Energies

Merci au journaliste d’Expressions qui a parfaitement repris ce que je lui ai dit avec une écriture plus courte et lisible que moi ! Je me permets de le reprendre sur mon blog.

Un communiqué d’une association que je soutiens, très utile pour comprendre l’échec de la « transition énergétique » telle qu’elle est conduite par tous les gouvernements successifs en France et telle qu’elle est présentée de manière dominante dans les médias.

La hausse du prix de l’électricité est un non sens absolu. Elle monte en gros parceque l’Allemagne fabrique son électricité avec du gaz dont le prix flambe. Mais nous n’importons pas beaucoup ! Notre prix de production en France ne dépend pas du gaz ! Le tarif réglementé de l’électricité n’a aucune raison d’augmenter en France, si ce n’est pour sauver les opérateurs privés qui sont les seuls gagnants de la « transition énergétique ».

Les Français ont eu raison de dire NON au référendum sur l’UE en 2005 et la trahison des gouvernements qui ont accepté les traités européens nous coûte cher ! Les communistes mènent la bataille contre les hausses de tarifs de l’énergie et pour la renationalisation de EDF-GDF, je vous invite à signer leur pétition.

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La médiathèque de Vénissieux est connu mondialement pour ses qualités architecturales et urbaines, et beaucoup de Vénissians ont pu à la fois profiter des livres, musiques et films qu’elle propose, de ses nombreuses rencontres et découvertes, mais aussi de la beauté de sa façade jouant avec les reflets du ciel et des arbres..

Mais ceux qui la gèrent savent depuis des années qu’elle est un défi… énergétique, une enveloppe entièrement transparente difficile donc à isoler et… à refroidir. Bien sûr, le verre est traité pour limiter l’entrée de chaleur, mais sa climatisation est une installation couteuse en électricité, qui s’ajoute à la gestion de l’air, de l’éclairage, de l’informatique… Bref, une grosse consommation et facture d’électricité.

J’ai participé ce samedi 13 février à la première journée des états généraux de l’énergie organisée nationalement par le PCF. Une journée très riche avec des militants de tous les secteurs de l’énergie, de EDF et Engie aux industries amont et notamment du groupe General Electric, en passant pas des laboratoires de recherche. Fabien Roussel, député et secrétaire national du PCF a ouvert la journée en affirmant le choix du service public face l’urgence climatique et Sébastien Jumel, député PCF, l’a conclu notamment sur le mix électrique avec nucléaire nécessaire pour lier selon sa formule « luttes des classes et fonte des glaces »…

Un des responsables national de l’excellente revue progressistes, Amar Bellal, a fait une intervention remarquée en début de journée avec notamment une vidéo et une diapositive que je crois utile de faire connaitre, et qui me conduit à remettre à jour mon article sur la transition énergétique allemande qui sert à certains de modèles alors qu’elle est au contraire l’exemple pour la France de ce qu’il ne faut pas faire…

Certaines énergies sont dites renouvelables parce que leur énergie primaire est naturellement disponible et se renouvelle constamment, même si elles sont disponibles le plus souvent de manière intermittente.

Cependant, ces énergies renouvelables par leur source, nécessitent des installations consommant des matériaux, notamment béton et acier, qui eux consomment des ressources naturelles et ne sont donc pas renouvelables. C’est important parce que l’industrie sidérurgique et la fabrication de ciment, consomment beaucoup de matières premières et de plus, produisent beaucoup du CO2 !

Le « bon sens » fera dire à beaucoup de personnes que les énormes centrale nucléaires nécessitent beaucoup plus de bétons et d’aciers que les installations d’énergies renouvelables. Ce bon sens est tout simplement faux. Voici une comparaison entre éolien et nucléaire.

Cet article du blogueur scientifique bien connu Sylvestre Huet est utile à tous ceux qui veulent comprendre comment organiser un mix électrique ayant l’ambition d’un haut niveau de service public assurant un droit à l’énergie partout.

Le débat public aborde rarement les questions d’équilibre du réseau, de qualité de service public, et quand les médias annoncent des records de production d’énergie renouvelable sans préciser qu’elle est très inégale entre le jour et la nuit, selon le temps et donc qu’elle n’assure aucune continuité du service public, ils créent l’illusion qu’on est sur la voie de la transition énergétique, alors qu’en fait, c’est le gaz qui se développe pour assurer cette continuité. En France, le résultat est à terme une augmentation des émissions carbonées de l’électricité, l’inverse de ce qu’on dit vouloir faire.

On sait que la France a du redémarrer des centrales au charbon en septembre, et Sylvestre Huet nous apprend que le réseau européen a été proche de la rupture poussant les opérateurs à couper de gros consommateurs industriels en urgence… L’alerte de RTE annonçant des coupures possibles cet hiver doit donc être prise avec sérieux…

Quand on parle d’investissement dans des productions électriques, il faut systématiquement poser la question de leur contribution à la continuité et la qualité du service public de l’électricité.

