CES 2019 : Overdose de French Tech à Las Vegas

D’une taille disproportionnée, la délégation française envoyée cette année au CES brouille le message que l’Hexagone souhaite envoyer à la communauté tech mondiale.

Comment la France fait-elle pour envoyer davantage de start-up qu’un pays qui en compte bien plus qu’elle ? Elle subventionne et ratisse large. Car en plus des 26 start-up sélectionnées par Business France, les régions françaises ont invité à leurs frais 160 autres entreprises, elles-aussi rangées sous la bannière French Tech. Avec, au vu de certains choix, peu de regard pour la qualité, mais plutôt une volonté de dépenser tout leur budget pour soutenir des acteurs de leur territoire, quels qu’ils soient. En ajoutant d’autres organismes financés par des capitaux publics, près de 75% des start-up françaises présentes cette année au CES le sont grâce à des fonds publics. Pour compléter le tableau, n’oublions pas le secteur privé et ses grands groupes. Certains d’entre eux, à défaut d’avoir des innovations à proposer eux-mêmes, s’entourent de start-up (avec lesquelles ils ne travaillent parfois même pas), afin de s’offrir un verni "tech".

Dommage pour les véritables pépites françaises de la délégation qui, diluées par la médiocrité de certains de leurs pairs, perdent en visibilité auprès de clients et investisseurs potentiels. A vouloir voir trop grand, la France brouille le message qu’elle souhaite adresser à l’écosystème tech mondial. Pas sûr que le visiteur étranger de passage sur les travées françaises en ressorte avec un souvenir impérissable.

Voir en ligne : lu sur le journal du net...

Carte de VénissieuxLes lieux de rencontres et visites sont marqués par une épingle pointant directement sur le compte-rendu... il est possible de déplacer la carte, de (de)zoomer...