Vie politique

C’est la quatrième rencontre publique organisée par Michèle Picard pour construire le prochain projet municipal 2026-2032, ce mercredi 3 décembre à 18h, salle Albert Rivat, maison du peuple.

Après l’emploi et le commerce (12 novembre), la santé, le logement, l’accès aux droits (19 novembre), l’environnement, le climat et les mobilités (26 novembre), nous discuterons ce mercredi de deux grands sujets, la tranquillité ; comment aller plus loin que le plan de 25 actions engagées après la consultation de 2024 ?, et la jeunesse dont la ville peut être fière, une jeunesse qui créée, qui innove, qui réussit, mais qui est confrontée aux précarités, aux inégalités…

Nous avons travaillé sur des propositions, mais nous voulons vous écouter. Venez ce mercredi 3 décembre donner votre avis.

Certains d’entre vous s’interrogent sur la division de la majorité avec la liste LFI s’inscrivant dans une campagne nationale qui s’attaquent à presque toutes les villes de gauche et laisse de coté les villes de droite. Ce peut être un sujet de discussion, même si pour nous, le plus important, c’est de se serrer les coudes autour de propositions qui rassemblent les Vénissians. Pour en savoir plus, je vous invite à découvrir la déclaration locale du PCF

Un sondage récent [1] nous dit que pour 53 % des électeurs, le logement est un enjeu important de leur vote aux élections municipales de 2026… C’est une bonne chose parce qu’en général, ce sujet est peu abordé dans les élections, mêmes les élections nationales.

Le logement est d’abord un sujet de politique nationale, je suis souvent intervenu sur ce sujet au conseil municipal et au conseil métropolitain. Je vous propose un résumé ci-dessous à partir d’une émission de radio récente. Mais il faut savoir aussi ce qu’on peut faire localement malgré cette crise nationale du mal logement.

Voici quelques idées à discuter à Vénissieux :

  • D’abord, il faut permettre à tous les demandeurs d’être reçus, accompagnés, même si on sait qu’il manque de logements, je sais d’expérience qu’il faut aider à avoir un dossier complet et à jour, à comprendre que certaines caractéristiques rendront le logement plus difficile à trouver, et donc qu’il faut décider des bons compromis entre le souhaité et le possible, qu’il faut être sûr d’avoir des documents à jour et qu’il faut discuter pour mieux connaître l’offre de logement. Dans le contexte d’un achat de logement, chacun connaît la règle, on regarde les offres et on discute du compromis entre ce qu’on veut et ce qu’on trouve… Bien sûr, c’est le prix qui fait l’arbitre… Dans le logement social, le prix joue un rôle, mais il est moins décisif, car les loyers des bailleurs sociaux sont depuis toujours encadrés fortement. Il faut donc plus d’accompagnement, d’explications, d’informations… Ce pourrait être le premier objectif à se fixer, entre villes, bailleurs et métropoles, garantir à tous les demandeurs un rendez-vous sérieux annuel pour faire le point de sa situation.
  • Pour cela, il faut certainement renforcer les moyens dédiés au « service d’accueil métropolitain des demandeurs », mais la ville pourrait organiser un « forum annuel du logement », comme on le fait pour les associations ou pour l’emploi, organisé avec tous les bailleurs publics et privés, les amicales de locataires, les associations du droit au logement, et invitant tous les demandeurs pour avoir un entretien conseil sans rendez-vous. Une organisation proche de ce qu’on fait pour l’emploi. tout demandeur peut venir et s’inscrire pour un rendez-vous avec un bailleur, avec un travailleur social, avec une association…
  • Pour être le plus utile possible, il faut un véritable observatoire du logement et du mal logement, pour répondre à toutes les questions des demandeurs sur l’offre, ou pour accompagner les situations de mal logement par rapport aux différents outils métropolitains ou associatifs.
  • Enfin, il y a un enjeu sur la mobilisation du parc privé, majoritaire à l’échelle de la métropole. Certes à Vénissieux, il est minoritaire, mais il représente à la fois un potentiel de réponse à des demandeurs et aussi malheureusement la possibilité pour des profiteurs de marchandiser ce mal logement en louant des biens indignes, ou en imposant des loyers prohibitifs pour une chambre… On a connu aussi le début de développement des locations de courte durée type AirBnb qu’il faut désormais encadrer et limiter. C’est pourquoi il faudrait poursuivre l’expérience du « permis de louer » qui a commencé en centre ville pour agir sur les logements insalubres, mais il faut trouver comment s’en servir contre les marchands de sommeil dans tout le parc privé, et y compris contre la marchandisation illégale de l’hébergement dans le parc social.

Ce sont de premières idées qui ont été discutées dans la rencontre publique du 19 novembre, n’hésitez pas à apporter vos commentaires en m’écrivant en commentaire de cet article ou par mail, ou en vous inscrivant sur le site de campagne de Michèle Picard.

