Vie politique

M Girard [1] a choisi une nouvelle fois une campagne populiste dont l’anticommunisme forcené n’a d’égal que le manque de sérieux. Il n’y a pas beaucoup de rapport entre l’enjeu municipal et l’histoire soviétique, mais comme il n’a de cesse de dénoncer avec vigueur l’histoire du communisme et des pays socialistes qui seraient des échecs dramatiques aux millions de morts, ne laissons pas salir l’histoire du mouvement communiste, qui a entre autres produit ce communisme municipal qui a tant inventé au service des habitants des villes populaires !

J’ai déjà évoqué les raisons de ma participation à la délégation qui s’est rendue à Moscou pour le centième anniversaire de la révolution d’octobre. Mais à quelques jours de la journée mondiale de la paix, le 25 janvier prochain, il est utile de revenir sur l’histoire comparée du socialisme et du capitalisme, à partir de données socio-économiques de la Russie/URSS, de la Chine, de la France et des USA…

Et comme on le dit, les faits sont têtus…

Le mouvement social de défense des retraites a encore marqué l’actualité ce mardi 17 décembre, avec la plus forte manifestation à Lyon depuis des décennies ! Il faut noter la diversité des métiers avec bien sûr les cheminots toujours déterminés, mais assi de très nombreux enseignants, et un cortège de la santé impressionnant…

Bien sûr, ce n’est pas (pas encore ?) un mouvement capable de bloquer vraiment l’économie et le gouvernement pense encore qu’il va faire passer l’essentiel de sa réforme, la retraite par point. Mais il commence à manœuvrer et la démission forcée de son ministre menteur le fragilise. Il cherche donc à diviser en tentant de gagner les dirigeants des syndicats que les médias appellent « réformistes » pour lâcher l’age pivot s’ils acceptent le reste de la réforme.

Le député Yves Blein apporte sa contribution à cette tentative de division du gouvernement. Il tente de faire croire qu’il défend la retraite en s’interrogeant sur l’age pivot tout en cachant bien sûr la conséquence de la retraite par point… comme le disent les manifestations « retraite par point, retraite chagrin ! ». Il joue bien son rôle de député macroniste en tentant de faire oublier que le vrai objectif de la réforme c’est bien de limiter le poids des retraites à 14% du PIB… Et tout le monde comprend bien que s’il y a de plus en plus de seniors devant se partager une part fixe des revenus du pays, la retraite moyenne ne peut que baisser en pouvoir d’achat !

Yves Blein a pris un risque en voulant aider son ami Macron sur ce dossier, car il nous confirme de quel coté il est dans toutes les batailles sociales.

Après une année mouvementée rythmée par les affaires, de Benalla à Bayrou, et par les gilets jaunes, Macron travaille depuis des mois pour se donner une légitimité locale, en débauchant des élus de gauche et de droite qui tenteront de faire oublier leur passé, et en affichant des personnalités nouvelles qui ne diront rien de leurs engagements politiques. C’est ce que faisait le député Yves Blein, ex socialiste devenu en marche, honteux au point de se présenter comme s’il était sans étiquette, et qui réunit d’anciens socialistes, UDI, LR… Mais chassez le naturel, il revient au galop, Yves Blein fait bien partie de cette génération de politiques qui cassent méthodiquement les services publics et les droits des salariés…

Mais il nous donne l’occasion de revenir au fonds de ce dossier, le droit à la retraite…

J’ai été interviewé ce lundi matin par Gérard Angel, dans l’émission « les Coulisses du Grand Lyon » diffusée par Lyon Mag et Jazz radio, suite au communiqué de presse du groupe des élus communistes, parti de gauche et républicains de la métropole de Lyon. Il est toujours difficile d’expliquer en quelques minutes de manière simple une situation politique, surtout quand il faut tenter de faire entendre un point de vue différent de la majorité médiatique. Il me semble que j’ai réussi à faire passer quelques messages utiles, et le titre retenu par le journaliste est assez représentatif de ce que j’ai dit.

Le site internet des Vénissians rassemblés avec Michèle Picard est ouvert ce lundi 18 novembre à tous les Vénissians. Pour les 6 prochaines semaines, chacun peut contribuer à la construction du projet pour Vénissieux 2020 qui sera présenté en janvier.

Je vous invite à le découvrir, vous inscrire sur la plateforme pour recevoir les informations, soutenir les Vénissians rassemblés avec Michèle Picard, contribuer aux projets participatifs pour discuter des propositions pour notre plan de mandat, participer aux activités de la campagne.

N’hésitez pas, vous avez toute votre place dans cette dynamique Vénissiane pour relever le défi d’une ville humaine, solidaire et citoyenne !

Nous assistons à une véritable tentative de hold-up sur les prochaines élections métropolitaines. Depuis des semaines certains se présentent comme « tête de liste » métropolitaine en effaçant totalement le fait majeur que les élections métropolitaines sont organisées dans 14 circonscriptions avec chacune leur propre « tête de liste ». Il y a donc quatorze « têtes de listes », et nulle part de « tête de liste métropolitaine ». Ceux qui en parlent, au premier chef Gérard Collomb et David Kimelfeld, tentent d’imposer une bataille médiatique déconnectée des élections municipales. Ils veulent personnifier le débat pour casser le lien enter l’élection du maire et l’élection métropolitaine, et ainsi effacer la diversité des situations dans chaque territoire. Ils veulent faire reculer le poids des maires, leur notoriété, alors que les maires sont les élus préférés des français, les seuls qui gardent un bon niveau de confiance. Cette « présidentialisation » de l’élection métropolitaine est d’abord tournée contre les maires, à l’exception du maire de Lyon, Gérard Collomb, qui considère déjà que la métropole, c’est Lyon [1], et que les autres communes n’ont plus d’autre utilité que de gérer les plaintes des habitants. On sait que Collomb avait fusionné le directeur général des services de Lyon et de la métropole, il nous annonce avec cette campagne que le président de la métropole sera le vrai maire de Lyon, et relègue les 58 autres communes au rang d’arrondissement !

