Vulgarisation et Communication font rarement bon ménage…

Un passeport eco-citoyen… bien peu citoyen ! Enregistrer au format PDF

notes de lecture critique
Mardi 20 juillet 2010

Les communes du Grand Lyon ont été destinataires d’un « passeport éco-citoyen », document destiné aux enfants des classes de CE2 pour s’en servir dans tout le cycle 3 de l’école primaire. A priori favorable à cette démarche, j’ai été surpris de choix d’images et d’affirmations discutables. J’ai donc pris le temps d’une lecture attentive sur des questions qu’il est nécessaire d’éclairer dans une démarche à vocation pédagogique d’éducation au développement durable. Car ce développement durable est un élément de débat politique souvent vif et contradictoire. Que veut-on, que doit-on enseigner à nos enfants ? Dans quel contexte faut-il situer les gestes ou idées support de cette éducation ? Dans un développement du système économique existant réorienté vers de nouvelles technologies ? dans un changement de logique économique au service d’une finalité humaine et sociale ? dans le refus de tout développement jugé dangereux et la recherche d’une décroissance durable ? Un seul exemple pour illustrer ces enjeux forts ; comment comparer « l’impact écologique » d’un Africain et d’un Européen sans évoquer ni les causes de l’écart ni les inégalités croissantes dans les pays développés ?

Le document d’origine est disponible en attaché et sur le site millenaire3 du Grand Lyon

Bien sûr, un tel document destiné à des enfants cherche à être accessible, simple à lire. Mais la vulgarisation scientifique est justement des plus exigeantes sur le fonds et appelle un fort besoin de connaissances sur le changement climatique, le cycle des déchets, l’efficacité énergétique, les conséquences environnementales des technologies. Et aucun effort de connaissance ne se construit en dehors des enjeux économiques et des débats d’idées. Les nombreuses interventions de lobbys de toutes origines le soulignent à de multiples occasions ! Une éducation au développement durable doit donc s’appuyer clairement sur des connaissances scientifiques, et proposer une démarche qui soit elle-même une démarche de connaissance, loin de tout discours prédéfini, faisant appel aux capacités des citoyens, jeunes et vieux à comprendre les enjeux pour être capable d’agir en co-responsables dans les collectivités humaines.

Est-ce le cas avec ce support ? Il ne présente aucune question, aucun doute sur aucun sujet méritant débat. Il présente un ensemble d’affirmations, de certitudes sur les bonnes pratiques, les bonnes solutions. Loin de faire appel à la nécessité d’un effort de compréhension des situations, il préconise et met en scène de « bons comportements » qui peuvent être dans de nombreuses familles culpabilisants, fait abstraction des situations sociales qui pèsent sur les représentations des enfants, et peut donc souvent être contre-productif du point de vue même de l’objectif de sensibilisation poursuivi.

Il insiste sur les comportements individuels, jamais sur les comportements collectifs, qui certes, relèvent de choix politiques. Il ne situe aucune question dans le contexte d’alternatives en débat, de contradictions entre des objectifs différents. Un élément essentiel de l’écologie scientifique est pourtant la complexité d’un « système terre » où les interactions s’entremêlent dans un équilibre que la science la plus pointue ne maîtrise pas. Privilégier les cultures sur l’élevage c’est remplacer les prairies puits des carbone par des sources que sont les cultures ! Développer des énergies renouvelables intermittentes sans stockage de l’électricité, c’est faire croitre la production d’énergie complémentaire le plus souvent carbonée ! Développer les solutions locales de production comme alternative aux réseaux, c’est souvent privilégier des technologies peu efficaces et plus polluantes, et rendre plus difficile l’égalité d’accès aux ressources…

Après une lecture attentive, ce « passeport éco-citoyen » me semble reposer sur une vue partisane de ces enjeux politiques, ne donnant de place ni à la diversité des approches ni au nécessaire débat démocratique qu’elles impliquent. C’est pourquoi j’ai rédigé ces éléments de lecture critique afin d’ouvrir le débat, pourquoi pas dans la perspective d’une rencontre, par exemple à l’initiative du conseil citoyen du développement humain durable de Vénissieux et avec les initiateurs de ce passeport éco-citoyen.

