Qualité de l’air et confinement, la réalité est rarement simple… Enregistrer au format PDF

Un pic de pollution en plein confinement…
Mardi 29 décembre 2020 — Dernier ajout mercredi 6 janvier 2021

La lecture des informations de l’organisme de suivi de la qualité de l’air dans la région (atmo-auvergnerhonealpes) est toujours instructif. On pouvait penser que le confinement avec l’arrêt brutal de l’activité économique et donc des déplacements allait produire une amélioration très sensible de la qualité de l’air. Ce n’est pas si simple. Une alerte du 21 novembre annonce « un pic de pollution pendant le confinement ? »

Certes, cela concerne les poussières et pas les oxydes d’azote qui eux ont fortement baissés. Mais cela nous rappelle que la pollution de l’air est un phénomène multiple, avec de très nombreuses sources et une forte sensibilité aux conditions météorologiques. Ceux qui pensent qu’il suffirait d’éliminer les voitures pour respirer se trompe. Les enjeux environnementaux sont toujours des enjeux globaux, et pour réduire vraiment les pollutions de l’eau, de l’air, ou limiter le réchauffement climatique, il faut des politiques radicalement différentes au niveau national et international !

Le pic de pollution constaté par atmo-auvergnerhonealpes en plein confinement en novembre…

Emissions de poussières à Lyon en mars 2020 (confinement)

Et la comparaison par atmo-auvergnerhonealpes des émissions de particule au printemps, avec une agglomération pratiquement à l’arrêt, mais des niveaux de particules plus élevés que la moyenne des 5 années précédentes aux mêmes dates.

PARTICULES : forte variabilité des concentrations de particules, qui retrouvent des niveaux proches de ceux des années précédentes après une hausse assez importante en début de confinement, sans lien direct avec ce dernier  ; il est difficile à ce stade de déceler une tendance très nette pour ces polluants. ​A la différence des oxydes d’azote, les concentrations de particules ont en effet augmenté à compter du confinement, de plus de 60% par rapport à l’historique sur 5 ans, ce qui peut paraitre surprenant.

Pourquoi les concentrations de particules ont augmenté ? Voici plusieurs explications :

  • une baisse des températures en début de période, entrainant une augmentation des rejets du chauffage individuel au bois notamment, dont on rappelle que c’est l’émetteur principale de particules dans notre région,
  • des gelées matinales, une météorologie très stable et très sèche, qui a pu favoriser à la fois l’accumulation et parfois le réenvol de particules déposées sur les sols,
  • une météorologie favorable à la formation de particules secondaires (températures basses le matin et humidité importante, températures élevées l’après-midi),
  • le travail agricole des sols, des brûlages destinés à limiter l’impact du gel sur les cultures, ou des brûlages de végétaux à l’air libre, parfois constatés malgré l’interdiction et enfin l’import de particules désertiques.

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