Energies

J’ai eu l’occasion ce 28 février [1] de visiter le chantier de réhabilitation de la résidence des marronniers du bailleur social ICF [2], au centre de Vénissieux.

C’est encore en chantier, mais la visite est très intéressante… C’est un investissement crucial pour l’adaptation au changement climatique et la réduction des consommations énergétiques. C’est aussi un enjeu de confort et de qualité de vie des habitants. Ce projet est particulier car il ne reproduit pas la technique d’isolation par l’extérieur qu’on a vu dans presque toutes les réhabilitations ailleurs, et une grande importance a été donné à la relation avec les habitants….

C’est reparti en 2024. Les communes prévoit des factures d’électricité et de gaz qui explosent. Si le gouvernement parle de "reprendre la main sur les prix de l’électricité", et si on entend parler d’un accord avec l’Allemagne pour ne plus piller le nucléaire français, on entend aussi la guerre médiatique sur les prix entre EDF et le gouvernement, et à la fin, personne ne sait encore quel sera le prix de l’électricité en 2024 pour les particuliers, sauf que tout le monde parle de hausse…

Mais les communes qui n’ont plus droit depuis des années aux tarifs régulés doivent se fournir sur les marchés et dans l’agglomération lyonnaise, la plupart le font ensemble dans un groupement d’achat piloté par le SIGERLY, le syndicat intercommunal de l’électricité et du gaz. Et on connait les prix pour 2024… en très forte hausse !

C’est pourquoi le SIGERLy et les 66 communes de son territoire demandent à l’Etat le maintien du « bouclier tarifaire » et du dispositif « filet de sécurité » pour les collectivités dans une lettre ouverte signée par tous les maires, dont Michèle Picard

La pression médiatique pour rendre les usagers responsables de la crise de l’énergie bat des records. Des journaux télévisés aux divertissements, des déclarations gouvernementales aux décisions de collectivités locales en passant par les publicités des acteurs de l’énergie, chaque habitant est soumis à une pression gigantesque pour accepter un mot clé « sobriété » et le traduire uniquement en geste individuel ou locaux pour réduire sa consommation. Il faut chauffer moins, éclairer moins, se déplacer moins… Presque rien n’est fait pour dire qu’il faut chauffer mieux, éclairer mieux, se déplacer mieux du point de vue de la consommation énergétique.

Près de quarante personnes venues d’un peu partout, de l’agglomération mais aussi d’autres département, ont participé à la visite organisée par SOLIHA de Vénissieux à la découverte de l’expérience du « PIG Energie », programme d’intérêt général piloté par la métropole et la ville avec l’aide de l’état [1] pour accompagner les propriétaires privés modestes à des travaux de rénovation énergétique.

La visite s’est concentrée sur les copropriétés du plateau qui ont ou vont bénéficier de ce programme, du nouveau Monchaud à Grandes Terres, en passant par Concorde, les caravelles, ou Pyramide… Elle s’est poursuivi avec des exemples de maisons individuelles et constituait la partie pratique d’une journée de « rencontre contre la précarité énergétique et l’habitat indigne » à Lyon à laquelle je ne pouvais participer

C’était l’occasion de présenter la ville, autant pour l’histoire des minguettes que pour l’histoire de l’énergie à Vénissieux !

J’ai participé ce 8 juillet à une rencontre intéressante sur Ecorenov, la politique d’éco-rénovation portée par la métropole de Lyon, introduite par les deux vice-président Renaud Payre et Philippe Guelpa-Bonaro. Ecorenov a aidé des actions d’isolation pour près de 20 000 logements depuis 2016. L’ambition est forte pour accélérer sur les années prochaines, avec une délibération de 21 M€ du conseil de métropole ce 28 juin. Mais la démarche est rendue plus difficile par la hausse des prix de matériaux et donc des coûts de travaux que les copropriétaires ou bailleurs doivent financer alors que la hausse des coûts de l’énergie annule les baisses de charges espérées… Il faut ajouter les difficultés des entreprises à assurer une forte hausse de leur charge de travail….

Deux tables rondes étaient organisées sur la précarité énergétique et sur la situation du parc social avec des témoignages d’acteurs de la métropole, services métropolitains, associations comme l’ALEC ou SOLIHA, ou du bailleur EMH.