Ces éléments sont regroupés par les types « d’exploration » proposés dans le passeport

  • l’histoire (D’autrefois à demain : la compréhension de l’évolution),
  • les acteurs (Les autres et leurs points de vue),
  • les échelles de territoire (de chez moi à la planète).

D’autrefois à demain : la compréhension de l’évolution

Si la flèche qui court sur ces doubles pages semble indiquer que l’histoire a des hauts et des bas, les textes donnent systématiquement une lecture idéalisant l’avant période industrielle, ne décrivant le XXIe et le XXe siècle qu’à travers les technologies qui posent problème aujourd’hui, l’avenir semblant résulter d’un choix assez simple garantissant un équilibre retrouvé en 2050, « si nous choisissons de bons comportements ». Rien sur les conflits, sociaux, coloniaux, nationaux qui ont marqués et marquent l’histoire humaine.

Comment comprendre dans ces conditions la fracture apparue à Copenhague entre les dirigeants du monde occidental et les dirigeants des pays en développement ? Comment expliquer les oppositions sur des mesures dont les enfants entendent parler comme la taxe carbone ?

Quelques points précis relevés dans ces explorations « temporelles ».

  • p11. L’incinération des déchets est critiquée sans faire état des progrès réalisés dans les décennies précédentes sur leurs conditions environnementales, et sans évoquer l’enjeu de cette ressource pour des réseaux de chaleur qui sont pourtant un atout fort dans le défi climatique… Le choix politique de remettre en cause les incinérateurs est évidemment légitime, mais est discuté, du point de vue même de son efficacité environnementale, et à tout le moins ne peut être considéré comme une connaissance scientifique.
  • p15. Comment évoquer pédagogiquement la biodiversité, sans dire que toute l’évolution repose sur des transformations d’espèces, donc des disparitions que tous les enfants connaissent comme celle des dinosaures, et des apparitions comme celle de l’espèce humaine. L’enjeu est-il de « sauver » telle ou telle espèce dans des réserves ou des parcs, où de montrer que les choix de développement peuvent influer la diversité des environnements du vivant qui favoriseront la biodiversité ? Comment expliquer que le réchauffement climatique réduit la biodiversité, et que l’ère des dinosaures a vu une forte biodiversité dans un climat chaud avec un fort effet de serre du à une concentration de gaz carbonique élevée ?
  • p18. La découverte de l’Amérique a apporté de nouveaux légumes (tomates, patates, mais….) qui sont considérés aujourd’hui comme des traditions locales. Cet exemple ne doit-il pas être commenté comme élément d’une dialectique nécessaire entre vision locale et globale du développement humain ? Notre environnement local évoluera dans ses interactions avec le monde entier, et le développement durable ne consiste pas à « protéger » notre environnement local de toute transformation !
  • p19. Proposer une agriculture moins intensive dans un monde ou se sont multipliées les émeutes de la faim ne doit-il pas faire discussion ? Si une agriculture raisonnée est possible, comment fournir les éléments de connaissance sur cet équilibre à trouver entre surface cultivée, productivité agricole et population ? Ne faut-il pas tenir compte de beaucoup de familles qui mangent très peu de viandes et ne peuvent se payer des fruits et légumes frais variés, dont les prix ont explosé ?

Et comment peut-on conseiller d’utiliser des produits alimentaires bruts non transformés, sans évoquer les conséquences sur l’organisation de la famille, le temps consacrés aux tâches culinaires, le plus souvent assumées par les femmes ? Peut-on conseiller le modèle familial traditionnel de la femme (ou même de l’homme) au foyer qu’implique l’absence de tout aliment pré-cuisiné ? Ne faut-il pas plutôt évoquer un équilibre à trouver entre produits frais et transformés ? L’industrie agroalimentaire ne peut-elle jouer un rôle positif dans ce sens, qui plus est dans un pays ou c’est une activité économique majeure ?

