récupérer les déjections de ses animaux, et de ne pas le laisser trainer dans un espace public.

Cela conduit à la Grand Lyon a supprimer les « aires sanitaires canines » qui posaient de gros problèmes d’usage et de nettoiement, et d’axer le travail sur l’information sur la règlementation et la répression…

Un travail est en cours pour uniformiser les règlements municipaux et augmenter les moyens de communication

la mise en place d’un « baromètre » de la propreté

Les services du Grand Lyon travaillent à des outils de « mesure » de la propreté telle qu’elle est perçue par les habitants. Il y a bien sûr des mesures objectives par les services de la quantité de déchets ramassés, mais il est effectivement important d’avoir une idée de que les usagers de l’espace public vivent…

Un échantillon représentatif de la population du Grand Lyon (2075 personnes) est donc suivi depuis 2011 avec un questionnaire a vrai dire impressionnant de 47 questions dont les réponses ont été analysées en 2011 et le seront en 2013. Bien sûr, les évolutions des réponses seront très intéressantes.

Cependant, j’ai fait remarquer qu’une vision globale à l’échelle du Grand Lyon ne donnait sans doute pas une idée juste des priorités à définir dans chaque commune. On sait par exemple que l’analyse des déchets collectés par type de quartier montre de grandes différences entre les centres villes historiques denses, les zones résidentielles, l’habitat social dense… Or, rien de tel n’est prévu dans l’échantillon. C’est dommage d’autant que l’intérêt premier de cette démarche est bien d’orienter les actions prioritaires… [1]

[1Passons sur la mode de l’anglais qui s’impose dans le Grand Lyon, puisqu’on nous parle d’un plan d’action marketing, ce qui veut dire en bon Français un plan d’action pour nos clients… clients ? Ah oui, on veut parler des usagers de l’espace public… Il est vrai qu’entre OnlyLyon, Moveinpure et CityLog… l’anglais est devenu la langue officielle de l’innovation au Grand Lyon…

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