Lors du conseil municipal du 26 Juin, Mr Ben Khelifa a cru bon de mettre en cause la légitimité du maire de Vénissieux à propos du résultat des législatives. Bien sûr, il n’a pas évoqué le sort des 101 députés socialistes sortants battus dès le premier tour, ni les situations des maires socialistes de la métropole qui n’ont pas rejoint le président Macron et dont le parti est marginalisé dans leur ville... Mais ce n’est pas pour cela que son intervention est un véritable mensonge politique, révélateur de ce qu’il est devenu, un politicien rompu aux arguties médiatiques et incapable de parler de la réalité.

Car s’il est vrai que la gauche de combat que Michèle Picard porte comme maire de Vénissieux, et qui était largement en tête aux élections présidentielles à Vénissieux, a été divisée aux législatives, il est tout aussi vrai que, bien que divisée, c’est la seule force politique qui progresse à Vénissieux entre 2012 à 2017.

L’extrême-droite perd 1000 voix [1], la droite perd plus de 1300 voix [2], le total PS + en marche perd aussi plus de 1300 voix [3] et Yves Blein sur son nom changeant d’étiquette perd personnellement aussi plus de 1300 voix [4]

Par contre, le total PCF+France insoumise progresse de près de 500 voix sur 2012 [5] malgré une abstention beaucoup plus forte.

Dans ce contexte, le résultat de Michèle Picard est décevant pour ses soutiens, mais est l’effet de décisions nationales qui n’ont rien à voir avec les réalités politiques locales puisque la majorité des collectifs insoumis avaient décidé de la soutenir, ni avec son travail de maire puisque ceux qui à Paris ont décidé de la division ne le connaisse même pas.

La seule vérité dans ce résultat, c’est l’abstention massive, progressant de près de 4500 abstentionnistes [6], record s’approchant de 70% et qui fait que le député est élu avec 10% des inscrits au premier tour. C’est ce qui devrait préoccuper Mr Ben Khelifa s’il s’intéressait à la vie démocratique, à la mobilisation populaire pour défendre ses droits, pour la solidarité et le service public. Ce n’est pas le cas et sa laborieuse provocation politicienne ratée le confirme, il n’est plus qu’un politicien cherchant sa place au soleil du pouvoir en vogue et furieux de ne pas la trouver.

Ce qui est illégitime, c’est un système politique qui ne donne pas de place au peuple, aux habitants, au salariés, ce sont ces partis politiques qui, comme Mr Blein et Mr Ben Khelifa, changent de nom pour faire oublier leur bilan et pour faire croire au nouveau.

Ce qui est illégitime, ce sont les inégalités, la précarité, la pauvreté qui sont le vrai résultat des politiques conduites par les gouvernements de droite et de gauche qui se retrouvent derrière Macron, avec Mrs Ben Khelifa et Blein.

Comme tout les militants, je suis très conscient de la fragilité des rapports de force, de la fracture politique qui déchire la France, mais je fais confiance à l’action sociale, à l’effort militant, au rassemblement pour unir le peuple. Il n’y a pas d’autre voix pour réouvrir l’espoir pour un monde meilleur.