Le bilan est contradictoire. Car après de très bon chiffres en 2019, on est très loin des objectifs depuis et après le trou noir de l’année 2020 marquée par le confinement, l’année 2021 reste à un niveau beaucoup trop bas.

Il faudrait donc accélérer fortement au moment même où la crise de l’énergie rend les projets plus nécessaires mais aussi plus difficiles. C’est pourtant essentiel pour faire reculer une précarité énergétique qui s’envole, avec des milliers d’habitants qui ne pourront pas payer leur chauffage l’hiver prochain.

C’était le sujet de cette rencontre…

La rencontre ce 8 juillet sur Ecorenov, la politique d’éco-rénovation portée par la métropole de Lyon a été introduite par les deux vice-président Renaud Payre et Philippe Guelpa-Bonaro. Cette politique qui a déjà bénéficié à près de 20 000 logements depuis 2016 est importante et la métropole vient de décider de la renforcer avec l’ambition d’accélérer sur les années prochaines. Mais la démarche est rendue plus difficile par la hausse des prix de matériaux et donc des coûts de travaux que les copropriétaires ou bailleurs doivent financer alors que la hausse des coûts de l’énergie annule les baisses de charges espérées… Il faut ajouter les difficultés des entreprises à assurer une forte hausse de leur charge de travail….

Plusieurs intervenants, dont les deux vice-présidents, ont considéré qu’il ne fallait pas parler de « crise de l’énergie », car on n’allait pas en sortir et que la hausse des prix serait durable. En quelque sorte, la hausse des prix de l’énergie serait un phénomène naturel,une « transition » liée aux contraintes physiques sur les ressources énergétiques et il faudrait donc s’y adapter.

Je crois que c’est une erreur profonde. Au contraire, la « crise de l’énergie » est le résultat de choix politiques au niveau mondial comme au niveau national, et il est urgent de mettre en cause ces choix politiques pour sortir de cette crise énergétique.

C’est urgent pour le climat ! Ces choix politiques conduisent l’europe à cette aberration totale, la relance du charbon allemand pour pouvoir fermer les trois dernières centrales nucléaires en se passant du gaz russe !

ENEDIS, le service public de la distribution d’électricité, organisait avec le syndicat intercommunal de l’électricité de la région de Lyon (SIGERLY) des visites de chantier ce mercredi 9 février.

Deux visites intéressantes comme toujours avec de nombreux maires invités par l’association des maires. J’ai représenté Michèle Picard pour la visite à Vénissieux, avant de poursuivre à Corbas avec le maire, Alain Viollet, pour la visite de la plus grande ombrière sur parking de photovoltaïque

Le chantier Vénissian était un chantier expérimental désigné comme « bas-carbone »…

ENEDIS, le service public de la distribution d’électricité, organisait avec le syndicat intercommunal de l’électricité de la région de Lyon (SIGERLY) des visites de chantier ce mercredi 9 février.

Deux visites intéressantes comme toujours avec de nombreux maires invités par l’association des maires. J’ai représenté Michèle Picard pour la visite à Vénissieux, et poursuivi à Corbas avec le maire, Alain Viollet, pour la visite de la plus grande ombrière sur parking de photovoltaïque…

Tout le monde en parle, la hausse des prix de l’énergie nous bouscule, autant les particuliers avec notamment les carburants, que les collectivités avec le gaz ou l’électricité…

Je conseille la lecture de cet article précis, notamment si vous avez entendu des médias parler d’un « incident à la centrale du triscastin » et lu des réactions du type « vous voyez bien que la sécurité n’existe pas dans le nucléaire ». Cet article explique précisément comment évaluer l’importance de cette fuite d’eau radioactive, en la comparant avec la radioactivité naturelle ou celle utilisée dans la santé. L’« incident du tricastin » représente l’équivalent d’un gros rocher de granit sur lequel on se promène, et 20 fois moins qu’un scanner médical…

Et dans le cas d’une centrale nucléaire, les moindres incidents sont connus, publiés, contrôlés… alors qu’il y a des centaines de sites industriels privés à risque dont personne ne parle jamais…

Tant que les médias accepteront de reprendre de telles fausses nouvelles jouant sur des réflexes de peurs, il n’y a pas de démocratie réelle possible, ou plutôt, la démocratie ne repose que sur notre propre effort pour connaitre les faits par nous-mêmes.

pam

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