Cet article du site transitions énergies est intéressant. Il montre le succès d’un très grand barrage pour sa production électrique tout en rappelant le coût social et environnemental de sa construction. De fait, aucune activité humaine n’est totalement « verte ». Dès qu’on l’analyse sur tout son cycle de vie, on constate qu’il y a des impacts, positifs et négatifs, et que la décision politique est toujours un équilibre entre les deux… C’est vrai des énergies renouvelables électriques, dont l’hydro-électricité.

L’électricité hydraulique est la première énergie renouvelable, dans le monde comme en France. Mais la privatisation engagée par l’Union Européenne bloque tout projet en France. Certains disent même qu’il n’y a plus de projets possibles, en tout cas, plus de grands projets. Pourtant, les barrages sont aussi des outils de gestion des crues et la France a connu de nombreuses inondations majeures…

On se rappelle des inondations de 2018 dans la région parisienne, la ligne C du RER coupée, l’autoroute A6 et la N118 transformées en rivières, près de 700 personnes évacuées… L’établissement public seine-grand lacs sensibilise aux prochaines inondations qui pourraient toucher un million de personnes et plus de 600 000 emplois… Il gère 4 grands barrages en amont de Paris, mais ces barrages ne peuvent traiter que les crues de moins d’un mètre, sachant que la grande crue de 1910 dépassait 5 Mètres !

Donc, est-il possible de réaliser de nouveaux grands barrages sur les versants amont de la Seine, de la Marne, de l’Yonne… pour protéger la région parisienne d’une crue millénaire qui serait plus violente qu’un confinement strict ?

Bien sûr, cela voudrait dire inonder des villages, des zones naturelles, peut-être de petites villes. L’impact social et environnemental serait énorme. Mais le gain en terme d’électricité renouvelable et en terme de sécurité face aux inondations de toute la région parisienne serait aussi énorme ! Notre démocratie est-elle capable de peser une telle décision entre des impacts négatifs pour certains, et des impacts positifs pour beaucoup d’autres ?

Bertrand Cassoret est maître de conférences à l’université d’Artois, auteur du livre « Transition énergétique : ces vérités qui dérangent ! ». Son étude du scénario "Negawatt" est très utile dans le débat public. Elle donne plus de rigueur et de précisions à la critique de ce scénario que j’avais publié après en avoir vu une présentation aux assises de l’énergie de Bordeaux en 2017.

Le scénario negawatt, souvent promu par les écologistes a inspiré les scénarios devenus officiels de l’état, comme le scénario 100% ENR de l’ADEME. Il repose sur une très forte baisse des consommations énergétiques. Mais ce qu’on dit peu souvent, c’est que pour une grande part, cette baisse repose sur la baisse… de nos activités. Pour pouvoir se passer de nucléaire tout en se passant de charbon et de gaz, il faut drastiquement réduire nos déplacements, moins manger, moins se chauffer, moins s’éclairer…

C’est un véritable choix de société, qui a sa légitimité, mais qui doit être présenté comme tel dans le débat public, ce qui suppose d’ouvrir aussi le choix sur d’autres alternatives, qui reposent sur une réduction plus rapide et moins coûteuse des énergies fossiles, en s’appuyant sur la chaleur biomasse, mais aussi sur l’électricité, sur une électricité non carbonée, et donc sur le nucléaire.

Merci à Bertrand Cassoret de cette étude précise du scénario negawatt qui aide à comprendre ce qu’on nous présente comme une « sobriété » salutaire, mais qui ressemble beaucoup à une austérité violente contre tous… sauf contre les riches bien sûr !

La métropole de Lyon organise en ce moment une consultation publique pour préparer un « PROGRAMME LOCAL DE PREVENTION DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILES ». Ce programme s’inscrit dans le premier objectif du « plan d’action stratégique de la gestion des déchets 2007-2017 », qui concernait les actions « sur le gisement ». En une décennie, ce plan d’action a permis la réduction de -7% des ordures ménagères et assimilées par habitant, soit plus de 22 kg/hab.

L’objectif est d’élaborer un nouveau programme correspondant aux objectifs de la loi LTECV

  • réduire de 10 % les déchets ménagers (2020) ;
  • réduire de 50 % les déchets admis en installations de stockage (2025) ;
  • porter à 65 % les tonnages orientés vers le recyclage ou la valorisation organique (2025) ;
  • recycler 70 % des déchets du BTP (2020).

J’ai participé le 5 juillet au comité des usagers du réseau de chaleur de Vénissieux, organisé par la métropole de Lyon [1] en mairie de Venissieux. La date n’a pas été très propice à la participation et ce sera un vrai sujet pour l’avenir, comment mieux associer les usagers à la vie du réseau ?

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