Les violences, les crimes, ça suffit ! Enregistrer au format PDF

Mercredi 29 janvier 2020 — Dernier ajout vendredi 31 janvier 2020

Cet hiver, Vénissieux a connu plusieurs crimes liés aux trafics. Comme tous les habitants, je suis inquiet devant cette dérive qui n’était pas la réalité de nos quartiers jusqu’alors, même si de tels crimes s’étaient déjà produits dans le passé.

Le renforcement des effectifs de police nationale depuis début 2019 a permis de nombreuses arrestations, des saisies de stupéfiants, d’argent, d’armes. Les réseaux de trafics en sont certainement bousculés, et cela demande encore plus de travail de police et de justice, mais il faut aussi des mesures pour faire cesser ces violences.

Comme le demande Michèle Picard, il faut une présence renforcée d’équipages de CRS dans les quartiers pour assurer la sécurité de ceux qui refusent les trafics, qui aident aux enquêtes. Ne faut-il pas un délégué du préfet dédié à cette situation pour renforcer la coordination entre police, justice, douane, prévention et permettre la mise hors d’état de nuire des têtes de réseau ?

Mais la réponse à cette situation ne peut pas être seulement celle de la police.

Les parents doivent s’exprimer et refuser ces trafics. Ne laissez pas vos enfants dans la rue, ne laissez pas vos enfants faire le guetteur dans le quartier. Ils finiront en prison, ou pire !

Les jeunes doivent être nombreux à refuser cette violence de la rue. Le trafic qui se présente comme tranquille et jovial est toujours une exploitation violente des plus faibles, de ceux qui espèrent une chance de sortir de la pauvreté. Faire le guetteur, c’est perdre sa journée au lieu de découvrir des cultures, des sports, des métiers, des techniques. C’est se faire exploiter pour moins qu’un SMIC, et se retrouver mêlé à cette guerre des gangs. Il faut aider chaque jeune à sortir d’urgence de cette guerre des misérables.

Les services de protection de la jeunesse, l’éducation nationale, les structures d’insertion, la métropole de Lyon doivent prendre des mesures exceptionnelles pour offrir à tout jeune qui veut sortir de la violence de la rue une solution, si besoin avec éloignement du quartier, pour lui permettre de construire son indépendance, son projet de vie digne.

Le gouvernement doit mener une véritable bataille de santé publique contre les addictions, plus forte encore que celle contre l’alcoolisme ou le tabagisme, engageant fortement les acteurs de santé et de l’éducation pour faire reculer la consommation, seul moyen de réduire durablement les trafics.

Le refus de la violence et des trafics doit devenir une action collective, citoyenne, publique.

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