Semaine de la propreté

du service public, des ordures et des roses… Enregistrer au format PDF

Vendredi 29 mai 2015 — Dernier ajout dimanche 31 mai 2015

Cette 6e édition de la semaine de la propreté a été préparé dans les conditions particulières de l’absence de maire et de conseil municipal, et cela n’a pas vraiment aidé la mobilisation des conseils de quartier et associations, mais les services municipaux avaient préparé un programme très intéressant, qui a permis de réussir encore une fois cette semaine de mobilisation pour la propreté avec tous les partenaires de la ville.

C’est pour la première fois une soirée cinéma qui était le moment fort de la semaine et permettait de remercier l’ensemble des participants, avec un film extraordinaire sur la mobilisation de citoyens et de citoyennes en Turquie, un documentaire du cinéaste turc Fatih Akın, sous-titré bien sûr, mais passionnant pour la découverte de la vie sociale et politique turque, avec la place des femmes dans le travail, la vie quotidienne et la mobilisation… Le film se conclut sur le visage d’une femme magnifique qui dit « si j’étais encore jeune, j’aurai mis le feu, et il ne serait rien resté… mais personne ne m’aurait suivie… ». Cela se passe dans le village de Çamburnu au bord de la Mer Noire, dans des paysages magnifiques, mais marqués par la présence partout des déchets, y compris sur les plages de baignade…

Après Georges Bottex, adjoint en charge des déchets et donc de cette semaine de la propreté, je suis intervenu pour Michèle Picard, qui devait introduire la soirée mais qui a été retenue par une urgence. Elle a transmis l’intervention qu’elle avait préparée et dont je me suis inspiré en ajoutant une citation du géographe Jean Gouhier, inventeur de la science des déchets « là ou passe l’institut, l’ordure trépasse et la rose s’installe ». On pourrait dire aujourd’hui, "la ou se renforce le service public, le déchet est valorisé et le cadre de vie s’embellit’… Mais cette référence à la rose est bien sûr très actuelle puisque cette semaine de la propreté se tient pendant le congrès mondial des roses de Lyon duquel la ville de Vénissieux est partenaire.

Le maire commençait par une question et un constat issu de l’expérience Vénissiane

"dans quelle ville et dans quel cadre de vie voulons-nous vivre ? … la propreté ne se décrète pas, elle se gagne ensemble au jour le jour, en changeant, c’est le plus difficile, nos habitudes, nos comportements.

Elle poursuivait en soulignant que « bien évidemment, cette question de la propreté ne résoud pas tous les problèmes du quotidien »

L’équipe municipale connait bien les problèmes de la grande pauvreté, de la précarité, des pertes d’emploi qui marquent tant de Vénissians, mais justement

vivre, se déplacer dans un espace urbain auquel on fait attention, c’est se soucier de sa rue, de son quartier, de sa ville

Je dirai même que pour être capable de se défendre collectivement contre les inégalités, il faut pouvoir se respecter soi-même, et respecter ses voisins. La propreté est un enjeu du vivre ensemble qui conditionne la solidarité.

Bien sûr

notre majorité municipale se doit de donner l’impulsion, et c’est ce qu’elle fait en sensibilisant, à travers cette semaine de la propreté, les enfants et les habitants (…) et aussi en réalisant chaque année, des travaux importants d’embellissement et d’amélioration du cadre de vie

Le maire affirmait aussi « l’intérêt de cette semaine de la propreté est de s’inscrire dans la durée. La politique du marketing ne m’intéresse pas, mais au contraire, celle qui consiste à remettre l’ouvrage sur le métier, à renforcer les actions de proximité, à éduquer sur le long terme (…) car il reste des efforts à fournir »

Elle citait les nombreuses initiatives du programme de la semaine, des marchés aux actions de proximité, en passant par le forum des enfants mais aussi donnait quelques chiffres sur le coût pour la ville du sur-entretien sur les quartiers des Minguettes, 600 000€ par an, et le temps de travail des jardiniers de la ville, près de 30% de leur temps consacré à ramasser des déchets qui ont tous été jeté par des habitants…

J’ajoute personnellement qu’il est très important de toujours rappeler à tous les habitants qui se plaignent légitimement de points noirs, de dépôts sauvages… le travail remarquable de tous les agents, de la ville, du grand Lyon, des bailleurs, du SYTRAL, qui font un travail quotidien et rendent notre ville propre… Je dois le dire avec insistance, s’il y a des points noirs, notre ville est propre, et on peut même dire qu’elle est propre partout après avoir été nettoyée… et avant d’être salie !

Michèle Picard concluait par une belle formule… une ville plus propre est une ville qu’on aime. Il est peut-être là, le message le plus important transmis par cette semaine de la propreté réussie

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