Cela n’est certes pas un problème local. Il y a peu, la CGT alertait nationalement sur les 400 sites touchés par des suppressions d’emplois, affirmant « Derrière la façade des discours gouvernementaux, c’est une casse sociale et industrielle de grande ampleur qui se poursuit ». Le syndicat évalue à 88 000 emplois directs et 300 000 emplois menacés, à comparer avec l’annonce médiatique de Choose France avec ses milliards et un potentiel de… 13 000 emplois. Le compte n’y est pas.
Les grèves se multiplient, les tentatives des salariés de peser sur les décisions aussi, et de nombreuses coopératives ouvrières se créent, comme Duralex, des fermetures sont annulées comme à Lubrizol. Mais nous n’avons pas d’illusions, c’est toujours une bataille difficile, le patronat qui a le plus souvent abandonné depuis longtemps son rôle d’entrepreneur au profit de spéculateur ne laisse jamais tranquillement les travailleurs prendre en main eux-mêmes leur site.
Nous soutenons la demande des salariés de Jtech à l’état de bloquer le PSE, les délocalisations en Tchéquie ou au Maroc et de décider que les systèmes de directions des voitures Renault et Stellantis vendues en France doivent être fabriqués en France.
La CGT fait 16 propositions dont beaucoup concernent l’état, comme un moratoire sur les lilcenciements, la création d’un index "made in france" pour la politique d’achat des entreprises, ou la nationalisation de l’acier. Mais plusieurs sont en lien avec nos politiques économiques et notamment la création d’un dispositif de gestion de crise. La métropole cherche dans tous les sites menacées le lien avec les décideurs économiques et avec les salariés, mais nous pourrions poursser à construire localement un tel dispositif avec nos partenaires, en donnant toute leurs places aux syndicats de salariés.
La CGT propose aussi une réformer des tribunaux de commerce intégrant les représentants des organisations syndicales, et les élus des collectivités territoriales. Nous pourrions prendre une initiative pour le mettre en débat localement avec tous les acteurs.
De même, elle propose un cadre strict de conditionnement des aides publiques. Nous avons déja un schéma d’achat responsable, peut-être pouvons-nous l’enrichir pour peser sur les approvisionnements de nos fournisseurs, à partir de cette idée d’un "index made in France".
Le dialogue avec les entreprises et tous ceux qui les font vivre, des salariés aux dirigeants est évidemment essentiel mais il y a urgence.