Agglomération

La métropole a organisé une commission générale pour un débat approfondi sur les enjeux des déplacements dans l’agglomération lyonnaise. Cette commission est une bonne chose. Les enjeux sont tels que le débat public ne peut se contenter des débats sur des délibérations successives, mais doivent permettre à chaque force politique, à chaque élu, de se prononcer sur une vision d’ensemble des mobilités d’agglomération.

Le débat était organisé en deux temps

  • D’abord sur le développement urbain et les axes structurants de transport (Le plan d’urbanisme, les grands projets urbains, la densité urbaine, la place des différents modes de déplacement)
  • Ensuite sur le cadrage financier et les solutions proposées pour chacun des corridors qui avaient fait l’objet de la concertation sur les « 5 lignes » potentielles de métro.

Je suis intervenu pour le groupe communiste sur la première partie.

Courrier transmis au nom du groupe communiste et républicain du conseil de métropole au président Bruno Bernard

La concertation organisée par le SYTRAL sur 4 projets d’extension de lignes de métro est importante. Elle interroge « la poursuite du développement du réseau de métro pour l’agglomération lyonnaise ». Au-delà de de la priorisation des 4 projets proposés, nous pensons que c’est le premier débat nécessaire. Quels besoins de déplacements dans la métropole demain, et donc quels besoins de transports en commun ?

Le retour des bouchons confirme que le « monde d’après » n’est pas le monde rêvé ! Si les modes actifs ont progressé, fortement pour le vélo, si les transports en commun se rapprochent de leur niveau de 2019 et qu’on retrouve de plus en plus souvent des trams bondés, c’est la voiture qui sort gagnante… avec les bouchons. La sortie de confinement a produit une hausse globale des mobilités.

C’est pourquoi nous considérons que cette concertation métro devrait conduire à ouvrir un débat global pour repenser le plan de déplacement urbain (PDU) actuel. C’est aussi nécessaire parce-que la ZFE va peser progressivement sur les déplacements en voiture, avec de grandes inégalités sociales. De plus, la transformation du SYTRAL en établissement public local rend nécessaire un nouveau PDU qui est devenu dans la loi un « plan des mobilités ».

C’est dans la perspective d’un tel débat que les élus communistes apportent leur contribution à la concertation sur le métro.

Tribune du groupe communiste et républicain dans le journal « MET » nr 27 de la métropole de Lyon

La majorité métropolitaine a organisé une conférence de presse ce mardi 21 septembre. L’ensemble des présidents de groupe de la majorité se sont exprimés et ont répondu à de nombreuses questions des journalistes, principalement sur la « fronde » des maires de droite, et un peu sur la ZFE… Le bilan présenté était pourtant riche et divers,…

Voici mon introduction pour le groupe communiste et républicain

43 maires de droite de la métropole de Lyon viennent de publier une tribune intitulée Métropole de Lyon : « Et si on arrêtait tout ? », un texte au vitriol pour dénoncer la majorité métropolitaine à propos d’« une Métropole construite contre les communes et sans les citoyens », l’accusant d’être « une entité désincarnée sans lien avec les territoires ». Bien entendu, c’est Bruno Bernard, qui n’était pourtant pas élu quand tout ceux qui l’accusent faisaient cette métropole, qui serait le grand coupable d’un blocage majeur poussant, rien que ça, à la « décomposition métropolitaine ». L’appel ose en conclusion :

« bâtissons dans la durée une Métropole des communes et des citoyens en révisant au plus vite la loi Maptam, dont on ne cesse de dénoncer les insuffisances, les angles morts et les absurdités. »

La conférence de presse du président de la métropole ce 3 septembre a lancé une « grande concertation citoyenne » sur l’extension de la Zone de Faible Emission. Cette concertation peut compter pour orienter les décisions à venir de la métropole en 2022 autant sur le périmètre concerné, le calendrier de mise en œuvre, les mesures d’accompagnement, et enfin les dérogations possibles.

