Quand France TV nous a demandé une rencontre pour un documentaire sur le relogement urbain aux minguettes, j’ai été bien sûr disponible pour expliquer ce qui se faisait, et en même temps inquiet tant nos médias nous habituent à une image des villes populaires toujours négative, souvent voyeuriste, favorisant les discours de victimisation qui ne respectent pas les habitants.
Mais j’ai bien sûr organisé la visite des sites du renouvellement urbain des minguettes par la journaliste et son équipe, en relation avec mes connaissances, de locataire comme Nadia Benachour, d’acteurs comme le responsable de Action Foncière Logement…
C’était une découverte pour moi et je peux remercier l’équipe, on sent qu’il y a un métier dans le choix et la manière d’organiser des scènes, des situations. Bien sûr un peu frustrant, le temps est court et on aurait pu voir beaucoup d’autres choses et faire plus de rencontres ! Mais à la fin, j’attendais avec intérêt le résultat…
Et franchement, un grand merci, tellement ce petit film de 4 minutes fera plaisir à tous ceux qui aiment ces quartiers, qui savent l’importance de la rénovation urbaine, du relogement. Pas parce qu’il enjolive les choses, au contraire, mais parcequ’il donne la parole à une diversité de situations, locataire relogée, nouvel habitante, professionnel de l’immobilier, et donc.. élu.
Je suis fier d’avoir contribué à donner une image positive du quartier ou j’habite, ces quartiers des minguettes qui sont si souvent caricaturés, stigmatisés, à permettre ce documentaire qui nous dit qu’on peut les faire évoluer, mieux loger ses habitants et permettre à d’autres de s’y installer..
Vive les minguettes ! les lecteurs de mon blog savent que d’ici, quand on habite en hauteur, avec un peu de chance, on peut boire son café du matin en observant le lever du soleil derrière le mont blanc, lors des équinoxes d’automne et de printemps, un privilège pour un quartier populaire !
Certains quartiers tentent de se réinventer, comme les Minguettes, près de Lyon (Rhône). Des tours emblématiques des années 60 et 70 y ont mal vieilli. Elles sont abattues.
Au sud de Lyon (Rhône), à Vénissieux(Nouvelle fenêtre) la forêt d’immeubles des Minguettes, sortie de terre dans les années 60 et 70, est l’image emblématique d’un quartier pauvre, régulièrement soumis à des violences urbaines. Mais cette image est en train de changer. Dans quelques mois, la tour 71 sera détruite. Nadia Benachour en était la dernière habitante. Elle était confrontée, comme ses voisins, au trafic de drogue au pied de l’immeuble vieillissant. “C’était un peu compliqué, les ascenseurs étaient tout le temps en panne. C’était très dur de vivre ici. On nous a mis plusieurs fois le feu dans la tour”, s’est-elle rappelée.
Une trentaine de bâtiments détruits
Détruire les tours pour changer le quartier, cette idée est vieille de 40 ans sur le plateau des Minguettes. Une trentaine de bâtiments ont déjà été détruits. Les trois quarts de leurs occupants ont déjà quitté le quartier. Nadia Benachour s’est installée avec sa famille à 100 mètres du quartier, loin des dealers.
Retrouvez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus