Conseil municipal du 5 Février 2024

de la dérive politique des oppositions municipales Enregistrer au format PDF

Mercredi 7 février 2024

Après ce conseil du 5 février, il faut attirer l’attention des Vénissians sur le délitement des oppositions municipales. Les militants préoccupés par la situation sociale difficile, les risques de guerre, le risque climatique constatent l’apparente insouciance des dirigeants du monde repus d’un jeu médiatique mensonger, tout en préparant partout la guerre. J’avais évoqué le 20 janvier ce qu’on peut appeler une trumpisation des droites françaises, cette dérive de la démocratie libérale qui se disait un modèle et qui se révèle de plus en plus aux yeux du monde une farce mensongère, violente et inégale, donnant de plus en plus de places aux idées d’extrême-droite, racistes, valorisant l’individu en guerre contre tous et insultant la solidarité et la fraternité.

Mais ce conseil confirme aussi que nous connaissons à notre échelle vénissiane la même dérive.

D’abord, les groupes politiques d’opposition qui étaient le résultat des dernières élections municipales n’existent plus. Le groupe de la droite de Christophe Girard a vu 3 départs sur 4, et est éclaté en deux groupes de deux. Le groupe macroniste de Yves Blein a vu partir 6 de ses 9 membres élus, et a éclaté en 5 groupes, avec plus de la moitié absents à toutes les séances !

On peut entendre certains connus d’un microcosme suiveur de réseaux sociaux par leurs tentatives de perturber le fonctionnement de notre démocratie locale avec la multiplication de signalements au procureur, de plaintes diverses. Il y a des élus qui n’ont sans doute jamais lu un seul rapport de notre conseil, n’ont jamais posé aucune question pour s’informer sur un dossier, et ainsi pouvoir prendre position, en accord ou en opposition. Leur seule activité est la publication de mensonges, de plaisanteries douteuses, souvent vulgaires, d’attaques juridico-médiatiques calomnieuses et de chercher comment créer une polémique qui sortirait de leur petit réseau.

Les attaques contre le journal Expressions qui se succèdent depuis des années, sont typiques. Ce journal est lu par des milliers de Vénissians qui sont heureux de le recevoir tellement c’est le seul moyen d’information locale. Pour les résultats sportifs, la vie associative, culturelle, pour l’histoire et la géographie de Vénissieux, pour connaitre les réussites de Vénissians, le journal expressions est indispensable. Pourquoi veulent-ils le mettre en cause ? Certains osent même demander comment on pourra financer le journal sans la subvention municipale. Mais tout le monde a bien compris que c’est impossible, aucun acteur privé ne viendra financer le journal qui d’ailleurs ne serait plus celui de tous les Vénissians. On peut comprendre que l’opposition attaque la majorité, mais en prenant le risque de faire disparaitre ce journal local ? Ce n’est pas acceptable !

En tout cas, c’était le seul sujet des élus d’oppositions au conseil municipal de ce 5 février sur le rapport de la chambre régionale des comptes, un organisme de contrôle du fonctionnement des communes et dont les 10 recommandations ne concernaient pourtant pas expressions. En fait, ils sont encore une fois déçus. La chambre régionale avait fait des recommandations, et cette délibération montre que la ville les met en œuvre sans difficulté et rapidement.

Alors, pouvons-nous mettre enfin de coté cette guérilla populiste et avoir un débat démocratique sérieux ? Pouvons-nous espérer que la presse cesse de considérer les réseaux sociaux et les médias qui y sont liés comme une source d’information sérieuse valant l’agence France Presse ?

Prenons un exemple concret. Mr Arnould, vous participez à notre conseil, vous intervenez en opposition ce qui fait partie du débat démocratique. Mais quand vous parlez de difficultés de chauffage d’habitants, prenez-vous le temps de contacter le bailleur ? le gestionnaire du réseau de chaleur ? ou une association spécialisée connaissant le sujet comme Soliha ou l’Alec ? En vous limitant à dénoncer, vous ne faites que traiter en coupables les techniciens, agents, gestionnaires qui font fonctionner le chauffage ! Ce ne sont pourtant pas vos ennemis politiques ! Si vous voulez critiquer la politique énergétique de la ville et de la métropole, alors il faut prendre connaissance des dossiers, et prendre parti sur les décisions prises !

Par exemple, il y a une règle que certains habitants refusent, la température de consigne de 19°C, vous avez le droit de défendre une température de consigne plus élevée, ou de demander la suppression du réduit de nuit à 17°C ( car contrairement à une fausse rumeur, le chauffage n’est pas coupé la nuit !), mais il ne faut pas oublier de dire à tous que 1°C de plus, c’est 7% de plus sur la facture. Personnellement, je suis hésitant, car il est vrai que assis chez soi à 19°C, on a souvent froid, et que cela conduit beaucoup à rajouter un radiateur, donc une dépense… Mais on peut aussi mettre un pull. Comme je crois que c’est aux habitants de décider, la SACOVIV a organisé une consultation l’an dernier en début de saison de chauffe. La moitié des locataires de Barel ont participé et leur avis était très majoritaire, rester à 19°C pour ne pas devoir payer plus, alors que les factures avaient déja augmenté avec le gaz… Que proposez-vous ?

Voila un débat politique sur lequel je ne sais pas si nous pouvons être d’accord ou pas, mais en tout un cas un vrai débat utile que les citoyens doivent trancher. Quelle politique de réhabilitation thermique pour que ce ne soit pas le locataire qui paie ? Quelle politique d’adaptation au changement climatique pour garantir le confort thermique a prix acceptable pour tous ?

Oui, le pluralisme politique et le débat politique sont essentiels à la vie démocratique et citoyenne. Mais les dérives de la vie politique occidentale se ressentent à tous les niveaux, mondial, national ou local. Et quand un élu remplaçant de la liste de Blein annonce avec un élu remplaçant de la liste de Girard que ce qui les unit, c’est qu’ils détestent les communistes, tout est dit, il ne reste plus qu’à associer l’extrême-droite qui attend, et la voie au fascisme est ouverte.

Nous devons réinventer une démocratique populaire !

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