Conseil municipal du 14 Octobre 2013

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Rapport sur la qualité du service public des déchets 2012
Lundi 14 octobre 2013

Comme chaque année, nous prenons connaissance des résultats 2012 du service public de la collecte et du traitement des déchets assuré par le Grand Lyon. La grève de 2012 l’a rappelé à tous. La communauté urbaine, c’est bien sûr le développement de l’agglomération, mais avec la voirie, le transport, la collecte et la propreté, c’est d’abord la ville qui fonctionne, la ville qui vit au jour le jour, et la présence du service public en est un rouage essentiel.

Le premier commentaire sur ce rapport est que si nous avons beaucoup d’échanges sur la stratégie de gestion des déchets au niveau du Grand Lyon, nous n’avons pas de travail équivalent sur le fonctionnement des services et les difficultés d’exploitation. Ce rapport annuel devient ainsi une mine d’informations, mais nous aurions vraiment besoin d’une annexe par commune, et surtout d’outils périodiques de suivi partagé. Je rappelle qu’il a fallut deux rencontres des maires organisées en début d’année pour faire le point sur la réorganisation de la collecte en Octobre 2012. Au delà des nombreux dysfonctionnements qui ont conduit à des réclamations d’habitants, et du plan d’action mis en place pour les corriger progressivement, ces difficultés ont montré le besoin d’un pilotage plus permanent et plus partagé entre commune et communauté.

Le deuxième commentaire porte sur l’objectif 2014 de réduction de 7% des déchets par habitants 2014 qui était ambitieux, avec même un objectif plus élevé pour 2030. Si la baisse se poursuit en 2012, -0,45% à Vénissieux, le cumul depuis 2009 reste loin de l’objectif, et plus on veut réduire, plus c’est difficile… Surtout que cette année, c’est la collecte sélective qui recule nettement à Vénissieux et plus encore dans le Grand Lyon. L’effet de la grève est évalué aux 2/3 de cette baisse avec d’autres causes, dont le passage aux bacs operculés, et une évolution possible des consommations. Nous constatons aussi que le volume de dépôt en déchetterie diminue fortement. Il faut certes tenir compte pour Vénissieux de l’ouverture de la déchetterie de Mions, mais la baisse est aussi sur le Grand Lyon, et heureusement, il ne s’agit pas d’un report sur les dépôts sauvages. Il y a là peut-être un effet de la crise et d’une baisse des investissements dans l’équipement des ménages. En tout état de cause, il faut s’interroger sur le sens d’un objectif de réduction indifférencié des ordures ménagères résiduelles, du sélectif, du verre, comme s’il fallait aller vers une société sans déchets, d’une société sans échanges et donc sans emballages ! Je vous rappelle à cette occasion l’étude sur le contenu des ordures ménagères qui montrent l’hétérogénéité des pratiques de consommation et leur impact sur les déchets, notamment entre quartier résidentiel et quartier d’habitat social dense…

Enfin, l’équilibre financier de ces missions interrogent, la CCSPL du Grand Lyon en a une nouvelle fois fait la remarque. Le solde cumulé depuis 2001 entre les dépenses, y compris les amortissements, et les recettes est cette année très positif, et l’excédent 2012 dépasse 26M€. Si on peut comprendre que, sagement, le Grand Lyon anticipe des investissements lourds à venir, il y a une marge de discussion pour répondre aux défis opérationnels de ces missions. On peut penser aux silos enterrés, à la coordination avec les gestionnaires de bacs, sujet qui revient régulièrement, aux messagers du tri ou de la propreté qui sont indispensables pour travailler avec l’ensemble des acteurs sur la réduction de la salissure à la source, la qualité du tri, à la collecte des déchets non ménagers mais assimilés, notamment liés aux commerces, et enfin, les moyens pour une politique de marché propre, pour laquelle nous savons qu’il y a beaucoup à faire…

Pour conclure, permettez-moi de rappeler cette citation d’un professeur de géographie, Jean Gouhier, fondateur de la rudologie, la science des déchets, citation que j’avais utilisé pour la clôture de la semaine de la propreté et qui pour un Vénissian prend toute sa saveur. « Là ou l’institution passe, l’ordure trépasse et la rose s’installe… » Ceux qui sont déformés par les préoccupations politiciennes oublieront qu’il s’agit bien sûr d’une référence aux rosiéristes historiques de notre ville belle et rebelle…

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