La candidature de Michèle Picard a été massivement adoptée par les communistes de la ville (236 pour sur 256 votants)

André Gerin va présenter sa décision dans une conférence de presse ce 5 Mai.

Évidemment, la vie politique ne va pas manquer de tentatives de déstabilisations et ceux qui croyaient que la force communiste Vénissiane se résumait à André Gerin, vont penser que le moment est propice aux manœuvres…

C’est pourquoi je veux dire pourquoi la candidature de Michèle est une chance pour les communistes, et pour la ville, et que nous pouvons créer un évènement le 27 Juin pour le conseil municipal qui va l’élire comme maire entourée d’une équipe déjà au travail.

La situation politique de Vénissieux est celle de tous les pays, et de toute la planète… La crise fait des ravages, envoie chaque jour des dizaines de salariés au chômage, de chômeurs dans la misère, de pauvres dans la survie au milieu d’une société qui continue à étaler ses richesses innombrables…

La vie politique fait semblant de continuer comme avant. Les partis jouent à l’élection européenne, la gauche tentant de faire croire qu’elle peut être une réponse à la violence économique et sociale, alors que l’Union Européenne est au cœur de cette violence, en est un des outils les plus agressifs contre le monde du travail !

Les médias nous présentent les syndicats comme un recours contre les réactions désespérés de travailleurs qui ne voient plus d’autres issues que des formes d’actions que certains qualifient de violence, mais qui traduisent surtout une colère plein de désarroi, une difficulté à s’organiser pour résister et en même temps, le sentiment que la résistance est nécessaire, que la situation n’est pas acceptable !

Le gouvernement louvoie entre journée de manifestation, manipulations des négociations dans quelques conflits médiatisés, et une répression systématique et organisée partout pour tenter de faire taire toute résistance prolongée…

Dans ce contexte, le changement de maire ne peut pas être une simple formalité pour continuer un travail évidemment très positif, un bilan que la droite a bien du mal à contester localement. Si Vénissieux a des atouts, une politique de solidarité notamment qui lui permet de faire le lien entre lutte contre les expulsions et action sociale pour éviter ces expulsions, entre lutte contre les licenciements, et action économique pour le développement industriel… Vénissieux cumule aussi toutes les injustices de cette société. Elle est un miroir de la réalité de la France, bien loin des images d’Epinal dont nous abreuve les médias. Et personne ne sait ce que donnera une telle violence sociale.

Le peuple de France a surpris en 2005 par son vote NON au référendum. IL a surpris en 2002 par son refus catégorique de Le Pen au deuxième tour des présidentielles. Il surprend en 2009 en rejetant profondément ce que Sarkozy représente, cette classe sociale qui se gave en pleine crise, ce bling bling que Sarkozy pensait avoir imposé comme marque de sa puissance, et qui est désormais l’image de son origine, bourgeoise, antipopulaire, pétainiste !

Personne ne peut prédire ce qui se passera dans les années prochaines. La soumission peut continuer malgré quelques révoltes locales, les magouilles gauchistes ou communautaristes peuvent diviser un peuple qui se cherche, les institutions peuvent se révéler suffisamment fortes pour s’imposer, s’allier quelques couches sociales, continuer à détruire ce qui a fait la France républicaine…

Mais rien n’est écrit et c’est l’inverse qui peut se produire, comme l’écrive ceux qui parlent d’une France prérévolutionnaire.

Dans ce contexte, ce qui devient urgent pour Vénissieux comme pour la France, c’est la reconstruction d’organisations populaires, capable de porter localement et nationalement les résistances, c’est le lien entre action militante et action municipale, entre le maire et les habitants. C’est pourquoi je croie que la candidature des communistes pour succéder à André Gerin doit d’abord être une candidature au service du mouvement populaire.

Bien sûr, le maire est le premier responsable de la ville, et les dossiers municipaux, le projet de ville, l’action pour continuer le « bond en avant » de 2001 à 2008, tout cela est nécessaire. Mais ce que représentait André Gerin comme force politique pour les habitants, comme repère dans le refus de la violence, des inégalités, comme référence face à Sarkozy et aux élites politiques, c’est cela qui est le plus important et qui doit être construit avec un nouveau maire. Et tout le monde sent bien que ce ne peut être fait de la même manière que ce qu’andré a construit depuis 24 ans !

Cela nécessite un effort collectif, des évènements politiques Vénissians aussi forts que la marche de 1983, la bataille pour le métro, l’action contre les explusions…

Michèle Picard a montré notamment dans l’action de solidarité avec les grévistes de Saint-jean Industrie qu’elle pouvait être porteuse de cette bataille populaire et politique. Si bien sûr les communistes ont beaucoup discuté pour se décider, si bien sûr la candidature de Yolande Peytavin, première adjointe paraissait plus naturelle à certains, si d’autres propositions ont été faites par quelques uns , la discussion a permis a une très grande majorité de se rassembler autour de la proposition

  • parce qu’elle représente une nouvelle génération, que ce sera une maire jeune dans une ville jeune, s’appuyant sur une équipe expérimentée, mais porteuse déjà du futur de la ville
  • parce qu’elle peut porter la continuité avec André Gerin, ayant été députée suppléante deux fois, étant aussi depuis un an adjointe sur une question essentielle de la majorité municipale, la lutte contre la grande pauvreté,
  • parce qu’elle peut aussi porter une nouveauté, un regard différent, une opportunité d’apporter de nouvelles manières de faire, d’enrichir ainsi l’équipe de direction de la ville.
  • parce qu’elle permet aux communistes d’affirmer qu’ils ont la force nécessaire pour faire un choix de long terme, malgré les incertitudes politiques nationales, y compris pour le PCF. A Vénissieux, les communistes ont de la ressource !
  • parce que si elle est une surprise pour certains commentateurs, ce n’est pas plus mal… Il leur faudra chercher des arguments !

Alors, allons-y ensemble avec la nouvelle organisation des élus communistes, André comme député en première ligne pour l’emploi, pour le parti communiste au plan national, avec Yolande comme première adjointe, en première ligne dans l’agglomération lyonnaise et les projets de ville, avec Michèle comme maire en première ligne avec les Vénissians pour aider à la résistance populaire, au rassemblement de toutes les couches sociales de la ville…

Voir en ligne : Michèle Picard proposée au vote des communistes

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