Vie politique

Il y a tout juste 5 ans, le 13 novembre 2015, une série d’attentats dans divers lieux de Paris, dont la salle du Bataclan, tuait 131 femmes et hommes et en blessaient 354. Régulièrement, la violence terroriste impose son actualité terrible, un enseignant à Conflans-St-honorine, des croyants à Nice. La première réaction est évidemment d’exprimer la condamnation de cette horreur criminelle, le soutien aux proches des victimes, mais il faut ensuite chercher à comprendre comment agir utilement pour mettre enfin hors d’état de nuire les réseaux terroristes et leur interdire de trouver des relais dans notre pays.

Car tout ces attentats contribuent à l’agenda d’un mouvement terroriste qui veut imposer ses priorités à notre pays, faire de la bataille contre le « blasphème » le principal sujet politique, imposer dans les esprits la religion comme facteur de rejet de l’autre, de divisions.

Les élus communistes de la métropole de Lyon expriment leur totale solidarité avec les élus attaqués par des tags menaçants de décapitation, le maire de Grigny, puis le maire de Bron et celui de Lyon 8e. A Lyon, ce sont aussi directement les enseignants et les élèves de l’école (...)

Lors du conseil métropolitain du 27 juillet, j’avais souligné pour le groupe communiste et républicain l’enjeu historique du changement de majorité métropolitaine mettant fin à une longue période sous la présidence de Gérard Collomb. J’avais rappelé l’accroissement des inégalités et la désindustrialisation de Lyon sous sa gouvernance. Il a vivement réagi en séance, mais sa réaction confirme la nécessité de faire un vrai bilan de ces trois mandats dirigés par ce qui allait devenir le macronisme, une alliance gauche-droite au service de l’attractivité métropolitaine dans la concurrence mondiale.

Car il nie les deux caractéristiques que j’ai dénoncé, l’aggravation des inégalités, et la désindustrialisation. Il va même jusqu’à vanter les nouvelles activités productives de la Part-Dieu !

Laissons de coté la forme. Il m’accuse d’idéologie parce que je cite Marx, mais c’est lui qui ne peut pas sortir de l’idéologie capitaliste qui l’enferme, cette idéologie des premiers de cordées d’où doivent ruisseler les bienfaits pour les « premiers de corvée » que la crise sanitaire a remis sur le devant de la scène. Lors d’une de mes premières séances de conseil de communauté urbaine il y a 10 ans, Gérard Collomb m’avait déjà répondu parce-que je citais Marx. Mais à l’époque, il révélait son choix idéologique, soutenant Bernstein contre Kautsky… Bien peu d’élus ou de lecteurs connaissent ces deux personnalités de l’histoire du mouvement ouvrier. Pour résumer, Bernstein est le premier dans l’internationale socialiste qui propose de rompre avec Marx, et Kaustky le dénonce… C’est à ce débat que Collomb faisait référence en soutenant Bernstein. Kaustky quelques années plus tard remettra lui aussi en cause Marx, ce qui conduira Lénine à le dénoncer au moment de la création des partis communistes, justement pour sortir du réformisme et du militarisme dans lequel s’était enfermée l’internationale socialiste.

Il y a bien des constantes dans l’histoire ! Mais laissons ce Bernstein précurseur de Macron et reprenons la critique de Gérard Collomb du seul point de vue des faits.

Les feux et les destructions de ces deux nuits dans toute l’agglomération, après des semaines de nuits perturbées par des bruits incessants rendent urgente une réponse collective des communes, de la métropole et de l’état. Il faut faire cesser immédiatement la vente de ces produits d’artifice sans autorisations.

C’est le sens de la déclaration de Michèle Picard.

Nous sortons d’une longue période électorale de « recomposition » accélérée de la vie politique. Ce n’est pas que l’effet de la crise sanitaire. Le coronavirus a mis en lumière une crise démocratique ancienne, dont l’effet le plus visible est d’abord l’abstention, une abstention sociale, urbaine, mais aussi politique.

Sur le fonds, le modèle démocratique occidental, celui qui prétendait représenter la modernité et l’efficacité du « moins mauvais système de pouvoir » face aux totalitarismes, est en crise profonde, en France, comme dans le monde, à l’image de celui qui est censé en être le plus grand représentant, le président des USA.

A partir du cas vénissian, cet article tente une analyse de trois aspects, urbain, social et politique de l’abstention et propose d’en tirer une conclusion politique majeure. Il n’y a pas de démocratie réelle dans le capitalisme, il faut changer de société pour réinventer une démocratie populaire, il faut réinventer le socialisme à la française.