Le sondage « Collomb » repris par la presse ce 31 octobre est l’occasion d’une véritable manipulation politicienne du débat public sur les élections métropolitaines. Les électeurs vont voter dans 14 circonscriptions, dont 6 lyonnaises, pour élire un conseil de métropole de 150 membres dont (...)

Le Progrès publie un article au titre accrocheur : « Collomb en tête avec 30% des intentions de vote »…. C’est un sondage de l’institut Opinionway qui a interrogé 813 habitants de la métropole. A vrai dire, on n’a pas de détail sur cette enquête, les questions posées, et surtout les résultats par circonscriptions électorales qui sont pourtant essentiels pour estimer la répartition des sièges. Car il ne s’agit pas d’une élection à la proportionnelle sur la métropole. Si Gérard Collomb est bien candidat à la présidence future de la métropole, il ne sera pas élu par les électeurs lors des élections métropolitaines des 15 et 22 mars prochain, mais par le futur conseil de métropole.

L’élection métropolitaine de 2020 est inédite. Pour la première fois, et seulement dans l’agglomération lyonnaise, les électeurs vont voter non seulement pour leur maire, mais aussi, dans un deuxième bureau de vote, pour des candidats au conseil de métropole du Grand Lyon.

Si les annonces de candidatures et les postures sont nombreuses, l’incertitude domine. La majorité actuelle de la métropole est une construction historique au centre, dont Gérard Collomb a réussi a prendre la tête après Raymond Barre, au nom du parti socialiste mais en rassemblant très largement le centre, le centre-droit et même une partie de la droite. Il suffit de se souvenir qu’en 2014, la vague à droite qui a fait perdre au parti socialiste et au parti communiste plusieurs villes de l’agglomération n’a pas eu d’effet sur la majorité métropolitaine.

Mais depuis, la « recomposition politique » impulsée par Macron a fait exploser le parti socialiste dans une gauche émiettée et affaiblie, puis a fait exploser la droite, déjà historiquement menacée par l’extrême-droite mais désormais éclatée en pour ou contre Macron…

Sauf que après une première année arrogante, jupitérienne disent les médias, les difficultés se sont accumulées pour LREM, scandales, gilets jaunes, divisions, et l’approche des élections locales révèle à quel point ce « nouveau monde » ne changeait rien, lutte des places, attentisme, politicailleries.. la gueguerre Collomb-Kimelfeld est illustrative. Et le président a prudemment décidé de reporter la réforme des retraites après les élections…

Cela dit, tout le monde sait que l’élection métropolitaine sera influencée par l’élection municipale. Les citoyens électeurs élisent d’abord un maire, le seul élu qui reste apprécié d’une majorité d’habitants malgré la profondeur de la crise de confiance envers la politique et les institutions.

On peut donc partir de la réalité municipale actuelle pour tenter d’évaluer le potentiel électoral des différentes forces politiques pour l’élection métropolitaine. Un travail qui n’est pas une prévision, mais qui peut éclairer les enjeux de cette élection nouvelle.

J’ai été invité à participer à un débat à la fête de l’humanité sur l’écologie et le capitalisme par le responsable de la revue « progressistes », qui m’avait déja interviewé sur le développement durable à Vénissieux. Ce 14 septembre, le thème était très actuel, l’écologie et le capitalisme, un débat pluraliste avec la dirigeante d’ATTAC, Aurélie Trouvé, défendant les thèses écologiques, Jean-Marc Jancovivi, ingénieur inventeur du « bilan carbone », conférencier et créateur d’un club de réflexion très actif pour une économie décarbonée, et Alain Pagano, chercheur en écologie et conseiller municipal PCF d’Angers.

J’avais préparé quelques notes pour ce débat et j’en ai fait cet article, qui tente de montrer que le débat sur l’écologie est bien un débat politique, qui porte non sur le caractère plus ou moins vert de telle ou telle technique, mais sur la nature du pouvoir et des décisions dans notre société, pour l’intérêt privé ou pour l’intérêt général ? Autrement dit, c’est une question de choix de société.

Il y a longtemps, le dirigeant communiste Maurice thorez disait, il faut être dur avec les dirigeants socialistes qui nous trahissent et tendre la main aux ouvriers socialistes pour faire l’union. Je crois qu’on peut le dire aujourd’hui pour l’écologie. Il faut dénoncer durement les dirigeants EELV prêts à tous les compromis avec la macronie, et il faut unir les revendications sociales et environnementales pour une autre société.

Avant l’été, je vous avais écrit pour demander votre avis sur l’avenir de notre ville, et les nombreuses discussions que j’ai eu depuis me confirme que c’était utile.

Je sais que d’autres, nombreux, se diront « encore une élection, a quoi ça sert ? » La crise de la vie politique est si profonde que certains ne croient plus qu’ils puissent jouer un rôle. Ils ont tort ! Cette élection qui vient est utile, et même importante pour tous les habitants. Regardez comment le « nouveau monde » macroniste s’agite pour savoir comment s’y prendre. Ils ont besoin de communes dociles qui appliquent les réformes du gouvernement contre les services publics, et ne sont pas sûr d’y arriver !

Heureusement, des Vénissians commencent à en parler, notamment après la conférence de presse de Michèle Picard annonçant sa candidature le 5 septembre dernier, entourée d’une cinquantaine de personnalités de la ville.

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