Il y a un outil de la ville pour agir sur le logement qui mérite un article dédié, la SACOVIV. Je vous ferai prochainement quelques propositions dans un contexte ou tout est fait pour faire disparaître les « petits » bailleurs, mais où la SACOVIV se transforme dans le groupe Habitat Réuni…

Ci-dessous un petit résumé du débat politique national sur le logement…

C’est la deuxième rencontre publique organisée par Michèle Picard pour construire le prochain projet municipal 2026-2032, ce mercredi 19 novembre à 18h, foyer Max Barel, rue Max Barel. La première rencontre sur l’emploi et le commerce a été riche, de nombreuses interventions qui seront prises en compte dans notre projet.

Cette semaine, ce sont les questions de la santé, du troisième age, de l’accès aux droits et du logement qui sont en discussion. Nous avons travaillé sur des propositions, mais nous voulons vous écouter.

Le budget 2026 sera terrible. Les discussions ne sont pas terminées et on ne sait pas s’il pourra être voté, mais on connaît beaucoup de mesures et si tout le monde parle de la suspension des retraites entre autres, beaucoup d’autres sujets restent sous la table qui auront pourtant des impacts immédiats et durs.

Le logement social est encore une fois frappé. Le budget 2025 avait légèrement réduit le prélèvement de la « RLS » sur les bailleurs sociaux, 300 millions, ils seront de nouveau prélevés en 2026, et l’état ne paiera pas ce qu’il doit à la rénovation urbaine..

Le financement de la politique de la ville sera en baisse, mettant en cause les cités éducatives, après les bataillons de la prévention disparus en 2025…

Et les missions locales qui jouent un rôle crucial pour des milliers de jeunes pour l’emploi et à Vénissieux aussi pour le logement subissent une réduction de 13% de leurs financement…

Et à tous ceux qui nous disent qu’il faut bien faire des économies pour payer la dette, rappelons que le même budget augmentent les dépenses militaires de plus de 6 milliards, alors qu’elles étaient déjà passé de 39 à plus de 50 milliards en 3 ans. Il est vrai que Macron suit fidèlement les demandes de Trump d’atteindre 5% du PIB, autrement dit pour la France, dépasser 100 milliards par an. Le projet des droites unies ou désunies, c’est de faire de la guerre et de la dette les deux premières priorités de l’état…

C’est pourquoi je publie l’appel national des missions locales que je vous appelle à soutenir.

Je tiens à vous inviter personnellement à la première rencontre publique organisée par Michèle Picard pour construire le prochain projet municipal 2026-2032, ce mercredi 12 novembre à 18h, foyer Vaillant Couturier, 45 rue Vaillant Couturier au Moulin à vent.

Quelques jours loin de Vénissieux avec des petits-enfants pleins de vie, ça occupe ! Et à l’occasion d’un petit voyage, on passe des musiques qu’écoutaient leurs parents il y 30 ans… et cette chanson de Graeme Allwrigth qui leur plait et qui semble faite pour aujourd’hui… Le jour de Clarté.

Bien sûr, le chanteur est un croyant et le jour de clarté est pour lui celui de l’intervention divine, mais quand j’entends « Dans ce monde divisé, Il faut des révoltés, Qui n’auront pas peur de crier », je pense aux mobilisations populaires, à la colère contre une société injuste qui est au cœur de l’engagement communiste. Notre camarade Jean, communiste et prêtre ouvrier le disait mieux que moi.

Alors je vous rappelle et peut-être fait découvrir à certains cette chanson, dans une version où le chanteur est âgé, mais c’est la seule en vidéo… [1]

Monsieur le premier ministre,

c’est une lettre d’alarme que vous envoie le président d’une société d’économie mixte de logement de Vénissieux (Rhône), la SACOVIV, face à la pression du trafic de stupéfiants, notamment sur le boulevard Ambroise Croizat.

Depuis deux ans, nous menons une politique déterminée de résidentialisation pour protéger nos locataires de la dégradation de leurs allées et parties communes liée à l’occupation illicite par les dealers. Ces actions sont financées hors zone ANRU sur nos fonds propres et ne font l’objet d’aucune aide financière ou fiscale.

Nous travaillons en étroite collaboration avec la police nationale et la ville, et nous avons eu des succès sur plusieurs points où le trafic a été contraint de sortir de nos résidences.

Mais sur Croizat, un site d’entrée de ville de Vénissieux entre la porte sud de l’agglomération et la gare, un site hors ANRU faisant pourtant l’objet par la SACOVIV d’un projet de transformation urbaine ambitieux pour répondre aux besoins d’accessibilité à proximité du centre ville, nous faisons face à une guerre déterminée de trafiquants qui détruisent systématiquement nos installations, avec à deux reprises depuis ce printemps l’incendie provoqué par l’arrosage massif de liquide inflammable. Cela a été le cas d’un portail voiture sécurisant l’entrée du bâtiment 32-44 Croizat, portail donnant accès à une circulation utilisée comme « drive » par le trafic.

Le 10 juillet, dans un chaos parlementaire habituel depuis la dissolution, la réforme de la loi PLM a été adoptée, malgré l’opposition farouche du Sénat, grâce à une alliance improbable entre la macronie, le RN et LFI. Cette réforme, loin de résoudre les problèmes, ne fera qu’approfondir la (…)

J’évoquais il y a deux mois, après le premier vote en commission de l’assemblée nationale, d’une suppression des ZFE, le piège d’une politique de l’environnement dirigée par la finance et les règles européennes…. Cette fois, le piège se referme avec le vote par l’assemblée de cette suppression des ZFE [1].

