Un collège au top pour les ados de Saint-Fons et Vénissieux Enregistrer au format PDF

et tant pis pour les aigris de la politique politicienne….
Mardi 8 février 2022

Le plan d’investissement pour les collèges de la métropole est une formidable avancée pour Vénissieux, ses collégiens, parents et enseignants. Depuis des années, les pétitions et manifestations pour rénover, reconstruire nos collèges ou construire pour répondre aux besoins se sont succédées. Il y avait eu de premiers engagements avec David Kimelfeld, et notamment l’extension de Michelet avec création d’une cantine, mais cette fois, le plan de travail est bien rempli

  • un nouveau collège Saint-Fons Vénissieux
  • la reconstruction du collège Aragon
  • la rénovation lourde de Elsa Triolet
  • et la perspective d’un nouveau collège Vénissieux-Lyon, coté Viviani

Les Vénissians peuvent donc se réjouir, même si tout cela va prendre 4 ou 5 ans à se réaliser. Mais certains continuent à pratiquer la politique du pire, incapable de reconnaitre un projet qui répond enfin aux besoins de nos villes populaires. Ainsi de l’opposition macroniste élue avec Yves Blein, émiettée depuis, et qui se cache derrière des associations pour s’opposer à tout, sur tout, peu importe ce qu’en pensent les habitants concernés.

Ainsi de l’opposition à la construction d’une chaufferie biomasse pour apporter une chaleur aux habitants principalement de Saint-Fons, sans émission de gaz à effet de serre, et avec un prix stable et maitrisé, au moment où tout le monde voit la flambée des prix du gaz…

Mais aussi de l’opposition à la construction du collège Saint-Fons Vénissieux, présenté comme un « guetto ». L’association créée à cette occasion ne représente aucun parent d’élève concerné, seulement quelques élus et personnalités de l’opposition municipale. Mais elle a les honneurs des médias (sans doute le bras long du député macroniste !), et tente de faire pression sans succès sur les élus métropolitains en tenant un discours mensonger et diviseur.

En résumé, il ne faut pas que les ados des quartiers populaires se retrouvent dans un collège proche de chez eux, au nom de la « mixité sociale », il faudrait les envoyer ailleurs… On ne sait pas trop s’il faut faire venir des ados d’autres quartier où s’il faut carrément fermer les collèges des quartiers populaires.

Personne ne comprend comment il faudrait organiser des transports massifs des collégiens, et pour aller où ?

  • dans un collège du 8e arrondissement ? Ce sont aussi des quartiers populaires dont tout le monde dit, à Lyon, qu’ils sont en plus grande difficulté sociale que les minguettes !
  • encore plus loin ? dans le 6e ? Mais il y a 2500 collégiens dans les collèges de Vénissieux en quartiers prioritaires. Où peut-on trouver autant de places disponibles dans de bonnes conditions ?

En fait, ceux qui parlent de guetto ne se préoccupent pas de tous les collégiens. Ils veulent seulement obtenir le droit pour quelques uns de ne pas être dans le collège de leur quartier. C’est ce qu’on appelle « l’évitement scolaire » qui conduit des familles à choisir le privé, ou à chercher des options exotiques pour obtenir une dérogation à la carte scolaire.

Or, cette idée que les inégalités à l’école seraient gommées en sortant de son quartier est totalement fausse. Au contraire, tout indique que les inégalités d’accès à l’éducation se construisent dans la famille, dans le réseau des amis, et plus profondément encore dans les représentations qu’un enfant se fait de sa place dans la société.

Lui dire qu’il n’est pas né au bon endroit et qu’il devra en fuir pour réussir, c’est parfois aggraver justement cette représentation négative qui peut le handicaper à l’école.

A l’opposé, affirmer que tout le monde peut réussir et que les collèges des quartiers populaires peuvent être des lieux de réussite, c’est permettre à l’adolescent de valoriser son origine, d’en être fier et de la défendre. Surtout si on donne des moyens pour cela aux équipes pédagogiques, si on y organise des options attirantes, si on multiplie les moyens des partenariats avec les entreprises, l’enseignement supérieur…

Il y a une expérience déja ancienne. Les grandes écoles viennent dans les lycées de villes populaires pour « diversifier » les origines sociales de leurs élèves. J’ai eu la joie d’avoir presque chaque année comme enseignant à l’INSA de Lyon des élèves venant de Vénissieux ! J’ai rencontré à Paris un cadre supérieur dans l’immobilier qui était né… au 23 Beethoven et avait fait toutes ses études à Vénissieux jusqu’au Bac.

Donc, on peut réussir en venant d’un collège populaire. Le débat c’est de permettre à tous les élèves de réussir, et pour cela, il ne faut pas fuir, mais agir pour plus de moyens !

C’est tout l’enjeu d’une politique municipale qui vise à défendre les plus fragiles, les plus marqués par les inégalités sociales, économiques, culturelles, tout en développant une ville pour tous, en construisant des chemins de réussite pour tous.

C’est ce que la ville fait avec le nouvel équipement Pyramide permettant de réinstaller la bibliothèque de quartier, d’accueillir l’équipement polyvalent jeunes, et de créer un des premiers ateliers numériques des quartiers populaires, avec les moyens d’impression 3D pour construire des objets, faire le lien avec l’industrie, la création, le numérique…

C’est ce qui choque l’opposition municipale. Tant pis pour elle. Vive nos quartiers, nos collèges, notre ville et ses habitants !

Voir en ligne : sur le sujet de la mixité sociale, sur le logement comme l’école…

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