Merci à tous,
Nous avons tristement fêté un drôle d’anniversaire avec les émeutes fin juin, celui des 40 ans de la politique de la ville, après les étés chaud des minguettes.
Pourtant, nous allons essayer de montrer qu’elle a réellement transformé de nombreux quartiers, d’abord au plan urbain, avec des restructurations, réhabilitations, on pense à Vénissy ou Amstrong, mais aussi au plan social avec des habitants divers qui sont revenus ou ont découvert les minguettes.
Mais nous allons aussi confirmer que cela n’a pas réduit les inégalités sociales, territoriales, ni les injustices et le sentiment de ségrégation de nombreux habitants.
C’est très difficile de constater à la fois les transformations et le fait que de nombreux quartiers n’ont pas encore été concernés, à la fois les très nombreuses actions culturelles, sociales, sportives, éducatives, d’insertion qui ont bénéficié à des milliers d’habitants et pourtant le constat qu’il y a dans nos quartiers plus de pauvres, de précaires, de chômeurs qu’ailleurs. S’il y a plein de parcours de réussite de jeunes des quartiers, il y a aussi trop de rupture scolaire, trop de filières non choisies, trop de diplômés qui ne trouvent pas d’emploi…
Nous sommes en plein travail pour la redéfinition de ces « contrats de ville » qui organisent la coopération entre l’état, la métropole, la ville, les bailleurs, les associations… Nous savons qu’il faudrait faire beaucoup plus, et que d’abord ce sont toutes les politiques de droit commun qui doivent faire plus, et notamment l’éducation, la police et la justice, la santé… et permettez-moi d’insister, la prévention tant des centaines de jeunes sont en souffrance, bousculées par les violences familiales, sexistes, le harcèlement, les violences de la rue.
Je remercie bien sûr tous les participants qui vont apporter des éclairages complémentaires, mais permettez-moi de remercier particulièrement notre jeune vénissiane, lauréate d’un concours d’éloquence organisé par la ville, et qui a le courage d’avoir accepté de venir parler à cette table ronde.
C’est pour elle, c’est à dire pour notre jeunesse pleine d’énergie, de créativité, de fraternité que la politique de la ville doit se mettre à la hauteur de ce dont ont besoin nos quartiers et c’est le titre de cette table ronde, ce dont ont besoin en urgence les habitants des quartiers populaires, c’est l’égalité et la fraternité, enfin !