Point de presse du 30/09/2014 au Couloud

les punaises de lit : une infestation qui s’étend et devient un problème de santé publique Enregistrer au format PDF

Mardi 30 septembre 2014

Après le point de presse annonçant le lancement d’une opération exceptionnelle de remise en propreté des parties communes du Couloud, j’ai fait le point sur ce que nous savons des problèmes de punaises de lit, dont on a parlé dans la presse.

Dans un article titré « après les Etats-Unis, l’Europe ! », le Nouvel Observateur témoigne, « A Paris, les services d’hygiène sont débordés. A la CS3D (chambre syndicale des désinsectiseurs), Stéphane Bras constate que "la situation est de pire en pire". Au CHU de Nice, le docteur Pascal Delaunay, spécialiste d’entomologie et parasitologie, confirme : "Depuis la fin des années 1990, l’infestation des grandes villes par les punaises de lit ne cesse de croître. Nous arrivons aujourd’hui à une situation que notre génération n’avait jamais connue."

Le ministère de la Santé confirme « Depuis la fin des années 1990, les punaises de lits sont revenues en force mais les raisons de cette recrudescence ne sont pas clairement connues. Des facteurs, tels que l’accroissement des voyages internationaux et l’apparition des résistances aux insecticides ont probablement contribué à la propagation des infestations. »

En tout cas, comme pour les blattes, leur développement n’est pas lié à un manque d’hygiène, et chacun peut en transporter dans une valise, un manteau. S’il est assez simple de traiter quelques punaises sur un matelas, il devient très difficile de s’en libérer dans un appartement infesté, comme de nombreuses familles à Vénissieux comme ailleurs s’en sont rendu compte, avec le changement parfois de la totalité des meubles, vêtements et des opérations lourdes de désinfection.

J’ai sollicité les services de la ville qui m’ont confirmé l’aggravation dans tous les types de logement et tous les quartiers de l’infestation, passée de 2 cas connus en 2010 à 6 cas en 2012, 9 cas en 2013, et 30 en 2014 dont 3 pour la SACOVIV. Il peut y avoir un effet de la communication sur ce sujet qui conduit sans doute plus de personnes à contacter la ville.

Nous avons eu en 2014 une demande sur le Couloud, demande téléphonique de mi-septembre, qui a été traitée et a fait l’objet d’une décision d’intervention de la SACOVIV. Cette demande n’est pas connue à ce jour des services de la ville. Elle a fait l’objet d’un courrier daté du 26/09, qui m’a été transmis par mail, mais qui n’était pas reçu ce lundi 29 à la SACOVIV.

Dans ce contexte, j’ai demandé aux services de la SACOVIV

  • D’examiner au cas par cas toutes les demandes d’interventions dans les logements afin de permettre une prise en compte des situations les plus difficiles. Cette intervention n’a bien sûr de sens qu’en relation avec le locataire pour la partie le concernant (meubles, vêtements)
  • De discuter avec les autres bailleurs pour dégager une position commune, faire un état des lieux permettant de cartographier la propagation de l’infestation, et mettre en place un plan d’action commun avec une réponse identique sur les conditions de prise en charge,

Je pense qu’au-delà de l’exaspération des familles victimes, que l’on peut comprendre, et donc des réponses d’urgence nécessaires, il faut organiser une action publique pour alerter, informer sur ce qui permet le traitement au plus tôt d’un début d’infestation, favoriser la diffusion des connaissances sur cet insecte et les bonnes pratiques pour s’en débarrasser, et encadrer les conditions d’intervention des prestataires.

L’état et ses outils de santé publique devraient être mobilisés sur ce sujet.

Vos commentaires

  • Le 30 septembre 2014 à 09:29, par Pierre-Alain En réponse à : les punaises de lit : une infestation qui s’étend et devient un problème de santé publique

    dans les questions posées par les journalistes présents (Expression et Le Progrès), il y a notamment la nécessité ou non d’actions globales dans une allée ou un immeuble.

    Or, tout ce que j’ai pu lire à ce sujet confirme que les punaises ne se déplacent pas par elles-mêmes dans un immeuble, mais sont « portées » par des personnes, dans leurs vêtements, leurs bagages, ou leurs meubles.

