Que faire dans une telle crise politique ?
L’affaire Cahuzac a peut-être fait déborder le vase.
Depuis des décennies, tous les gouvernements, de gauche comme de droite, ont mis en œuvre des politiques de rigueur, de dérégulation, de privatisations, de suppression d’emplois publics, de lits d’hôpitaux, de bureaux de postes, de déremboursements de médicaments...
Devant les scandales répétés des affaires financières, des corruptions, financement illégal, prise d’intérêt, fraude fiscale... tous les gouvernements ont dit agir avec détermination, des lois ont théoriquement renforcé les contrôles... et pourtant tout continue, avec ou sans "changement"...
Et plus la pauvreté et la précarité se développe, plus la richesse s’étale de partout, jusqu’à cette grande fortune mondiale, Warren Buffet, qui affirme "la guerre de classe existe, c’est nous les riches qui la menons, et nous sommes en train de la gagner".
Et on apprend que Cahuzac a été protégé par un ministre de Zarkozy, et aidé à l’origine par un financier du FN...
Personne ne sait si l’actualité médiatique, cette habitude d’oublier rapidement ce qui avait ému la veille, fera son effet, et si l’affaire retombera dans l’oubli. Mais elle aura ajouté encore une couche de méfiance envers les institutions, le principe même de l’élection, les partis politiques...
Il n’y a pas de réponse facile, mais j’ai pour ma parti une certitude. Les dominants de notre société continueront à tricher, mentir, spéculer... tant que les dominés ne se montreront pas plus méchants, tant que des millions de Français, sous une forme ou sous une autre, ne sortiront pas de leur quotidien pour dire "Stop, ça suffit"... Que ce soit des marches blanches à la belge, des manifestations populaires à la vénézuelienne, des révolutions à la tunisienne, ou même des irruptions politiques à la Beppe Grillo, il faut un mouvement populaire de l’ampleur de Mai 68 pour bousculer enfin toute cette technocratie qui déroule toujours les mêmes réformes, les mêmes décisions, avec les mêmes conséquences sur notre vie concrète...
Ce sera sans doute une des caractéristiques fortes des élections de 2014, le poids de cette véritable fracture politique qui s’élargit à grande vitesse en ce moment. A Vénissieux, je suis sûr que des centaines d’habitants en ont marre et peuvent s’engager pour construire une réponse collective, citoyenne, populaire, centrée sur la solidarité, retrouvant et prolongeant l’histoire rebelle de la ville, loin des péripéties politiciennes. Et je sais que les communistes leur feront toute la place nécessaire pour un large rassemblement des Vénissians...
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