Avec mes meilleurs voeux 2020

Pour une année riche de solidarité et de fraternité Enregistrer au format PDF

Mardi 31 décembre 2019

Que sera 2020, une année plus violente ou plus vivante ? Dans nos quartiers et dans le monde, la violence est le premier sujet médiatique, donnant la parole le plus souvent à ceux qui s’en servent. Les pessimistes diront que c’est dans la nature. Mais pourquoi l’être humain est-il violent contre lui-même ? C’est bien la concurrence, l’appât du gain, le pouvoir qui l’impose, des conflits de clans aux guerres économiques.

Il y a plus d’un siècle, Jaurès disait que le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée l’orage. C’était la naissance du mouvement communiste, porteur d’un immense espoir, celui d’une autre société, d’une humanité réconciliée, sortant de la préhistoire de la concurrence de tous contre tous. Le communisme a connu des hauts et des bas, des succès et des drames. Il est encore en adolescence, quand le capitalisme né au moyen-âge montre chaque jour sa sénilité, malgré les « start-up » et la technologie.

Il y a 50 ans, le capitalisme semblait en recul, notamment en Asie avec la révolution chinoise et la victoire vietnamienne qui venait. Mais de services spéciaux en commission trilatérale et guerre médiatique, il engageait une contre-offensive au nom de la liberté et de la planète. Au Chili, le coup d’état fasciste ouvrait une longue période de restructurations économiques dont les effets brutaux contre les conditions de vie se sont répandus sur toute la planète, de l’Afrique à la Grèce, de Thatcher à Macron.

C’est aujourd’hui de ce même Chili que se répand une nouvelle époque de révoltes populaires. Je fais le vœu que 2020 confirme cette contre-offensive des peuples pour de nouvelles révolutions, pour un monde multi-polaire imposant la paix aux fauteurs de guerres, redonnant leur place aux services publics pour les droits de tous, pour la liberté, l’égalité et la fraternité. C’est un enjeu mondial, national, mais qui se construit aussi dans nos quartiers, dans les liens que nous tissons entre nous contre le règne de la violence.

Mur de la préhistoire
Leovigildo Gonzalez Morillo
1960 - Cuba

C’est pourquoi je nous souhaite une année riche de solidarité et de fraternité. et vous offre ces vers de notre ami poète Vénissian Thierry Renard. Ils nous parle de ce temps qui porte nos révoltes inachevées.

Le temps nous porte

(…)
Pour aller à l’essentiel
brûlons quelques étapes
l’essentiel est
ce peu de vérité contenu
dans un regard familier
est cette bouche absente
qui voudrait bien parler
il y a en ce monde beaucoup
trop d’exclus de la parole
c’est pour eux que j’élève
un peu la voix
-* parfois
 
c’est vrai le monde change
sans cesse en mouvement
et pour ces générations
de veuves d’orphelins
de femmes et d’hommes
qui ont déjà beaucoup souffert
et subi
les humiliations de l’histoire
le passé n’est pas mort
pas englouti
 
c’est vrai le monde change
a changé
va encore changer
mais l’œuvre est intacte
qui demeure muette blessée
(pourtant sans cesse
en gestation
et à jamais irréparable)
il faut rendre la parole
à celles et ceux
qui l’ont perdue

Thierry Renard Œuvres poétiques, L’injustice commence là. Là ou l’instant s’abime

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