Plus de 200 000 habitants de la métropoles sont potentiellement concernés par une possible interdiction de leur véhicule, plus de 20 000 à Vénissieux. L’impact économique et social est donc considérable et cette concertation est un moment essentiel pour arriver à une ZFE efficace, écologique et solidaire comme le présente la métropole.

Mais comme je l’ai affirmé en expliquant l’abstention du groupe communiste au conseil de métropole, ou lors du premier débat public à Vénissieux, pour que la ZFE soit efficace au plan de la qualité de l’air et juste socialement, il faut trouver des réponses concrètes aux besoins de mobilité des habitants, que ce soit pour le travail, la vie de famille ou les loisirs, et ce n’est pas simple du tout ! Par nature, la mesure d’interdiction de véhicules est inégale socialement puisque ce sont bien sûr les plus riches qui peuvent s’adapter sans aucune difficulté. Il faut donc des mesures d’accompagnement à la hauteur du besoin de mobilité et des dérogations venant les compléter pour que personne ne soit à la fin interdit de déplacement.

C’est pourquoi les élus communistes appellent tous les habitants à participer très nombreux à cette concertation pour que leurs besoins soient réellement pris en compte et certainement pour faire évoluer le projet de ZFE à la métropole.

Le groupe des élus communistes et républicains du conseil de la métropole du Grand Lyon a fait le bilan d’une première année riche de projets et d’initiatives, mais bien entendu profondément marquée par la crise sanitaire, économique et sociale.

La rentrée s’est installée avec la crise sanitaire. Les indicateurs d’épidémie qui remontaient doucement depuis quelques semaines deviennent plus inquiétants. Le virus est bien là, et il est indispensable de le prendre avec sérieux, au travail, à l’école, comme dans nos familles. On sait que beaucoup de « cluster », ces lieux où se sont concentrées des infections sont des fêtes de familles…

Mais si nous apprenons tous à « vivre avec » ce virus, nous savons aussi que la vie est dure pour beaucoup de gens dans ce monde fou d’un capitalisme déchainé à la « Trump ». On a vraiment l’impression que le patronat profite de la crise pour accélérer des restructurations engagées avant le covid, tout en profitant des nombreuses mesures du gouvernement pour les entreprises.

Le schéma montre bien un redémarrage ces dernières semaines, même si le niveau reste très loin de celui du mois de mars.
site politologue.fr

Bien sûr, les nombreuses actions de la ville pour le confinement puis le déconfinement sont une priorité. Mais les nombreux projets qui ont été le plus souvent suspendus vont reprendre, dans tous les domaines, et il est important de ne pas les oublier.

J’ai eu l’occasion de découvrir un projet universitaire par mes collègues syndiqués qui en ont pris connaissance au conseil d’administration de l’INSA. Il s’agit de la création d’un « datacenter » pour les besoins universitaires qui explosent dans toutes les sciences avec des masses toujours plus grandes de données et des besoins toujours plus grand de calcul pour mieux comprendre et mieux prévoir…

Bonne nouvelle, les universités ont décidé d’un projet mutualisé qui sera un équipement public, dans un réseau régional de centres de calcul. Et le dossier montre que l’appel à des datacenters privés est plus cher et plus contraignant.

Or, les collectivités locales ont elles aussi des besoins grandissants de gestion de données et de capacités de calcul. Le syndicat intercommunal auquel participe Vénissieux avait d’ailleurs il y a quelques années pris des contacts pour imaginer un projet mutualisé avec les autres collectivités. Les plus grosses, métropole et région, font face toutes deux au même défi. Mettre en concurrence tous les trois ans des offres privées générant potentiellement des contraintes fortes puisque cette concurrence pourrait conduire à déménager des centaines de serveurs numériques d’un fournisseur à un autre, avec des risques de coupures de service et de pertes de données…

Le projet des universités pourrait être une superbe occasion de reprendre cette idée d’un datacenter public pour toutes les collectivités. C’est pourquoi j’ai écrit à la vice-présidente de la métropole en charge du numérique.

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