Logement

Quel congrès ! Acueilli dès l’entrée par l’appel « vive l’APL » [1] qui distribue des badges, les premiers échanges avec d’autres élus et des acteurs du logement social sont éclairants, tout le monde se demande comment le ministre annoncé ce mardi après-midi va défendre des annonces politiques vécues comme une déclaration de guerre par la grande majorité des participants.

J’ai découvert en rédigeant une réaction aux annonces gouvernementales sur la baisse des APL et la remise en cause des règles de construction du logement social (et notamment des seuils SRU) que le gouvernement organisait une « concertation » des acteurs du logement.

Dans le site mis en place pour cette concertation, les élus locaux ne sont pas prévus… Il est vrai que la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, a précisé, que "les professionnels ont jusqu’au 10 septembre pour alimenter le ministère en bonnes idées conformes à cette ligne politique " Autrement dit, circulez, il n’y a rien à voir, pas de débat puisque seules les propositions « conformes » sont attendues…

On sait que Emmanuel Macron a repris les exigences du MEDEF sur le logement comme il le fait sur la loi travail… libérez les acteurs des règles et des contraintes, réclame le MEDEF… libérez et encouragez la mobilité lui répond le gouvernement ! [1] On a bien compris que le véritable rédacteur des propositions de lois de la république en marche est au 55 avenue du Bosquet à Paris, siège du MEDEF !

En tout cas, j’ai pris le temps de déposer des propositions alternatives, pour rappeler à tous qu’une autre politique est possible.

Ainsi, E. Macron reproduit les pires habitudes gouvernementales des mauvais coup d’été. En plein milieu des vacances, il vient de décider la baisse de toutes les aides au logement de 5€ par mois pour les 6,5 millions de bénéficiaires. Bien evidemment, cela va aggraver les difficultés de fin de mois pour beaucoup d’entre eux.

Une étude périodique sur la pauvreté dans les grandes villes a eu les honneurs d’une presse lyonnaise plus proche du choc des photos et du poids des mots que de l’analyse et du débat contradictoire. Résultat, quelques uns se sont emparés d’un chiffre pour dénigrer une nouvelle fois la ville de Vénissieux, et la tête de file de la droite a cru bon de sortir son « carton rouge » [1] contre la ville…

Pourtant cette étude est utile, comme toutes celles par exemple publiées sur l’excellent site inegalités.fr à condition de la faire connaitre…

J’ai représenté le maire à la conférence intercommunale du logement qui s’est tenue en préfecture le 19 décembre 2016 avec l’état, la métropole, les communes, les bailleurs et les associations. [1]. Elle doit donner son avis sur la mise en œuvre des grandes réformes du logement social, dont le "« plan partenarial de gestion de la demande de logement social et d’information des demandeurs » [2], un plan qui doit améliorer la gestion des demandes de logement social et notamment l’information des demandeurs… La réunion a aussi été l’occasion de prendre connaissance du bilan DALO pour 2015…

Le délégué du gouvernement a organisé une réunion avec les bailleurs sur le bilan de la « délégation aux bailleurs des réservations préfectorales »… sujet qui semble très technique, mais qui porte sur un enjeu social essentiel pour nos quartiers populaires : comment éviter de concentrer les plus pauvres toujours dans les mêmes quartiers ?

Si la formulation administrative est compliquée, le sujet est assez simple. La préfecture a des appartements « réservés » comme tous les financeurs de la construction de logements, et elle s’en sert pour loger des fonctionnaires d’état, mais aussi les « publics prioritaires », dont par exemple les bénéficiaires de la loi DALO…

J’ai représenté le maire de Vénissieux à la « revue de projet » organisé par le préfet sur le bilan de la rénovation urbaine engagée en 2004 et qui se termine, en même temps qu’une nouvelle phase se met en place pour la décennie à venir [1]] L’essentiel de la réunion a porté sur le bilan 2004-2015, dans ses dimensions urbaines (démolition, reconstruction…) et sociales (relogement…). Cette « revue de projet » donnait beaucoup d’indications utiles sur les effets positifs de cette rénovation urbaine, et aussi sur le rôle de chacun, notamment en terme de financements…

Merci à tous d’être présent [1] pour cette rencontre un peu originale sur une des grandes préoccupations des Français, le logement ; un des sujets qui revient dans beaucoup de courriers auprès du maire. Vous êtes nombreux à avoir entendu parler du rapport annuel de la fondation Abbé Pierre qui chaque année alerte sur ce qu’elle appelle le « mal logement », qui concerne des millions de Français, pas seulement des personnes sans logement, mais aussi des familles mal logées, un appartement trop petit pour la composition familiale, ou non accessibles alors que la situation de santé le rend indispensable, avec ce qu’on appelle le logement indigne des marchands de sommeil qui exploitent les situations sociales difficiles en louant très cher parfois jusqu’à des caves…

Ce mercredi 30 Novembre à 18h en mairie, seront présentés les premiers résultats de l’enquête lancée auprès des demandeurs de logement par la ville. Ce sera l’occasion de discuter de la situation du mal logement, du vécu des demandeurs dans leurs démarches, et de leurs attentes, leurs interrogations, leurs critiques… et des conséquences des nouvelles lois sur le logement.

La gestion des demandes de logement social concerne de nombreux Venissians, 3000 sont en attente, des centaines sont considérés comme proritaires par les services sociaux et pourtant toujours en attente, des personnes âgées ou handicapées attendent un logement accessible, sans parler des situations d’urgence, des expulsions qui augmentent malgré les efforts de tous les services sociaux…

Plusieurs lois récentes, et notamment une nouvelle loi discutée en ce moment (dite égalité et citoyenneté), proposent de modifier fortement la gestion des demandes, donner plus de pouvoirs aux préfets, aux métropoles, d’investir beaucoup sur internet… Mais le budget de l’état pour l’aide à la construction de logements est en panne sèche… Et la situation est simple… Le délai d’attente moyen à Vénissieux est de presque 3 ans, quand l’état considère qu’un délai de 2 ans est déjà anormal et donne droit à un dossier DALO…

Alors peut on faire mieux ? Autrement ? Qui doit s’en occuper… ?…

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