  • p23. La consommation d’énergie

Le nucléaire est cité comme un constat du passé en mettant sur le même plan l’épuisement des ressources en pétrole et en uranium. Les débats sur l’enjeu de cette énergie non carbonée dans un plan climat ne sont pas évoqués. Par contre, le document affirme que l’effort de réduction des consommations et les énergies renouvelables suffiront à trouver un équilibre en 2050, sans rien dire des débats nombreux et contradictoires que cela entraine sur le niveau de la population mondiale, son niveau de vie, et notamment le niveau du droit au transport, aux loisirs…

  • p27. Le document indique que le transport représente le quart des émissions de gaz à effet de serre. Ce chiffre concerne la France, avec une augmentation importante entre 1990 et 2005. Mais au niveau mondial, ce chiffre n’est que de 13,1% (rapport du GIEC). A l’opposé, la production d’énergie ne représente en France que 13% des émissions, en légère baisse de 1990 à 2005, alors qu’elle est la première cause d’émission au niveau mondial (25,9%). N’y-a-t-il pas dans cet écart une information essentielle à toute vulgarisation sur la place des transports dans les émissions ?

Et comment évoquer un équilibre en 2050 sans évoquer le niveau du droit au transport, et les enjeux d’infrastructures qu’ils nécessitent. Les enfants n’ont-ils aucune idée de ce qui pousse leurs parents à prendre leur voiture pour aller travailler, ou faire les courses ?

  • p30 Quel optimisme d’affirmer que « la fraternité n’est prise en compte que progressivement depuis la révolution française » ! Comme si elle n’était pas l’objet d’avancées et de reculs comme dans la période récente (voir p31) Et quel parti pris de considérer que ce serait l’état qui aurait créé les retraites, même « sous pression », et qui « permet » la création des syndicats et des associations ? Comment ne pas évoquer les suites de la révolution française dans la violence des luttes sociales du XIXe siècle qui conduisent à ces avancées démocratiques ?
  • p31 Comment ne pas évoquer les tragédies de ce siècle qui produisent après la seconde guerre mondiale une situation totalement nouvelle, avec le programme du conseil national de la résistance, le mouvement de décolonisation qui joue un si grand rôle dans les représentations du monde de tant d’enfants français de familles originaires d’anciennes colonies ?. N’est-il pas indispensable d’évoquer les grandes conquêtes sociales obtenues par les périodes de luttes du monde du travail, de 1936, 1945, 1968 ?

Comment taire une réalité connue de toutes les familles populaires, l’incroyable progression des inégalités dans notre société depuis 50 ans, avec la surexposition médiatiques des grandes fortunes, et la grande pauvreté qui mine des milliers de familles, des véritables ségrégations urbaines qui pèsent si fortement sur les représentations des quartiers par les enfants. Comment affirmer que la solidarité est une préoccupation toujours plus importante quand tant d’enfants, et de parents, font l’expérience du contraire au quotidien ?

  • p35 L’expression « les activités humaines dérèglent le fonctionnement de la terre » fait croire à un équilibre supposé de la terre, et l’indicatif présent affirme un fait que le GIEC prend soin en permanence d’évoquer en terme de probabilités. De fait, les modèles scientifiques, dépendant bien sûr de l’état de nos connaissances, révèlent plutôt les dynamiques des déséquilibres naturels que les activités humaines viennent modifier. Une synthèse connue du rapport « confirme que les activités humaines, telles que l’utilisation de combustibles fossiles, sont très probablement responsables du réchauffement climatique que l’on observe actuellement sur Terre ». Une démarche de vulgarisation doit se démarquer des slogans parfois utilisé dans le débat politique, pour au contraire choisir des formules évidemment simples, mais favorisant une approche par les faits, toujours partielle, et le plus souvent « probabiliste ».

Dans le même esprit, comment aider à percevoir correctement les catastrophes technologiques dans le contexte des risques en général, notamment après le terrible tremblement de terre Haitien. Ne faut-il pas évoquer par exemple des risques du quotidien dont l’impact statistique est énorme comme les risques d’accident et la pollution automobile. S’il faut évidement citer Tchernobyl, Seveso ou Bhopal, comment faire percevoir la nécessité et de la difficulté d’une évaluation des risques, par exemple en soulignant que statistiquement, les accidents de distribution de gaz, dont on parle rarement à propos des risques industriels représentent pourtant un impact beaucoup plus fort que des risques plus médiatiques ?

