Les délibérations concernant les conventions des dispositifs propreté de Confluence et des berges de Saone sont instructives. Elles évoquent des dispositifs initiés il y a quelques années devant le constat que la qualité perçue de la propreté est bien sûr globale, qu’elle concerne la voirie, les espaces verts ou les stations de transport en commun, et donc que l’organisation de la propreté séparément par chaque acteur concerné, commune, métropole notamment ne peut être satisfaisante.
Nous avions eu en commission proximité il y a 2 ans un premier bilan de ces conventions, et il serait utile de l’actualiser rapidement, car elles sont tout à fait instructives dans le débat du pacte de cohérence métropolitain. En effet, la compétence propreté est de fait répartie, et pourtant elle doit être mise en cohérence. Nous le faisons dans différentes solutions, des conventions non financières par échange d’espaces, des conventions financières comme on le fait pour une comaitrise d’ouvrage, une des collectivités assurant la mission totale et étant rémunéré par l’autre…
Ces dispositifs sont donc des exemples de solutions techniques et juridiques pour non pas enlever une compétence à l’un ou à l’autre, mais pour organiser ensemble des compétences réparties, partagées… il faudra trouver les mots adaptés..
C’est la même chose pour les marchés forains, qui sont une compétence communale mais dont le nettoyage est une compétence métropolitaine. Or, nos actions "marchés propres" qu’il faut renforcer, et nous soutenons ce qui a été dit sur ce sujet, nous montre qu’il faut mettre plus de moyens pendant le marché, dans l’organisation concrète de lieux de collecte, de tri, dans l’accompagnement et le contrôle des pratiques des forains et des clients, et que cela bien sûr augmente le coût de gestion de marché, mais réduit son coût de nettoyage.
Là encore, il s’agit de fait de compétences qui sont très fortement dépendantes entre elles et qui doivent donc être organisées avec les communes et la métropole..
Si nous prenons le temps d’illustrer ainsi certains éléments de notre contribution pour le pacte de cohérence métropolitain sur ces délibérations concernant la collecte et le nettoiement, c’est que nous sommes convaincus que ces enjeux du quotidien de la propreté sont tout aussi importants pour l’agglomération que les grands projets de la concurrence entre les métropoles qui fondait les objectifs de la loi MAPTAM.
Pas seulement parce que l’image d’une ville, c’est aussi son niveau de propreté perçu par ses visiteurs, mais parce que c’est d’abord le sentiment de ses habitants d’être bien chez eux dans leur espace public, leur capacité à se l’approprier comme un "chez nous" auquel il faut être attentif pour réduire la salissure à la source.
Oui, la métropole, c’est aussi l’agglomération du quotidien,et vous connaissez monsieur le président, la citation du géographe Jean Gouhier, inventeur de la rudologie, la science des déchets, citation que j’utilise souvent quand on parle à Vénissieux des rosiéristes ou de la propreté… dans une version actualisée
« Là où le service public passe, l’ordure trépasse et la rose peut s’épanouir. » .
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