A lire sur Blog Vénissian de Pierre-Alain Millet

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la lettre de PAM du 22 mai 2017

Un conseil de métropole un peu particulier ce 22 Mai, puisque présidé par le nouveau ministre de l’intérieur, qui a annoncé qu’il quitterait la présidence de la métropole. Les discussions vont bon train sur son remplacement. Les interviews télés se succèdent dans le hall d’entrée avec ceux qui comptent dans une majorité macroniste, les socialistes en marche, les divers groupes centristes, et bien sûr la droite... à l’évidence, les élus communistes et partis de gauche n’intéressent pas les télés. A l’arrivée du futur ex-président de la métropole, une "ovation debout" qui donne peut-être une image de ce que peut être cette future majorité avec une partie de la droite, et bien sûr sans les communistes !

Le premier gouvernement Macron est en quelque sorte la généralisation de la majorité métropolitaine lyonnaise, venant de la gauche et associant le plus possible la droite... Y-aura-t-il demain des élus LR à l’exécutif de la métropole, le futur président sera-t-il encore issu du parti socialiste, le premier vice-président ne doit-il pas être LR comme le premier ministre ? En étant attentif, il était amusant de voir les maires LR de villes prises à la gauche en 2014 mais qui ont voté fortement Mélenchon en 2017 intervenir avec force compliment à la métropole... sans compter le président du groupe LR qui se félicite de la nomination du ministre de l’intérieur.. visiblement, il y a des candidats pour une majorité métropolitaine élargie à droite !

Le discours de Gérard Collomb, dont la presse retient les messages d’amitié aux lyonnais était pourtant très intéressant pour ceux qui cherchent le nouveau dans cette recomposition politique. Il s’agit bien que "tout change" pour que "rien ne change". Il y avait deux sujets principaux dans le discours, l’emploi et la sécurité, et sur ces deux sujets, on ne peut pas dire que Gérard Collomb ait innové !

Sur l’emploi, c’est le même discours que tout ceux qui promettait le recul du chômage, depuis le référendum sur Maastricht (Martine Aubry « L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion »), à Sarkozy en 2007 (« en cinq ans,nous pouvons atteindre le plein emploi »). La recette est la même, il faut baisser le coût du travail pour les entreprises (Macron 2017 « le coût du travail sera réduit pour faciliter l’embauche des salariés moins qualifiés » ). Mais Collomb réussit avec brio à donner le sentiment d’une nouvelle ère ! Il commence par dénoncer les 700 000 emplois industriels perdus, et la désindustrialisation qui frappe certains régions, avant de promettre que comme à Lyon, l’innovation et l’appel aux entreprises va tout changer.. . Il oublie juste de préciser que sous ses mandats, Lyon a perdu pratiquement toute son activité industrielle et que le développement du tertiaire et de l’innovation a créé des milliers d’emplois de cadres, rejetant les ouvriers et employés hors de la ville centre !

Sur la sécurité, il arrive à nous faire croire que cela a toujours été sa priorité à Lyon ! André Gerin, connu pour avoir été un des premiers à gauche à prendre ce sujet à bras le corps, a démissionné de son poste de vice-président à la sécurité de la communauté urbaine, tellement il avait peu de moyens pour agir, et peu d’intérêt du président !

Bref, un discours qui a pu convaincre ceux qui voulaient être convaincus, mais qui confirme à quel point la "recomposition" politique est vraiment la continuité d’une politique des élites, des technocraties. Pas besoin d’être devin pour savoir que les inégalités vont s’aggraver, que la précarité et le mal logement vont s’aggraver, que les fractures géographiques, sociales, numériques qui déchirent la France vont s’aggraver...

Tout change pour que rien ne change, c’est en fait ce qui est en marche... une marche immobile !

Plus que jamais, le débat citoyen à partir des faits, contradictoire, sur le choix de société, sur les priorités politiques est indispensable pour sortir des impasses médiatiques et refonder une démocratie réelle.

Articles

Conseil de métropole du 22 mai 2017

Biogaz à la station d’épuration de la Feyssine, à quel coût ?