Les autres et leurs points de vue

C’est sans doute le « mode d’exploration », le plus caricatural, et le plus contraire à l’objectif pédagogique de faire appel à l’intelligence de l’enfant pour le pousser à être un acteur coresponsable. Tout le monde est gentil : le paysan, le patron, la maman, la jardinière, le maire, l’enfant, seul un couple « consommateur », visiblement citadin est méchant, bête et irresponsable, allant jusqu’à affirmer face aux risques majeurs, « je préfère regarder mon émission de variété préférée ». L’absence de lecture critique conduit même à un moralisme et un sexisme surprenant qui fait de la gentille maman bonne éco-citoyenne une femme en pantalon accompagnant son enfant, et de la méchante citadine, une femme en jupe courte sortant bras dessus bras dessous en couple (le seul du casting !).

Quelques points précis relevés dans ces explorations en « montgolfière ».

  • p16. le couple citadin méchant est bien évidemment inconscient de la place de la nature, se désintéresse des fleurs en énonçant qu’il vaut mieux « s’occuper des hommes plutôt que des fleurs », stéréotype qui s’ajoutera aux déclarations du même couple affirmant se désintéresser des catastrophes humaines. Décidément, une caricature qui permet facilement de désigner des méchants, les autres étant tous responsables et conscients. Aide-t-on ainsi réellement les enfants à connaitre et agir, à faire le lien avec leur propre expérience des discussions sur ces sujets, et des contradictions et hésitations de leurs proches ?
  • p 20 : Le maire qui envisage de faire des repas biologiques dans les cantines scolaires ne devrait-il pas évoquer les enjeux financiers ? A Vénissieux, avec plus de 10% d’aliments bios dans les cantines, nous tendons vers l’objectif des 20%, mais le surcoût constaté est supérieur à 20% !
  • p 24 : L’éleveur utilise la biomasse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais on ne dit rien des émissions de méthane par le bétail ! Certaines études montrent pourtant le rôle important que joue sans doute ce méthane « bovin ».
  • p28 Qui représente ce jeune couple qui parle de 4x4 et qui aime voyager en avion ? Quel rôle une telle caricature joue-t-elle dans un effort pédagogique ? Dans des quartiers ou la place des populations immigrées fait que beaucoup de familles utilisent l’avion pour rejoindre un pays d’origine pour les vacances ? Et pourquoi est-ce toujours ce jeune couple qui est présenté comme aussi irresponsable ? Aucun élu ne se déplace en 4x4 ? Aucun chef d’entreprise ? Et pourquoi présenter comme positif le choix du maire de faire payer les parkings. La solution des parkings SYTRAL gratuit pour les utilisateurs des transports en commun n’est-elle pas excellente ? Le choix de dire à travers cette courte note que la réduction de la place de la voiture dans la ville doit reposer sur des outils financiers n’est-elle pas critiquable ?
  • p32 Faut-il à ce point valoriser les élus qu’il faille remarquer que le maire construit des logements à faible loyer. Alors que tant de familles cherchent désespérément un logement, et que tant d’autres font tout pour fuir ces logements à faible loyers ! Ne faut-il pas au contraire parler d’abord du réel, c’est-à-dire du déficit prononcé de logement accessible et de l’écart entre le logement HLM existant et les attentes qualitatives des habitants ?

De chez moi à la planète

Ces pages reprennent une pratique des spécialistes du marketing, « positiver ». Mais pour jouer son rôle, une pédagogie ne peut au contraire qu’aider à partir de sa propre expérience, donc du réel. Or ces pages présentent systématiquement des drames sur la planète, des problèmes en France, et au contraire des conclusions positives sur tout ce qui se fait dans le Grand Lyon ! Aucune difficulté, insuffisance dans les projets du Grand Lyon. Ca ne parait pas très sérieux dans un support de sensibilisation de jeunes enfants d’introduire ainsi une telle présentation qu’on pourrait croire d’un catalogue préélectoral ! Quelques points précis relevés dans ces explorations « fusées ».

