Ana Maria Primavesi est un ingénieure agronome, née en 1920 en Autriche, qui connaitra les camps nazis, et est décédée en 2020, à près de 100 ans. Elle a vécu une très grande partie de sa vie au Brésil où elle a été enseignante à l’université fédérale de Santa Maria. Elle est notamment reconnue pour son travail sur les pratiques de l’agroécologie, dans une approche scientifique de l’écologie et de son rôle dans la production agricole. A contre-courant des modèles d’agriculture productiviste, elle a travaillé à une vision où l’agriculteur ne prétend pas dominer la nature ou l’exploiter sans limite, mais au contraire apprend à mieux l’utiliser, à travailler avec, et non contre. La place de la biodiversité, notamment dans le sol joue un rôle prépondérant dans son modèle. Elle a cherché une agriculture qui enrichisse les sols au lieu des les appauvrir, quand toute l’agriculture industrielle considèrait le sol comme un actif financier sans autre valeur que la production qu’il permet à coups d’intrants, engrais, herbicides, pesticides… son crédo, faire en sorte qu’après la production, l’agriculteur laisse un sol plus riche qu’avant d’avoir produit.
Elle a développé cette pratique en lien avec les mouvements d’agriculteurs du brésil, dont le célèbre mouvement des sans terre du Brésil, et c’est lors d’une rencontre avec une délégation de ce mouvement venus visiter la ville de Vénissieux et notamment le projet plateau fertile que nous avons découvert cette biologiste du sol.
Le maire vous demande donc de dénommer le nouveau parc qui relie les quartiers du plateau au centre ville « Ana Maria PRIMAVESI ».
Une inauguration officielle aura lieu avant l’été.