5e semaine de la propreté 2013

Marché, Véhicules, messagers, conseil citoyen Enregistrer au format PDF

Mardi 4 juin 2013

Une journée marquée bien sûr par le marché des Minguettes, un des sujets récurrents de la semaine, et le conseil citoyen le soir pour mettre en valeur tous les acteurs de la propreté… Avec la présentation des véhicules du Grand Lyon, une journée qui souligne l’importance du Grand Lyon dans cet enjeu de la propreté qui dépend beaucoup de la gestion des déchets et du service public.

Le matin donc, nouvelle action de sensibilisation sur le marché des Minguettes. Comme dans le centre, distribution de prospectus aux forains mais en plus, inauguration de panneaux d’informations pour les clients, posés à chaque entrée du marché et vers les toilettes au cœur de la place.

Là aussi, de très nombreux forains connaissent le règlement et le principe du « 0 déchets au sol pendant le marché ». Certains sont très bien organisés avec des sacs installés au milieu de leur bancs, certains même avec des sacs en toile de jute très solide… Bien sur, ce n’est pas le cas de tous, et on sent bien que l’urgence reste la vente et la surveillance des clients, mais aux dires de tous ceux qui travaillent sur le marché, placiers, service environnement, police municipale, régie de quartier, agents du prestataire de nettoiement Pizzorno, les choses s’améliorent doucement. Sauf que deux problèmes persistent et font qu’au total, les riverains ne voient pas la différence.

  • D’abord une minorité de forains ne jouent pas le jeu, notamment du coté des « voyageurs », ceux qui ne sont pas abonnés au marché, et qui changent très souvent. J’ai pu ainsi dire sans équivoque à trois d’entre eux qu’ils ne respectaient pas le règlement et était donc susceptible d’être sanctionné.
  • Ensuite, la fin de marché est très mouvementée avec les « glaneurs » qui fouillent les stands, ouvrent les sacs… et répandent souvent ce qui a été rangé par les forains qui jouent le jeu…

La discussion avec les voyageurs confirment aussi l’impact négatif du marché parallèle, pour lequel le maire insiste pour obtenir une présence permanente de forces de police sans laquelle ce marché continue de prospérer. Or, de plus en plus, ce marché sauvage est le fait de semi-professionnels, qui tentent de revendre ce qu’ils ont récupéré sur d’autres marchés, circuits de collecte et même associations de solidarité. Résultat aux dires des forains « voyageurs », quand le marché sauvage est installé, ils perdent la moitié de leurs clients… Au début, c’est un marché de la misère, où des pauvres tentent de faire quelques sous en vendant à d’autres pauvres des produits invendables ailleurs, et petit à petit si on le laisse se développer, c’est un marché illégal ou des affairistes, trafiquants et petits voleurs refourguent des marchandises sans rien payer, ni taxes, ni droits de places…

La ville a signé de puis peu une convention avec une association spécialisée dans la gestion des marchés et des discussions sont en cours pour d’autres organisation de ce marché qui est le plus grand de l’agglomération.

Après le marché, découverte des véhicules de la propreté présenté par une équipe des services de la collecte du Grand Lyon, avec le camions poubelle, pardon, le chauffeur nous répète qu’on ne doit plus dire « camion poubelle », mais « BOM » pour « Benne à Ordures Ménagères »… !

Il y a aussi une balayeuse grand format…

et des enfants de la maternelle et de la primaire, des collégiens etdes lycéens de la filière hygiène et environnement de Hélène Boucher

J’avoue avoir été surpris par la technicité de ces véhicules et par la réflexion très poussée sur la sécurité des agents. Fini, le temps ou l’éboueur devait lancer les sacs dans la benne, ou soulever les bacs pour les secouer au dessus…

Tout est automatisé avec un capteur sur la petite plateforme jaune qui permet de savoir si le rippeur est installé dessus (sinon, le camion ne démarre pas), les protections de coté qui doivent être ouvertes pour permettre le fonctionnement des bacs, le système automatisé qui fait que le rippeur doit venir placer le bac roulant contre la barre qui va le soulever, tout le reste étant automatique, y compris les a-coups pour faire glisser les déchets du bacs

Et ça continue coté conducteur, avec un siège qui se règle automatiquement à la bonne hauteur du chauffeur… Les enfants adorent !

Et bien sûr, tout le monde veut monter dans la cabine, les plus jeunes trouvent très vite… le klaxon, et les lycéen(ne)s notent tout ce que leurs enseignants vont leur demander ensuite… toutes les remarques sur les procédures de travail, le suivi et les règles de sécurité sont bien sûr au cœur de leur formation !

Avant d’aller au conseil citoyen, un passage rapide gare de V, comme disent les ados, avec l’opération de sensibilisation centrée sur les papiers. Eco-emballage a fourni un énorme bacs jaune gonflable, et les messagers de la propreté sont présents pour faire réagir les passants..

A vrai dire, le parti est osé… L’idée était de ne pas distribuer de papier, puisque l’objectif est de dire qu’il ne faut pas les jeter au sol… Mais interpeller un passant pressé d’aller prendre son bus sans avoir rien dans les mains à lui remettre est assez difficile… Il faudra un peu de réflexion avec l’équipe pour imaginer les petites scènes qui seront mises en œuvre le lendemain. Mais ce sont de toute façon des centaines de passants qui auront entendu parler de la semaine…

En fin de journée, c’est le conseil citoyen du développement humain durable sur le thème des métiers de la propreté. J’excuse Michèle Picard qui ne pouvait être présente, et j’introduis la rencontre en reprenant une partie de l’article sur la « rudologie » qui se conclut pas cette phrase choc "«  Là où l’institut passe, l’ordure trépasse et la rose peut s’épanouir.  »

C’est vrai que cette phrase résume bien le sens de l’action de la ville aux 3 fleurs, la ville à l’histoire des roses si riche, la ville des services publics et de la solidarité, qui est aussi la ville de la 5e semaine de la propreté.

La soirée a été très instructive, avec le petit film réalisé par la ville pour valoriser ls différents acteurs de la propreté dans la ville, les témoignages des responsables du Grand Lyon pour Vénissieux, de la collecte et du nettoiement, puis deux témoignages de gardiens qui donnaient tout son sens à cette soirée, qui était justement faite pour mettre en valeur ces acteurs du quotidien, en première ligne face aux incivilités, enfin un témoignage d’un enseignant qui montrait que les métiers de la propreté relèvent aussi de formations qualifiantes, qui peuvent permettre à un jeune de s’inscrire dans un projet, pouvant partir d’un CAP, et accéder à un Bac Pro et des formations supérieures.

Bref, tout cela confirme mon introduction…

Pour qu’une ville soit propre, il faut bien sûr de bons services publics de la gestion des déchets et de la propreté, mais aussi des espaces publics,des équipements, des voiries, des bâtiments… facilitant l’entretien et le nettoyage, et avant tout des agents de collectivités, bailleurs, transports publics… bien formés pour être de bons artisans du cadre de vie…

Mais il faut aussi des usagers de la ville, des habitants, des citoyens qui se préoccupent de leur cadre de vie commun, de la gestion des déchets, du tri sélectif, des corbeilles de rue… des commerçants qui se préoccupent des alentours de leur vitrine… et que tous soient capables de se parler pour décider ensemble quels doivent être les « bons usages » de l’espace public…

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