Nous avons vécu une très longue période électorale, de la conférence de presse du 5 septembre à la crise sanitaire puis l’élection de ce 28 juin, 10 longs mois de rencontres, de contributions, d’échanges avec des centaines de Vénissians, mais aussi de mensonges et de manipulations pour pourrir le débat public au profit d’un député LREM se cachant derrière son apolitisme de facade.

La victoire est d’autant plus belle, et elle est d’autant plus exigeante. Le travail commence pour organiser la majorité avec de nombreux nouveaux élus, nous mettre au travail sur nos 150 engagements, et peut-être le plus dur, reconstruire une métropole des communes et des citoyens…

Mais prenons cette semaine le temps de nous remercier, chacune et chacun des participants de cette campagne, toutes celles et ceux qui ont fait des propositions pour le projet, celles et ceux qui ont participé à une rencontre publique, une rencontre d’appartement, jusqu’à ce pique-nique parc Dupic, à la distribution des tracts, au collage…. toutes celles et ceux qui ont participé à l’organisation des bureaux de vote, au dépouillement final…

Nous sommes fiers de cette bataille difficile mais gagnée, pour la municipale comme pour la métropole. Nous sommes fiers d’avoir rejeté ce député en marche démasqué et battu nettement malgré ses alliances à droite dans sa circonscription, n’arrivant que de justesse en tête dans sa propre ville, Feyzin. Nous sommes fiers d’avoir contribué à la victoire de la gauche à Saint-Fons et au renversement du régime politique lyonnais et métropolitain de Gérard Colomb et consors, berceau de la macronie.

La crise sanitaire et sociale est toujours là, comme la crise politique et citoyenne que confirme le record d’abstention dans toute la France. Les défis sont devant nous.

Merci donc à tous et à bientôt pour faire vivre notre ville humaine, écologique, solidaire et citoyenne. Nous en aurons besoin pour tenir dans ces crises multiplies qui appellent à un profond changement de société.

La campagne électorale se termine et elle ne fait que confirmer la crise profonde de la politique dans notre pays. Alors que la crise sanitaire n’est pas terminée, qu’une crise économique et sociale brutale est déjà là, la plupart des candidats misent sur la communication des promesses et des polémiques, faisant fi du réel.

L’enjeu principal du 28 juin sera la participation, après le record d’abstention du premier tour, mais pour des milliers d’habitants, il y a tant de raisons de se méfier de la vie publique qu’il faut beaucoup de contacts personnels pour les convaincre que le vote peut être utile. Nous avons publier 6 raisons de voter deux fois pour Michèle Picard le 28 juin, pour les municipales et pour les métropolitaines.

  1. Mettre en échec toutes les droites, macronistes, autoritaires ou extrême.
  2. Assurer une large victoire des forces de gauche et écologistes
  3. Renforcer nos politiques de sécurité et solidarité, d’éducation et d’emploi…
  4. Bâtir ensemble notre ville humaine, écologique, solidaire et citoyenne
  5. Rassembler les Vénissians avec une équipe unie et ses 150 engagements
  6. Remettre en cause la métropole de droite Collomb-Buffet-Kimelfeld

L’affaire des masques a fait couler beaucoup d’encre. C’est normal car c’est vraiment un condensé de ce qu’est notre société, de ce qu’est le capitalisme, et chacun devrait en tirer des conclusions radicales. Ce système est stupide, inefficace, couteux, et incapable de répondre à l’intérêt général. Illustration par les masques et les tests….

Après de longues semaines de confinement, la vie reprend ses droits, et désormais c’est la crise économique et sociale qui inquiète des milliers de salariés dont l’emploi est menacé, et des commerces et des petites entreprises qui ne savent pas si elles vont s’en sortir.

C’est dans ce contexte très incertain que se tiendront les élections municipales et métropolitaines le 28 juin prochain. Le 15 mars, ce sont les inquiétudes sanitaires qui ont provoqué une abstention record, ce sera peut-être demain la crise économique.

L’épidémie recule progressivement, et si le virus est toujours là, nous apprenons collectivement à nous protéger, attentifs et réactifs. La vie reprend, dans les écoles, le travail, les premiers loisirs… et la vie démocratique. Si le premier tour restera marqué par le début du confinement, le deuxième tour sera le premier moment politique du déconfinement. Il nous dira vers quoi notre société veut aller demain. La redécouverte de l’utilité des services publics, des salariés de première ligne, des communes va-t-elle conduire à remettre en cause les politiques macronistes ? Au contraire, l’accord Collomb-Buffet à Lyon montre que ce peut-être la fuite en avant !

C’est pourquoi je crois utile de faire connaitre la déclaration des communistes de Vénissieux.

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