    Donc, s’il faut renforcer la capacité de détection au plus tôt des infestations, il n’est pas utile de faire des traitements généralisés d’immeubles. Au contraire, il faut un travail le plus précis possible, et j’ai noté avec intérêt l’expérience de « chiens détecteurs de punaises » qui a commencé aux USA en 2000. Il semble d’ailleurs que la recrudescence des punaises ait commencé dans ce pays…

  • Le 1er octobre 2014 à 07:51, par Pierre-Alain En réponse à : les punaises de lit : une infestation qui s’étend et devient un problème de santé publique

    Après avoir longuement discuté avec des familles du quartier, il semble que plusieurs (beaucoup ?) tentent de traiter leur infestation sans avoir sollicité la ville ou le bailleur. L’étendue du problème est donc peut-être beaucoup plus importante que ce que les services publics connaissent aujourd’hui. Les chiffres du service d’hygiène montraient une très forte augmentation, mais s’ils sont eux-mêmes inférieurs à la réalité, l’enjeu d’hygiène et de santé publique serait encore plus caractérisé.

    Je fais donc étudier en urgence une intervention de mesure du niveau d’infestation, car la réponse au cas par cas peut être inadaptée à une infection massive. il faudra sans doute réfléchir à une action concertée entre bailleurs et syndics à ce sujet.

    Je recherche aussi comment avoir l’assistance d’un parasitologue comme le docteur Delaunay de Nice pour organiser l’information la plus précise possible de tous les acteurs du logement dans la ville.

  • Le 2 octobre 2014 à 22:41, par Pierre-Alain En réponse à : les punaises de lit : une infestation qui s’étend et devient un problème de santé publique

    comme je l’ai annoncé a plusieurs locataires du Couloud, une vérification de la présence de punaises de lit va être effectuée par une entreprise spécialisée dans trois allées complètes. elle commence ce vendredi après-midi et se poursuivra la semaine prochaine.

    je demande bien sur aux locataires concernés, prévenus par affichage dans leur allée, de faciliter cette intervention qui nous aidera a mesurer le niveau de présence de ces punaises et donc a organiser la bonne réponse.

    Selon les résultats, nous déciderons ou non de faire une vérification plus large, et de faire de premiers tests sur d’autres résidences, tout en travaillant avec les autres bailleurs pour une cartographie générale

    Puisque son nom a été repris sur des sites internet visiblement avec son accord, je précise que j’ai rencontre Mme Valldaura deux fois chez elle, pour comprendre pourquoi elle avait refusé une intervention dans son logement. Je pense qu’elle a bien compris que j’engageais une démarche pour ne laisser aucun locataire dans le doute, et pour rechercher des solutions collectives pour faire face a ce défi de santé publique au niveau ou il se pose.

    je ne lui demande pas de me croire sur parole, mais de juger aux faits, et je regrette que pour l’instant, elle continue de prêter son nom a une bataille politicienne contre la SACOVIV.

    Or, plus le nombre d’appartements a traiter est important, plus il faudra poser le pb a l’échelle de tous les bailleurs pour obtenir les financements nécessaires. il faudra alors que les locataires et leurs bailleurs travaillent ensemble… bien loin de la ’guerre’ de ceux qui tentent de pourrir la vie politique locale car ils croient toujours être en campagne électorale

  • Le 3 octobre 2014 à 20:32, par Pierre-Alain En réponse à : les punaises de lit : une infestation qui s’étend et devient un problème de santé publique

    Madame Valldaura, que j’ai de nouveau rencontré pendant l’intervention du prestataire cet après-midi, me reproche d’avoir cité son nom dans ce message. Je ne l’ai cité que parcequ’il est devenu public depuis que certains tentent d’utiliser des difficultés bien réelles pour leurs campagnes post-électorales. Ainsi, dimanche dernier, on pouvait voir des élus socialistes et de droite se presser au Couloud pour essayer d’exister, personne n’ayant encore jugé utile de prévenir le bailleur ou les services d’hygiène d’une infestation massive.

    Mais si en tant que locataire, non seulement j’écoute Mr et Mme Valldaura, et mieux, je fais tout pour leur apporter les meilleures réponses (ce que l’action de vérification sur trois allées montre), en tant que personne publique qui accepte que son nom soit utilisé dans des campagnes politiques, je lui réponds comme à toutes les forces politiques qui mènent une bataille contre la ville et la SACOVIV. Et je ne peux que lui répéter qu’elle fait alors fausse route, car les Vénissians vont mettre une « raclée » politique à la droite et au PS, ce PS au gouvernement dont le premier ministre dit que les locataires du logement social sont des « rentiers », et cette droite dont personne n’a oublié la violence antisociale Sarkosyste.

    Je ferai tout pour la défense des locataires et de la SACOVIV et si l’enquête confirme une infestation importante, il faudra ensemble se battre pour obtenir des financements. Sinon, les traitements seront payés soit par les locataires, soit par le bailleur dans les charges, soit par le bailleur dans le budget de travaux, ce qui ralentira d’autant les efforts pour l’entretien du patrimoine.

    J’espère que Mr et Mme Valldaura se rendront compte alors de la nécessité de la solidarité dans l’action pour le logement social.

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