le problème, c’est l’industrie ?
j’ai été intrigué par un titre en une dans une revue "sortir de la bio industrielle"... La une renvoie à un éditorial titré "du bio en batterie ? ". Il soutient des riverains qui s’opposent à un projet d’élevage bio de volailles dans leur village (Nérac). L’argumentaire est intéressant et pose question. Quel est le problème posé par l’élevage industriel ? Les conséquences sur l’environnement avec les lisiers polluant l’eau comme dans l’élevage de porc industriel ? La mauvaise qualité des produits livrés à la consommation, et les risques sanitaires liés aux adjuvants utilisés pour accélérer la croissance des animaux ?
Mais alors, si on fait une unité de production industrielle qui respecte l’environnement, qui contrôle strictement les "intrants" de la production, qui se fixe des objectifs controlés de qualité des produits... faut-il la refuser ?
Sans doute les riverains sont comme tout propriétaire devant un projet de construction dans le voisinage... cherchant à préserver leur tranquillité. Mais n’est-il pas positif d’augmenter fortement la production agricole bio ?
L’article donne des éléments critiques qui peuvent être utiles dans le dialogue avec les responsables du projet, mais base au fonds son soutien aux riverains sur une idée qui n’est plus du tout environnementale, mais totalement sociale... L’industrie est mauvaise par principe, alors que l’artisanat est bon par principe...
Je pense que le projet de société correspondant doit être dénoncé clairement, car il implique le maintien d’une société profondément inégale, préservant pour un temps la qualité de vie d’une faible part de la population pendant que la majorité, notamment dans les quartiers populaires, resterait soumise à une industrie de bas de gamme, à la pollution, aux risques sanitaires...
L’avenir de l’environnement ne peut être dans l’illusion du village autonome, mais bien dans l’invention d’une ville environnementale, industrielle et solidaire...
L’industrie, c’est l’approche collective des problèmes à l’échelle où ils se posent, c’est à dire à grande échelle. C’est un progrès de l’humanité... qui nécessite un progrès similaire du politique, sortant enfin du politicien des pouvoirs et des médias pour devenir le bien commun de la citoyenneté... Le problème de l’industrie, ce n’est pas de la fermer, mais d’en faire un bien commun !
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