Les élus communistes de la métropole de Lyon se sont abstenus sur le projet de plan de mobilité métropolitaine (PDM). Car si la majorité métropolitaine a mené une politique affirmée depuis 2020, avec le doublement de l’investissement du SYTRAL la tarification sociale qui permet par exemple à près de 10 000 Vénissians d’utiliser les transports en commun gratuitement ou pour 10€ par mois, comme avec un vrai « changement de braquet » pour la politique vélo, le projet de « PDM » pour 2035 reste enfermé dans les contraintes économiques et institutionnelles qui ne permettent pas de construire un vrai droit à la mobilité décarbonée, propre, pour tous dans tous les territoires. Il y a plusieurs obstacles à lever que ce projet ne met pas en avant :

• la nécessaire augmentation du versement transport des entreprises et plus généralement de la contribution des grandes entreprises qui bénéficient des transports publics, comme les centres commerciaux
• un vrai engagement de l’état pour la deuxième région de France, autant pour le rail avec la désaturation du nœud ferroviaire lyonnais, la réalisation complète du contournement fret, et le développement d’un véritable RER métropolitain
• la sortie du blocage ancien avec la région qui a la compétence d’organisation du rail régional, et donc est un acteur incontournable du RER métropolitain
• et enfin, le plus visible pour les habitants, l’ambition de la part modale des transports en commun qui reste bien trop limitée dans ce projet, car tenant compte des contraintes financières, mais restant au mieux dans la tendance lancée à l’époque de Gérard Collomb et du plan de déplacement urbain de 2018…

C’est pourquoi les communistes veulent aider au débat sur ce plan de mobilité, autant sur le financement que sur l’ambition de réalisation de nouvelles lignes de métro et tram, que sur la relation aux usagers et la qualité de service que sur la tarification et l’extension de la gratuité.