Quand on loue cher un garage sans fenêtre à des personnes sans papiers, on ne fait pas de la solidarité, mais bien de l’exploitation. Nous avons la chance d’avoir un service d’hygiène avec des agents assermentés pour combattre l’habitat indigne ou insalubre qui malheureusement se développe, et nous leur donnons un outil supplémentaire, qui permettra aussi d’agir de manière préventive.
Vous le voyez, cette situation existe fortement dans le parc social et c’est un fait terrible pour des acteurs qui devraient être exemplaires, mais il faut redire que les lois successives et les budgets ont étranglés les baileurs sociaux dont la plupart son désormais dans le rouge et peinent parfois donc, à assurer l’entretien et la maintenance normale de leur parc.
Mais je voudrais aussi profiter de cette délibération pour souligner qu’il y a aussi de l’exploitation du mal logement qui ne relève pas de l’habitat insalubre mais seulement de la cupidité avec de plus en plus de logements dans les copropriétés qui sont achetées à bas prix pour être louées à la chambre, là aussi en imposant aux plus faibles et aux plus précaires des loyers parfois scandaleux, 500€ pour une chambre à 5 ou 6 dans un T4 ou T5… revenu maximum facile assuré pour des propriétaires qui voteront contre tous les travaux nécessaires à la copropriété, l’entrainant dans de nouvelles difficultés, et dégradant la capacité d’action collective de copropriétaires habitants impliqués dans leur quartier.
Quand nous aurons expérimenté ce permis de louer sur l’habitat ancien insalubre, il faudra regarder comment l’étendre à une surveillance de cette forme nouvelle d’exploitation du mal logement.