JH et les médias...
Jacques Higelin, ce grand poète chanteur, nous a quitté le 6 avril, quelques mois après un autre "JH" plus connu, Johnny... Comme beaucoup, j’aimais bien Johnny. Cet idole des jeunes devenu héros populaire méritait un hommage national, même si très vite, je me suis dit qu’on en faisait trop... enfin, que les médias en faisaient trop !
Et puis jacquou pars, celui qui mettait de la poésie, de l’enfance dans un rock personnel, énergique, festif... et rien, pas une émission dans une grande chaine, sauf une reprise d’une émission (par ailleurs excellente) faite par Sandrine Bonnaire... C’est le grand écart... Certes, en terme de ventes, Higelin était très loin de Halliday... mais ce grand poète n’aura-t-il pas dans l’histoire de la chanson la place de Trenet ?
Bien sûr, aucun amoureux de Higelin ne demandait de faire dans le style et le volume de la célébration nationale de Johnny, mais simplement de donner une place à cette musique qui nous fait chanter par milliers...
Mais les télés sont "formatées"... elles reprennent sur ce sujet comme sur tous les autres la pensée dominante... Macron a failli bénir le cercueil de Johnny, il n’a eu qu’un communiqué pour Jacquou... et les grands télés en sont restées à leurs unes standardisées... pas assez de place pour un poète !
Alors pour continuer à vivre et à chanter avec lui, un de ses plus beaux textes...
Le berceau de la vieVingt-quatre heures sur vingt-quatreTournent les machinesQui s’encrassent et se détraquentSe calaminentEt souvent tombent en panneVingt-quatre heures sur vingt-quatreMon cœur batMon cœur batEt quand il tombera en panneSurtout ne t’inquiète pasCar le tien continuera de battreComme le cœur de mes frèresD’amour et de colèreA travers le mienO bébéLa mort est toujours procheLa mort est toujours làJ’ai l’cerveau qui résonneComme une vieille cloche féléebaby bébéLa mort est toujours procheLa mort est toujours làJ’comprends pas c’qu’on m’reprocheNi qui je suis ni c’que j’fous làMais bébé la mortla mort est le berceau de la vielaisse moi te rouler une galocheà la santé de l’amour fouPour compenser toutes ces talochesQue la vie a filéA mon papaGarde le feeling au bout des doigtsAu bout des seinsAu creux des hanchesEt laisse le monter sur mes planchesSurtout ne le retiens pasLoin des nostalgies résignéesFais voir ta grâce et ta beautéDignes et joliesDignes et joliesS’éclater sur le bois de mes planchesFrapper du pied claquer de doigtsChanter la folie la jouissanceL’amour de la vieDigne et jolieJusqu’à c’que mon cœur flancheOh bébéla mort est toujours procheBébé babyLa mort est le berceau de la vie
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