Les Français découvrent, certains désabusés, d’autres étonnés quand même, la réalité de la "recomposition politique" issue des dernières présidentielles. J’avais bien raison de titrer en mai dernier "tout change pour que rien ne change", car ce nouveau "mouvement" en marche qui ne serait pas un parti se révèle en pratique le pire des partis dirigés par des professionnels de la vie institutionnelle...

On nous avait promis du nouveau, de nouvelles pratiques après avoir "dégagé" les professionnels de la politique, mais les pratiques de LREM sont encore moins démocratiques que celles du mouvement UMP créé par Sarkozy il y a 10 ans...

Les statuts de LREM ont été voté cet été par 70 000 adhérents sur les 500 000 annoncés... et il est révélateur de voir comment ce parti va être dirigé... les trois quart des membres de la direction nationale sont désignés d’office ; élus, dirigeants historiques... et seulement un quart représentent les adhérents. Et ils ne sont pas élus mais "tirés au sort" ! La démocratie "en marche" se limite donc au "sort"... Pas de débat sur le contenu, pas de choix, pas de vote...

Vive la marche à reculons ! A quand le droit divin ?