Publié le : 22 mai 2017

Avec cette délibération, nous complétons le financement d’un dispositif de valorisation utile, puisque sans cela, nous brulons des boues en chauffant l’air, mais il est intéressant de le situer dans le débat énergétique plus général.
C’est un projet de petite taille, avec un objectif de production de 6 GWh de biogaz, sachant que l’installation consomme 4Gwh, soit un solde à valoriser de 2 GWh, la consommation de chauffage de 400 logements. Il est pourtant instructif de la réalité économique du biogaz.
Car si les annonces sont parfois impressionnantes, les évaluations économiques restent très incertaines. Ainsi l’ADEME estime le potentiel de biogaz de 100 à 250 TWh, en gros de l’ordre de la moitié de notre consommation gaz. Cette estimation est sans doute optimiste, car il est difficile de prévoir l’équilibre entre les différentes valorisations possibles de la biomasse, et le mix énergétique notamment (...)

Conseil de métropole du 22 mai 2017

Retrait de la métropole du SIDESOL et du SIAVO

Publié le : 22 mai 2017

Conseil de métropole du 22 mai 2017

Le droit au logement en retard à la métropole...

Publié le : 22 mai 2017

Cette délibération prolonge le financement d’actions indispensables sur un domaine qui est devenu une compétence forte de la métropole, compétence qu’elle doit donc assumer totalement.
L’introduction de cette délibération rappelle le contexte de ces actions, avec notamment le PLH qui nous l’espérons nous sera soumis prochainement, mais aussi le plan partenarial de gestion de la demande, instrument essentiel de mise en oeuvre de la compétence métropolitaine du logement. Nous avons eu une présentation globale en conférence intercommunale du logement, mais nous sommes inquiets de ne pas en savoir plus à ce jour que les titres de chapitres et une présentation orale d’un travail préparatoire de ABC HLM dont nous n’avons toujours pas de version écrite ni de contenu précis. On pourrait parler d’une forme d’opacité qui entoure sa préparation.
Nous voulons donc affirmer fortement ici deux principes :
La loi (...)

Conseil de métropole du 22 mai 2017

les premières dépenses suite au déclassement A6.A7

Publié le : 22 mai 2017

Ces 3 délibérations sont les premières consécutives au déclassement de l’A6-A7 et la prise en charge par la métropole de ce qui ne sera plus une autoroute urbaine, ni un bouchon parait-il, mais nous verrons cela plus tard...
Les trois délibérations précisent bien entendu que ces avenants sont sans incidence financière sur les montants minimum et maximum du marché. Cependant, nous comprenons bien qu’ils ne sont pas sans incidence sur les dépenses réelles.
Ce n’est certainement pas le dossier le plus compliqué faisant suite à ce déclassement, mais justement, il nous semble qu’il devrait tout de suite s’inscrire dans une démarche globale qui donne une réelle visibilité sur les coûts qui sont ou seront engagés par la métropole.
Nous avons exprimé nos inquiétudes sur les effets reports de ce déclassement, report de circulations bien sûr, mais aussi reports budgétaires des projets de PPI qui seraient moins (...)

Conseil de métropole du 22 mai 2017

Le covoiturage en complémentarité ou en concurrence du transport en commun ?

Publié le : 22 mai 2017

Avec cette délibération, nous finançons un projet de développement innovant du covoiturage sur l’A43 en direction de Bourgoin-Jailleu et l’Isles d’Abeau
Ce projet de 1,3 millions d’euros est intégralement financé sur fonds publics, principalement FEDER, au profit principalement de deux entreprises privées, innovantes nous dit-on, et nous n’en doutons pas, même si nous nous interrogeons sur le modèle économique et l’impact de ces subventions sur l’activité de ces entreprises et leurs bénéfices futurs éventuels.
On peut supposer qu’une assistance numérique à la mise en relation rapide pour le covoiturage, sera un facteur accélérateur sur des trajets automobiles fortement sous tensions et pourrait alors constituer une réponse utile à la réduction du flux voiture, et à la réduction des émissions carbonées par passager.
La délibération a raison de souligner l’importance de l’interface en rabattement vers les (...)