Conseil municipal du 17 juin 2019

la rénovation urbaine au profit des Vénissians Enregistrer au format PDF

Mardi 18 juin 2019

La délibération créant une ZAC pour les quartiers de la place du marché et des balmes est un des premiers actes faisant vivre la future convention de site de la rénovation urbaine. C’est l’occasion d’appeler les Vénissians à se saisir de cette opportunité de moyens significatifs pour continuer à faire de nos quartiers des vrais quartiers de ville, et continuer à sortir de la ségrégation territoriale qui tant marqué les grands quartiers populaires.

Je sais que la méfiance envers les institutions est forte, et aussi que les objectifs et les intérêts de tous les acteurs ne sont pas homogènes. L’agence nationale de la rénovation urbaine répond évidemment aux objectifs de la politique gouvernementale, son financement est principalement assuré par Action Logement, l’organisme qui gère les importantes sommes issues de la contribution au logement calculée sur les salaires. Il y a débat notamment sur la place du logement social, et certains peuvent chercher à utiliser cette rénovation urbaine pour transformer socialement des quartiers populaires au profit parfois d’une forme de « gentrification ». Mais l’essentiel est bien de dégager des moyens financiers importants pour améliorer le cadre de vie dans ces quartiers. Personne ne comprendrait que la ville n’agisse pas pour obtenir le meilleur projet possible quand il peut permettre d’obtenir 150 à 180 millions d’aides pour Vénissieux… !

La ville de Vénissieux affirme sans ambiguïté son choix d’une rénovation urbaine au seul service des habitants, ceux d’aujourd’hui comme ceux de demain, car la rénovation urbaine est une affaire de temps long. Qui se souvient que les projets des urbanistes ont été présentés dans les conseils de quartier en 2017 ?

La ville est déterminée et affirme ses choix depuis le début. Nous voulons de nouveaux équipements publics utiles aux habitants, nous voulons des logements diversifiés et nous continuons à demander la construction de logements sociaux nécessaires bien que l’état et la métropole nous le refuse.

Cette année se joue une étape importante. Nous aurons dans quelques semaines les décisions finales de l’état sur les projets soutenus, nous verrons alors ce qui pourra être engagé dans les prochaines années, mais nous répétons à tout ceux qui s’inquiètent que nous nous inquiétons nous des difficultés bien réelles de l’urbanisme actuel hérité des années 70, de cet urbanisme qui n’a pas pensé les liaisons entre quartiers, qui traite les espaces publics comme des zones de non droits, favorisant les mésusages parce-qu’on ne sait pas chez qui on est dans les espaces autour des bâtiments. Nous nous inquiétons de la difficulté de l’entretien des bâtiments et des équipements, de la nécessité de rénovation de la piscine, des aménagements nécessaires au parc de minguettes pour la reconquête d’un espace de tranquillité, du besoin d’équipements publics nouveaux…

C’est aussi le cas dans cette rue sans nom du couloud dont la requalification en une nouvelle voirie inquiète certains. C’est pourtant une réponse à une vieille préoccupation des riverains sur les difficultés piétonnes, de stationnement, et aussi des difficultés de la collecte dans ce noeud de croisement entre Sacoviv, Alliade, Grande Terre et Soyouz. Je me souviens notamment des commentaires de parents sur le cheminement piéton pour aller à l’école par l’entrée sur la rue Komarov quand nous avions discuté de l’accès au groupe scolaire coté Cachin.

Personne ne peut dire que la situation urbaine est satisfaisante aujourd’hui, et l’esquisse présentée par les urbanistes est une occasion de redessiner un quartier plus agréable, plus sûr et plus facile à vivre.

Ce projet a des inconvénients, il faut supprimer 30 logements et des garages Il faut donc évidemment reconstruire ces logements et retrouver des solutions de stationnement. La ville aurait souhaité que ces 30 logements soient reconstruits à proximité, mais l’état et la métropole impose que les reconstructions soient faites en dehors de Vénissieux qui aurait « trop » de logements sociaux. Un compromis a été trouvé en reconstruisant ces 30 logements au Puisoz. Mais le débat sur le besoin de logements sociaux dans tous les quartiers restent ouvert.

De toute façon, chaque projet évoqué dans cette « convention de site » fera l’objet de concertation et tous les acteurs de ces projets sont partant pour réussir ces concertations avec le maximum d’habitants. Evidemment, ceux qui utilisent les inquiétudes pour préparer les élections de 2020 ne s’intéressent pas à une véritable concertation. Mais de nombreux habitants sont partants pour découvrir, dialoguer avec les équipes projets pour mieux les comprendre, et bien sûr peser et orienter ces projets pour que le résultat soit le plus favorable aux habitants.

Alors saisissons-nous de cette rénovation urbaine pour la réussir !

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