Lyon Parilly Factories, la machine marketing métropolitaine a encore frappé. Après le "campus industriel" et sa "ruche", deux nouveaux "noms" sont lancés avec "Usin Lyon Parilly", le site de l’ancienne usine Bosch, devenu le coeur d’une sorte de "vallée de l’industrie" de Lyon 8eme à Saint-Priest dénommée donc "Lyon Parilly Factories".

Derrière ces dénominations reviennent sans cesse les obsessions des spécialistes de la communication qui croient faire du "naming". D’abord l’anglicisme, ces experts ont tellement honte de cette France que chante Ferrat qu’ils ont besoin de tout angliciser pour se convaincre qu’ils sont dans le monde actuel, qu’ils ont une audience mondiale, qu’ils sont modernes. Ni les chinois, ni les allemands, qui sont pourtant beaucoup plus mondialisés que nous, n’ont cette soumission linguistique à la domination US...

Ensuite, la négation des histoires locales et notamment des communes. Michèle Picard avait du intervenir en conseil de métropole pour dénoncer les noms des "portes" du périphérique que les communicants métropolitains avaient inventés, supprimant toute référence aux communes en dehors de Lyon. Devant le tollé, le président avait du rétropédaler.

Pour ce site industriel Vénissian, Michèle Picard est de nouveau intervenu en séance, mais cela ne concerne finalement que Vénissieux, et le président Kimelfeld s’est permis avec un grand dédain de mentir en public, faisant croire que "Parilly" serait plus facile à repérer que Vénissieux, parce qu’il y avait la station de métro Parilly, comme s’il n’y avait pas aussi la station "Gare de Vénissieux", comme si son opération de communication qui fait croire à une vaste zone industrielle de Lyon à Saint-Priest pouvait raisonnablement s’appeler "Parilly".

Il prendra la précaution de dire qu’il n’y est pour rien, ce qui pourrait faire rire si ce n’était pas une insulte à l’intelligence des Vénissians qui se sont toujours demandé pourquoi le parc de "Bron Parilly" ne se dénommait pas "Bron-Vénissieux-Parilly" puisque Vénissieux en représente la plus grosse part. Mais ils ont bien compris qu’un jour, la métropole le renommera "LyonParilly", son fondateur Gérard Collomb ayant dit "un jour, on appellera le Grand Lyon, Lyon, tout simplement", autrement dit, on peut oublier les noms des communes !

Le pire, c’est que tout le monde sait que la ville de Lyon a chassé pratiquement toutes ses industries manufacturières du 7eme, du 8eme, du 3eme, et le président Kimelfeld le sait très bien puisque de nombreuses opérations immobilières ont eu lieu sur d’anciennes friches industrielles un peu partout dans Lyon. Tout le monde voit bien que l’industrie continue de reculer en France, à l’image de ce groupe Bosch qui investit partout dans le monde et désinvestit en France et... à Vénissieux, pardon, à Lyon Parilly !

Cette dénomination clairement tournée contre Vénissieux est un scandale et une insulte. Il faut espérer que les industriels eux-mêmes jettent cette dénomination dans les poubelles de l’histoire des opérations de communication.