semaine de la propreté Enregistrer au format PDF

conférence de presse
Mercredi 20 mai 2009

introduction à la conférence de presse lançant la semaine « protégeons notre environnement ».

Les conseils de quartier soulèvent régulièrement des questions de propreté, de respect de l’environnement dans les espaces publics, sur les parkings privés ou publics. La ville, mais aussi le Grand Lyon, les bailleurs sociaux, sont confrontés à un coût très important du nettoyage, et malgré leurs efforts à une propreté perçue souvent très insatisfaisante. Il est inutile de peser si la bouteille de la propreté est à moitié vide ou à moitié pleine. Il faut évidemment valoriser ce qui est fait, ce qui fonctionne, mais aussi reconnaître les difficultés nombreuses, et les insatisfactions.

Le fait est qu’il y a à la fois une hausse des incivilités et des salissures volontaires, liées au vandalisme, mais aussi aux pratiques urbaines comme la restauration rapide, l’autoréparation automobile… et une exigence de propreté plus forte d’une majorité d’habitants. Le fait est aussi que la précarité des modes de vies, la grande pauvreté, les situations d’urgences, les squatts, pèsent sur les pratiques urbaines, et donc la propreté.

Ces dernières années, des bailleurs sociaux, des conseils de quartier, des écoles, des centres de loisir ont conduit des actions de propreté qui avaient pour objectifs d’améliorer le cadre de vie mais aussi de sensibiliser aux questions de propreté et de tri.

  • C’est ainsi que Alliade et le conseil de quartier Jean Moulin Henri Wallon,avec le soutien de la ville, avaient engagé une action participative de nettoyage de la tour 6 Rue Vladimir Komarov ( abords et parties communes ). Cette action a été complétée par un nettoyage des espaces publics menés par des enfants de la maison de l’enfance et de l’EPJ Pyramide..
  • L’OPAC du Rhône a procédé a une action de sensibilisation en déposant dans les halls tous les déchets ramassés aux abords des immeubles. D’autres bailleurs sociaux : ICF, SACOVIV, … mènent régulièrement des actions de sensibilisation à la propreté et au tri auprès de leurs locataires.
  • Et c’est par centaines que les enfants des écoles et des centres de loisir agissent toute l’année sur des projets concernant la propreté, l’environnement, le tri sélectif. L’école élémentaire du Charréard avait ainsi une exposition remarquable la semaine dernière. Tous les centres de loisirs multiplient les activités de récupération de déchets, de transformations, recyclage, expositions… et il faut dire que les enfants expriment parfois eux-mêmes la question… et que font les adultes ?

Notre conseil citoyen du développement humain durable a dans son plan de travail les questions de propreté, d’amélioration et de développement du tri des déchets. C’est donc dans ce cadre que le Bureau Municipal a validé le principe d’une semaine de la propreté sur le thème « protégeons notre environnement ». Il s’agit de créer un cadre mobilisateur dans lequel chacun peut prendre une initiative, habitants, collectifs d’habitants, associations, conseils de quartiers, mais aussi bailleurs, institutions, commerçants. La ville et le Grand Lyon, qui organise de son coté une journée « Faites de la propreté » le jeudi 28, mettent à disposition du matériel. Le travail préparatoire avec les bailleurs et leur association ABC Hlm, les conseils de quartier, des écoles a abouti à un programme de près de 40 initiatives dans la semaine.

Certaines sont des actions de nettoyage qui mobilisent des habitants citoyens, engagés pour leur cadre de vie. Ils ne nettoient pas pour s’excuser ni dédouaner les responsabilités des bailleurs et des collectivités, mais pour démontrer qu’on peut s’occuper collectivement de son environnement. Souvent, en même temps, ils vont discuter, rencontrer les acteurs de la propreté, des bailleurs et des collectivités, s’informer sur les outils et méthodes existantes. Ils critiqueront peut-être certaines choses, feront des propositions. Ces initiatives ne sont ainsi pas que des activités de nettoyage, mais aussi de citoyenneté concrète. Elles font vivre l’enjeu de la co-responsabilité entre tous les acteurs.

Par exemple, les Vénissians sont souvent très critiques dans les conseils de quartier, y compris sur le tri sélectif, mais quand on interroge les services du Grand Lyon, il y a très peu de réclamations à Vénissieux, beaucoup moins que dans le reste de l’agglomération. Pourquoi ? Quand un dépôt sauvage d’encombrants est constaté au pied d’une tour, souvent on ne sait pas exactement qui doit s’en occuper ; le bailleur, le Grand Lyon, la ville ? Il faut que les différentes responsabilités soient connues des habitants, que les outils et procédures existantes soient utilisées. Il faut que l’évaluation de la salissure et de la propreté soit connue, partagée par tous. Oui, il y a des dépots sauvages d’encombrants. La ville en avait dénombré plus de 27 réguliers. Elle a aménagé les espaces et réussi à réduire leur nombre à 14. mais d’autres peuvent apparaître. Un problème peut être déplacé un peu plus loin, si on n’arrive pas à identifier les fautifs.

C’est pourquoi la semaine sera aussi une semaine de la sanction contre les responsables de la salissure. La police municipale, les controleurs d’environnement seront attentifs et chaque fois que nous pourrons identifier un auteur de dépôt sauvage, nous utiliserons les moyens de sanction disponibles et nous le ferons savoir.

La semaine doit donc être aussi une semaine citoyenne de débat sur les causes, les responsabilités, les moyens de la propreté. Pour animer , informer et faire débattre, il y aura des expositions sur le matériel de propreté, sur le tri sélectif, des visites du centre de tri des déchets de Saint-Fons. Un reportage photo « avant-après » sera réalisé toute la semaine et fera l’objet d’une exposition en mairie le vendredi 29 mai avant un verre de l’amitié citoyenne pour fêter la semaine. Il faut noter que la fête des voisins est évidemment aussi l’occasion de prendre un temps convivial après ou avant une initiative.

Enfin, nous allons prendre le temps d’une rencontre pour traiter d’un sujet précis, les pigeons dans la ville, le mercredi 27 Mai en mairie. Les pigeons sont en effet une des sources de salissure perçue fortement dans certains quartiers, notamment dans les immeubles. Dégradations des rebords, accumulation de fientes rarement nettoyées, cadavres de pigeons dans des recoins de fenêtres fermées ou les greniers des tours… Nous essayons de limiter la population, en rappelant l’arrêté interdisant de les nourrir, mais la situation n’est pas satisfaisante et nous allons essayer dans cette rencontre de faire le point des expériences de gestion des populations de pigeons avec le cas de Villeurbanne, des conséquences sanitaires sur l’hygiène public avec le bureau d’hygiène, et de la dimension environnemental de la présence de cet animal en ville avec l’association CORA.

Nous ferons le bilan bien entendu après la semaine, mais la richesse des contacts pendant la préparation montre que cela peut devenir un rendez-vous annuel et qu’il faudra associer encore d’autres acteurs ; commerçants, forains, entreprises, le SYTRAL, les collèges et lycées…

A Vénissieux, la propreté urbaine, c’est la première exigence de la qualité de vie, c’est le premier respect de l’environnement, c’est une revendication sociale justifiée, et c’est donc l’affaire de tous.

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