Dans ce contexte, comme nous l’avions annoncé lord du débat d’orientation budgétaire, la ville joue avec ce budget 2024 tout son rôle d’amortisseur social, même si nous savons aussi que la violence des chocs que subissent nos familles ne pourra être amorti totalement.
Nous décidons de ne pas augmenter les tarifs, nous n’augmentons pas non plus le taux de taxe foncière, qui est constant depuis deux mandats, et nous décidons dans la suite des mesures d’aide exceptionnelles aux associations d’augmenter de 3 millions leurs subventions. Ce sont les faits saillants de ce budget, tourné vers la solidarité et tous les Vénissians.
Car dans le même temps, nous poursuivons nos efforts d’efficacité pour maintenir un autofinancement d’un peu plus de 10 millions, en légère baisse compte tenu de l’effet de l’inflation sur nos charges, avec notamment une hausse de 38% des fluides, mais qui nous permet de maintenir un haut niveau d’investissement au service des Vénissians, 15M€ de travaux dont le démarrage de la piscine Delaune, dont nous avons vu une magnifique vidéo et qui pourrait être un projet de consensus large !
Oui, à notre échelle, avec nos moyens, nous faisons la démonstration qu’une autre politique est possible, est nécessaire. Nous avons pourtant conscience que tout ce que fait la ville ne peut compenser l’aggravation des inégalités et par exemple de l’aggravation du mal logement que vient de confirmer le rapport annuel de la fondation Abbé Pierre. 82% des ménages français avec des factures d’énergie importantes, jusqu’à 6000 demandes d’urgence au 115 sans solution, dont 2000 enfants, mais près de 4,5 milliards d’euros de coupes budgétaires sur les APL, et une baisse continue de l’effort public pour le logement, descendu de 2,5% du PIB en 2010 à 1,5% en 2023… soit une perte de 26 milliards ! Le résultat est terrible, 4 148 000 personnes mal logées, 1 million sans logement, 1 million en suroccupation aggravée, deux millions sans confort, et 12 millions de personnes en situation de fragilité, en précarité énergétique, en impayé, en copropriété fragile, en surpeuplement…
Alors nous lançons un appel aux Vénissians. Oui, la vie est dure pour beaucoup, inégale, injuste, les raisons d’être en colère sont nombreuses, et ne concernent pas que les agriculteurs ! Mais nous avons le choix, d’un coté, le chacun pour soi, la concurrence de tous contre tous, ce qui produit les incivilités et les trafics, ou au contraire, l’organisation de la solidarité, de l’action collective, et la ville est à la disposition de tous pour les faire grandir, pour inventer de nouvelles actions, comme cette vente de pommes de terre solidaire qui pourrait avoir des suites.