L’année 2024 est une année de choc, autant sur l’état du monde, des guerres, que sur l’état de la France, au plan économique comme politique dans une crise institutionnelle qui prend des proportions inédites… Le logement est en crise profonde ces dernières années, face à un gouvernement et une majorité parlementaire tourné vers la marchandisation du logement contre le modèle français du logement social universel, le logement ouvert à tous, et donc contre le droit au logement.

Dans un tel contexte, on peut se demander si une petite société comme la SACOVIV peut s’en sortir, mais je veux répéter pour tous le message des voeux d’il y a un an « nous avons des bases solides pour construire des réponses avec tous nos partenaires. La SACOVIV a une santé financière reconnue, toujours fragile bien sûr, car aucun bailleur social ne peut s’en sortir sans apport extérieur, sans opération apportant des fonds propres. »

J’aurai pu dire que la situation financière s’était brutalement aggravée en 2023 et je sais que certains ont espéré qu’on soit épargné par les restrictions qui se multipliaient chez tous les autres bailleurs. Le résultat 2023 a été lourdement déficitaire, avec l’impact notamment des taux d’intérêts, qui avaient été mal anticipés, mais cette situation est générale. Tous les offices métropolitains sont dans le rouge, ça fait la une des journaux, et pour représenter la métropole au conseil d’administration d’une grande ESH lié à une grande banque, je peux dire que la chute de l’autofinancement en 2023 et 2024 a concerné tous les bailleurs même les plus solides, conduisant à des décisions parfois lourdes, ainsi le bailleur dont je parle a décidé de vendre tout son patrimoine de la région parisienne pour reconstituer des fonds propres.

Merci aux élus présents, maires des communes du SITIV, élus de la métropole, directions générales et directions informatiques des communes, de la métropole et de la ville de Lyon, partenaires, prestataires, merci aux agents du SITIV…

Je vous l’assure, ce n’est pas une IA qui a décidé du déroulé de ces voeux, mais bien des échanges humains qui vous ont proposé ce format ludique d’alerte sur la place que la révolution scientifique et technique encours autour du calcul peut avoir sur nos institutions, nos métiers. Nous vous avons proposé quelques jeux avec des outils que vous utilisez peut-être, ou que vous n’avez pas encore osé testé, ou que vous découvrez… Comme pour la téléphonie mobile, internet, les réseaux sociaux, ce sont les jeunes qui s’en emparent en masse et inventent des usages, et on découvre après coup les impacts économiques et sociaux. Les téléphones mobiles des ados ont été financés avant 2000 par les abonnements cuivre de leurs grands-parents, accélérant l’éclatement des anciens services publics de téléphonie.

C’est peut-être ce qui est en train de se passer avec les moteurs d’IA, avec des millions de jeunes qui commencent à interroger chat GPT là ou la génération de mes enfants consultait Google, et tout va très vite. Il y a un an, j’avais réussi à faire écrire une ânerie à ChatGPT en lui demandant « quand gérard collomb a-t-il découvert l’Amérique », j’ai refait le test il y a quelques jours, et là il m’a dit, ne confondez pas Gérard et Christophe… J’avais fait un test début décembre d’un codage informatique par un moteur d’IA, je l’ai refait en janvier, et la réponse était totalement différente, et beaucoup plus construite. Les outils apprennent et c’est leur caractéristique première, en quoi ils sont une innovation de rupture, et ils apprennent très vite, absorbent des quantités d’informations inimaginables et s’en serve non pas pour nous aider à résoudre nous-mêmes nos problèmes, mais pour nous proposer directement une solution, une décision… Et les concepteurs intègrent de plus en plus de règles liés au droit, à l’éthique. Ainsi, si vous demandez à une IA d’ajouter une strophe au bateau ivre de Rimbaud, elle vous répond, « Je ne peux pas modifier ou ajouter des éléments à une œuvre littéraire existante, surtout une œuvre aussi emblématique et respectée que »Le Bateau ivre« d’Arthur Rimbaud. » !

On est impressionné par le coté magique de l’IA, et il faut reconnaître que la petite chanson du Sitiv est plaisante, j’en ai essayé beaucoup d’autres, un grand succès pour mes petits-enfants, et j’ai rencontré un formateur qui l’utilise en entreprise en faisant écouter les discussions d’une réunion par une IA qui les transforment en chansonnette d’entreprise…

Ces deux délibérations pour un numérique responsable et une gestion éthique des données mérite toute l’attention des élus, même si elles ne contiennent pas de gros montants, même s’il semble difficile d’en faire un dossier stratégique de la majorité des groupes, contrairement à l’urbanisme ou aux mobilités. Pourtant, quand on écoute Trump, on ne peut qu’être frappé par la place que prend le numérique, et évidemment pas pour un numérique responsable !

On peut avoir le sentiment que le numérique qui nous préoccupe tous ne devient un objet politique que face aux risques de cybersécurité, et encore, nous savons que beaucoup de collectivités sont insuffisamment organisées, je vous invite à consulter la carte interactive de conformité numérique des collectivités territoriales publié par l’ANCT, ou la carte des attaques cyber de collectivités publiée par l’association declic.

C’est avec beaucoup d’émotion que je veux évoquer un ami, un militant, un élu, un architecte qui a profondément marqué la ville de Vénissieux, et beaucoup plus, dans l’agglomération comme en Haute-Loire, sa terre natale ou il continuait à animer une vie sociale et culturelle originale dans son village de Haute-Vialle

Henri Thivillier est disparu ce 30 décembre d’une maladie brutale, alors qu’il était sur son chantier passion de la réhabilitation d’une maison de village familiale, celle d’où il organisait des expositions photos inédites, un projet fou d’une réhabilitation où il faisait tout ou presque, de la charpente au second-œuvre, jusqu’à cet immense petit train courant dans toute la grande salle.

Tout d’abord, monsieur le vice-président, chers collègues, une remarque sur le contexte géopolitique mondial évoqué dans l’introduction. Nous serions face à nos ennemis, Russie et Chine, désolés de ne pouvoir compter sur nos amis, USA. Cette lecture est datée et inadaptée ! L’investiture de Trump, Zemour à ses cotés, ouvre les yeux sur une véritable internationale brune. Nous n’avons plus rien à attendre de l’occident global comme disent les pays du sud. Retrouvons les sources de la souveraineté gaulliste, premier à ouvrir les relations avec la chine socialiste, à chercher une voie équilibrée entre atlantique et eurasie, tout comme d’ailleurs, entre monde arabe et Israel. Ce n’est pas la Chine qui a mis en prison un patron français pour peser sur des négociations industrielles et faire racheter Alstom par General Electric, ce sont les USA. Et ce n’était pas Trump, mais Obama !

Ce 15 janvier, je prends une nouvelle fois une photo du dépot d’encombrants qui devient presque permanent sur la rue des martyrs entre tour 61 et allée 71. C’est sur un site de regroupements de points de collecte décidé par la métropole sans concertation, et imposant aux bailleurs, donc aux locataires, une charge complémentaire pour apporter les bacs jusqu’à ce point.

On peut comprendre la demande des services de collecte qui galéraient quotidiennement pour accéder aux points de collectes des tours 63 à 69, mais comme toujours, quand le service public se retire, ce sont les incivilités qui avancent..

Les services de la ville connaissent ce point et alertent toujours la métropole, j’ai transmis déja deux fois des photos à la vice-présidente. Nous avons besoin d’une réponse ferme et efficace pour faire cesser ces dépôts, sanctionner les déposants, qui viennent parfois à pied, mais aussi en voitures, et comme on le voit sur cette photo, avec des déchets de chantiers.