Quand on parle d’énergies, il y a bien sûr des intérêts économiques énormes en jeu, et cela conduit à une grande difficulté pour avoir des informations fiables et vérifiées... Car la "communication" est l’outil des rapports de forces économiques plutôt que l’outil de la vulgarisation des connaissances

Ainsi du cas de l’île d’El Hierro, dans les Canaries, l’île 100% renouvelable (éolien) selon les médias, conduisant une ministre de l’environnement enthousiaste, Ségolène Royal, au nom du Syndicat des Energies Renouvelables, à récompenser le projet en 2014.

Mais cette annonce reposait sur deux heures de fonctionnement le 9 Aout.... la mise en exploitation a pris du retard, et le système est en fonctionnement depuis juin 2015...Le bilan des six premiers mois est le suivant :
 pour les trois mois les plus ventés de fin juin à fin septembre, la contribution renouvelable a été inférieure à 42 %.
 Sur le semestre, c’est seulement 30 % de couverture renouvelable.
 et pendant 13 % du temps, la consommation électrique a dû être intégralement assurée par la centrale diesel.
 compte tenu de ces données, l’installation ne peut dépasser 46,3 % de production ENR

Résultat économique :
 un prix du MWh 2015 quatre fois le prix de la centrale diesel...
 le coût du CO2 évité de plus de 1000 €/tonne
 un investissement massif subventionné à 43%

Au total, il faut installer 34MW de puissance totale alors que les besoins sont de moins de 8MW... Autrement dit, il faut investir 4 fois plus, avec 1/3 d’éolien, 1/3 de stockage hydraulique, et 1/3 de diesel...

Madame Ségolène Royal va-t-elle reparler du prix du 100% ENR ?