  • p 13 : comment évoquer les efforts importants fait par la communauté pour la collecte et le tri sélectif sans évoquer les difficultés liées à l’augmentation de la salissure urbaine, des dépôts sauvages, des pratiques de consommation qui rejettent des déchets dans la rue ? Alors que ces réalités sont dans le quotidien des enfants, qui sont souvent sollicités pour les poubelles dans les logements collectifs.
  • p 25 : dans le Grand Lyon, des efforts sont faits pour réduire les consommations de chauffage. Certes, il y a des efforts, mais pour la majorité des enfants de quartiers populaires en habitat social, il faut rappeler qu’aucun financement direct n’existe encore pour l’isolation, et que le Grand Lyon ne souhaitant pas s’engager sur ce point dans la démarche OPATB de Vénissieux, celle-ci vient d’être annulée par l’état ! Pourquoi alors valoriser spécifiquement l’action du Grand Lyon, sans évoquer les limites et la première des réalités que connaissent les familles dans le logement collectif ; la difficulté de réduire sa consommation énergétique ?
  • p 29 : Les efforts pour le transport collectif et les modes doux sont réels dans le Grand Lyon. Mais là encore, du point de vue de la sensibilisation des enfants, peut-on faire comme si le problème était réglé ? Peut-on ne rien dire sur la part qui reste dominante de la voiture, sur les difficultés qualitatives et quantitatives du transport collectif ?
  • p 33. Quelques éléments sur le monde, mais bien peu pour caractériser l’enjeu de la solidarité en France ou dans le Rhône, et rien d’aussi fort et engagé pour la solidarité que ce qui est affirmé pour sauver la planète ! Beaucoup d’enfants ont une expérience pratique des inégalités, et pour certains, de la grande pauvreté. Comment peuvent-ils lire cette page ?

Livrets activité

  • p 41. Inégalités de l’empreinte écologique

Peut-on parler de l’empreinte écologique d’un français, sans préciser lequel ? Le rmiste confronté aux coupures d’énergie ou le spéculateur à fort patrimoine ? Et que veut dire l’empreinte écologique d’un Africain qui meurt de faim ou qui survit dans des camps de populations déplacées par les guerres ? p43. Le discours de la culpabilité

Que vient faire le gel douche dans ces livrets ? Comparé à quoi ? A un savon non liquide ? Pourquoi ? Qui dit que ce savon sera plus « propre » que le gel douche ? Si certains gels douches sont écologiquement dangereux, pourquoi ne sont-ils pas interdits ? Pourquoi serait-ce une responsabilité du consommateur ? Manger bio ; réduire les rejets de pesticides et engrais . mais à quel prix ? Mais qui organise la filière agricole et agro-industrielle ? Et pourquoi ne pas évoquer l’agriculture « raisonnée ». Le bio est autant une marque commerciale qu’une alternative au modèle de production intensif. Pourquoi les décisions politiques sur le mode de développement agricole ne font pas de la réduction des pesticides et engrais un objectif général de toute l’agriculture ? Peut-on réellement proposer à tous les citoyens, quelque soit leur pouvoir d’achat et leur condition de vie de « consommer bio » ?

  • p 47

La fiche présente le stylo bille comme écologiquement mauvais car on le jette, et le stylo plume comme bon, car on ne jette que la cartouche. Pourquoi ne pas alors évoquer la plume qui évite de jeter la cartouche ? Sans compter que l’analyse est primaire, quel est réellement le coût comparé ? Quel est le coût écologique total d’un stylo plume bas de gamme à durée de vie courte et qui sera aussi jeté à la fin ?

  • p 59. Encore une remarque faite sans aucune préoccupation pratique pour la majorité des enfants de quartiers urbains en logement collectifs, dans lequel il est interdit d’étendre le linge aux fenêtres. Faut-il limiter l’usage du sèche-linge ? Les outils, certes consommateurs d’énergies qu’il faut réduire, et producteurs de déchets qu’il faut contrôler et recycler, ne doivent-ils pas aussi être évalués en fonction de leur utilité sociale, par exemple, par le temps disponible qui libère le couple de certaines tâches ? Et un meilleur exemple ne serait-il pas d’insister sur le nettoyage dégivrage régulier du réfrigérateur, facteur de réduction de la consommation de l’appareil le plus énergivore du foyer !

Voir en ligne : Mon passeport éco-citoyen : Je prends ma planète en main !

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