Je ne peux que répéter ce que je disais pour dénoncer une loi injuste et inefficaceUne loi mal écrite, fondée sur des a priori, sans étude d’impact social, a conduit de nombreuses collectivités locales a déployer d’énormes moyens pour tenter de mettre en œuvre un système compliqué, peu lisible pour l’habitant, tenter de compenser ses impacts sociaux injustes, gérer de nombreuses dérogations

Certains s’étonnent, s’offusquent. Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon, une des collectivités les plus avancées dans la mise en œuvre de cette loi dénonce un "vote révoltant" et un "recul tragique". On peut comprendre sa colère compte tenu de tout le travail réalisé depuis 5 ans, mais le fait est que nous étions depuis le vote de la loi créant la ZFE dans un piège. Les élus communistes métropolitains ont tout fait pour alerter, montrer la contradiction au cœur de cette loi, l’impossibilité de mettre en place une ZFE juste socialement, seuls à gauche à refuser sa mise en œuvre. La vie nous a donné raison.

Au fonds, cette loi de 2019 créant les ZFE, votée à l’époque par les seuls élus macronistes, mais portée par la droite notamment au sénat dans une loi des mobilités qui organisait en fait le désengagement de l’état des mobilités et du rail, oppose deux droits fondamentaux, le droit à la qualité de l’air, et le droit à la mobilité [2]. Dans notre société capitaliste, la dimension sociale de cette contradiction a tout simplement été niée par cet article créant les ZFE qui prétendait défendre le droit à la qualité de l’air en réservant le droit à la mobilité aux heureux propriétaires de véhicules électriques ou hybrides les plus chers, dont le bilan environnemental global est pourtant bien pire que celui de petits véhicules populaires…

Ce piège d’une loi pensée et décidée par les riches se révèlent de manière évidente quand on rappelle que l’enjeu sanitaire de la surmortalité liée à la pollution de l’air est à 90% lié aux poussières [3], alors que les ZFE sont principalement tournées contre les moteurs diesel, qui émettent moins de poussières mais plus d’azotes que les moteurs essence. Le piège était bien dans la loi de 2019, dans l’utilisation d’une étiquette "Crit’Air" tournée contre le diesel sans tenir compte ni de l’état du véhicule, ni des émissions autres que celles des carburants fortement liées au poids du véhicule [4].

Et bien entendu, la loi ZFE n’a rien dit du développement des transports en commun, ni de l’électrification massive des transports… Comme si le droit à la mobilité ne reposait que sur la voiture, idée typique de ceux qui utilisent peu les transports en communs, quitte à passer des heures dans les bouchons (et le bouchon historique de Fourvière n’a pas été inventé par la ZFE ! tout comme celui bien actuel de l’A46 livrée aux camions…). Au contraire, le développement massif des transports en commun est une réponse dépassant la contradiction entre qualité de l’air et droit à la mobilité. Et la loi mobilité créant les ZFE ne s’intéressait pas non plus aux conditions de l’électrification massive des voitures, comme en Chine, qui est un enjeu industriel, logistique, technologique immense et nécessitant une mobilisation publique massive.

C’est pourquoi les élus communistes métropolitains qui ont demandé la suppression de cette loi, continuent à demander aussi une vraie loi pour la qualité de l’air pour tous, à partir de l’enjeu sanitaire, y compris l’enjeu des moyens de santé publique pour les maladies respiratoires, des enjeux de chauffage en accélérant le développement des réseaux de chaleur urbain et des pompes à chaleur ailleurs, et des enjeux de mobilité avec le développement du rail et des transports en commun, dont les RER dont tout le monde parle sans jamais décider des moyens nécessaires…

C’est ce que porte le plan climat des communistes « empreintes 2050 » dont la deuxième version doit sortir prochainement…

Mais il faut tirer quelques leçons de ce piège que tant d’élus locaux n’ont pas voulu voir depuis 5 ans…

Depuis des années, les communistes de Vénissieux contribuent à la mémoire de la révolution algérienne. En recevant Henri Alleg ou William Sportisse, en organisant un voyage retentissant à la rencontre des moudjahidin et des communistes algériens pour le 60e anniversaire de l’indépendance, ou en participant aux rassemblements à la guillotière pour dénoncer les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata du 8 mai 1945.

C’est une préoccupation vénissiane, avec la cérémonie du 17 octobre devant la stèle érigée en 2011, le voyage de jeunes des EPJ à Sétif en 2024. Chaque année, le maire, Michèle Picard évoque les crimes du mai 1945 en Algérie lors de la cérémonie du 8 mai, car ce jour de la libération est aussi le jour qui maintient le colonialisme et ses crimes, et qui annonce les décennies qui suivront de luttes pour l’indépendance marquées par les violences coloniales.

C’est donc avec une grande satisfaction que les élus communistes de Vénissieux ont contribué à ce voeu de la majorité municipale

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